Macron n’exclut plus un passage en force pour réformer la France. En effet, après avoir perdu sa majorité absolue sur laquelle il avait beaucoup misé pour réformer le pays, le président français est conscient que la situation politico-sociale est extrêmement tendue, mais ne compte pas faire marche-arrière.
Pour cela, il compte aller jusqu’au bout, quitte à déclencher le 49.3, ce redoutable article de la Constitution qui lui permet un passage en force en toute légalité. C’est du moins ce que Lecourrier-du-soir.com a appris du journal Le Monde dans un article paru sur son site ce 13 septembre.
“Emmanuel Macron ne peut plus attendre. Déterminé à relancer une dynamique introuvable aux premiers temps de ce second quinquennat, bercé d’une crise à l’autre sur fond de guerre en Ukraine et d’inflation galopante, le président de la République tente de renouer avec la posture réformatrice qui a fait son identité politique et son autorité parmi ses partisans. Avec une carte maîtresse : remettre sur le métier, au plus vite, la très sensible réforme des retraites, avortée lors du premier mandat et annoncée durant la campagne présidentielle. Quitte à mettre le feu aux poudres”, renseigne la source.
A Nanterre, en région parisienne où il s’est entretenu avec un groupe de journalistes, le chef de l’Etat n’a pas mâché ses mots : “si on pense qu’il faut l’unanimité pour bouger, on ne fait jamais rien”, juge-t-il. Et d’ajouter : “il y a une forme de malhonnêteté à dire : ‘vous ne dépensez pas assez d’argent public’ et à refuser tout chemin qui consiste à créer plus de richesse”.
Sur le recours au 49.3, Le Monde nous en dit plus : “source de malaise au sein d’un exécutif qui affiche pour maître mot le compromis, le scénario du recours à l’article 49.3 de la Constitution – qui permet au gouvernement de faire adopter un texte sans vote au Parlement en mettant sa censure en jeu – est sur la table”.
Et de poursuivre : “l’Elysée présente cette arme constitutionnelle comme un simple outil destiné à ce que le pays ne soit pas ‘bloqué’. ‘Comptez sur moi’, a prévenu le président, en petit comité, laissant entendre qu’il n’aurait aucune hésitation à recourir au 49.3 pour faire adopter le budget. Et même, éventuellement, pour les retraites, si besoin”.
A peine révélée, cette information a déclenché une vague de réactions en France, notamment au sein de la classe politique. “MACRON ROULE POUR BLACKROCK. Malgré la situation sociale explosive, Macron veut imposer l’impopulaire réforme des retraites dès l’été 2023, et avec l’article 49.3 de la Constitution s’il le faut. Pourtant,il n’y a aucune urgence ni même aucune nécessité !”, s’insurge François Asselineau, chef de file du parti politique UPR.
Pour l’insoumise Danielle Simonnet, c’est un scandale. “Quel scandale : Macron envisage d’imposer sa réforme des retraites via un amendement au Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale, et d’imposer ce PLFSS par 49-3 !”, a-t-elle déploré dans un twitte posté ce 13 septembre.
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