13 septembre 2022

Covid : 8e vague ?

Le forum de ce blog apporte tous les jours des dizaines d’informations nouvelles et toutes fraiches. Il devient difficile de faire des billets avec de nouvelles infos, qui ne soient pas des répétitions de ce qui a déjà été dit. Il faut pourtant s’y remettre, car la majorité des lecteurs ne passent pas leur journée sur internet et ne lisent que les billets pour s’informer, d’autant plus qu’il n’y a pas de tri dans les infos diverses apportées par les commentaires, dont il faut remercier les auteurs pour leurs recherches et trouvailles, même si trop d’infos tuent l’info.

On essaye depuis quelques temps de nous alerter et nous inquiéter sur la prochaine vague. Sans doute pour préparer le terrain à une nouvelle campagne de vaccination avec cette fois un nouveau vaccin, avec un support déjà vieux de bientôt 3 ans pour une partie (Wuhan), et de 6 mois pour l’autre (Omicron). Avec ou sans raison ?

Nul ne peut affirmer qu’il n’y aura pas de nouvelle vague, faible ou forte, létale ou non, mais nul ne peut affirmer non plus qu’il y en aura une inquiétante. Les éléments dont nous disposons sont en contradiction avec les alarmistes, plus en faveur d’une vague peu agressive, même si tout est possible. Je ferai quand même remarquer que si ces alarmistes d’aujourd’hui avaient existés en 1919 avec les mêmes moyens qu’aujourd’hui, depuis 100 ans, nous serions tous vaccinés tous les ans, obligatoirement et à tort, contre la grippe espagnole, et Pfizer aurait dans cette période engrangé 4 000 milliards de bénéfices.

Où en est-on aujourd’hui avec ces variants ?

Omicron a maintenant 10 mois. Si on a décrit plusieurs sous-variants, aucun n’a été classé nouveau variant par l’OMS, nous sommes toujours sous le règne d’omicron, qui a toujours empêché l’avènement de pi, si tant est qu’on le verra un jour pointer son nez. Déjà il y a plus de 6 mois, je posais la question : à quand pi ? Certes on a eu des variations d’omicron, mais rien d’autre.

Le dernier sous-variant en date est le BA.2.75, descendant de BA.2 qui était le variant majoritaire en France pendant au printemps et à l’origine de la sixième vague, avant qu’i ne soit remplacé depuis le début de l’été par le variant BA.5.

BA.2.75, baptisé Centaure par un internaute, ce qui est moins rêche que BA.2.75, est apparu en Inde depuis le mois de mai 2022, avec le premier cas chez nous en juillet. Variant « sous surveillance » par l’OMS également depuis début juillet.  Depuis cette date, nous en serions à 12 cas après un mois et demi, dont 6 en Occitanie. Voici sa répartition géographique.

Ce sous-variant porte un nombre important de mutations additionnelles dans la protéine spike (K147E, W152R, F157L, I210V, G257S, D339H, G446S, N460K, réversion R493Q…), et une étude menée sur des hamsters prépubliée en août semble montrer que sa capacité de réplication dans les poumons est supérieure à celle de BA.2 et de BA.5. 

On a donc cherché à nous inquiéter, mais il semble que cela fasse pschitt. En effet, qu’en est-il en Inde où il est apparu ? La super nouvelle vague est déjà terminée !

Et ce variant est-il virulent ? Pas du tout, la courbe de mortalité est quasiment plate : une simple grippe :

Le vaccin Covid est-il efficace contre le variant Centaure ? Alors là je vous livre ce que j’ai lu dans un article :

« Le vaccin Covid est-il efficace contre le variant Centaure ? A priori oui, puisque le variant centaure a les mêmes caractéristiques que le BA.2. ». Manifestement ils ne sont pas très au courant sur l’inefficacité du vaccin sur omicron pour stopper l’épidémie, pas plus qu’ils n’ont lu les articles semblant montrer qu’une des caractéristiques de ce sous-variant est de déjouer un peu plus les défenses immunitaires. Il n’y a pas grand monde pour remarquer que chaque nouvelle vague est de moins en moins sensible aux injections d’ARNm Wuhan.

Alors 8e vague ?

Si Centaure ne semble pas apte à provoquer une nouvelle vague significative depuis 4 mois, que peut-on espérer ou craindre d’autre ? Petit retour en arrière avec cette courbe assez parlante, avec les différentes vagues dans le monde depuis le début de la pandémie :

On note un espacement des vagues, et rien de significatif depuis 6 mois, depuis 10 mois si on se base sur la première apparition d’omicron. Ceci est plus en faveur des optimistes que des alarmistes.

Doit-on craindre une apparition d’une nouvelle vague pour l’automne, dans le mois qui vient ? Regardons ce qui se passe dans un pays qui a presque toujours vu arriver les variants avant les autres, comme l’Afrique du Sud, où les variants sortent 1,5 à 2 mois avant chez nous. Rien en vue pour le moment chez eux, donc toujours avantage pour les optimistes :

 

Les vagues semblant s’espacer, qu’en est-il de leur virulence ? Là encore, prenons un peu de recul et regardons à grande échelle. La mortalité à l’échelle du monde, est de plus en plus rassurante, 10 fois moins pour le dernier omicron, avant Centaure qui fera sans doute 50 à 100 fois moins :

Alors maintenant intervient un débat : de moins en moins de morts, car de plus en plus de vaccinés, ou variants de moins en moins létaux ? Bonne question. Pour la réponse, chacun ira de son avis.

Personnellement j’aurais tendance à comparer les pays à forte vaccination avec ceux à plus faible vaccination, pour voir l’impact des différents variants sur ces pays. Ce n’est pas facile vu les bons résultats du service communication de Pfizer, qui conseille le monde entier via MacKinsey. Un des pays les moins vacciné au monde est l’Afrique du Sud, justement le pays ou les variants font leurs premières armes, y compris le premier variant apparu après les premières vaccinations, puisque ce pays a fait partie de ceux qui ont testé les vaccins et vu les premiers variants (avec le Brésil et la GB, rappelez-vous). Nous sommes vaccinés, « fully vaccinated » selon les critères Hopkins (OWiD), à 78%, alors que l’Afrique du Sud ne l’est qu’à 32 % (pour 62% moyenne mondiale). Qu’est-ce que cela donne depuis les premiers vaccins sur ces différents variants, en matière de létalité ?

On ne peut que constater qu’au début nous avions plutôt moins de décès, et qu’hormis delta, bien que plus de deux fois plus vacciné, nous avons un différentiel de mortalité de plus en plus important, en notre défaveur, avec ce pays moins vacciné. Ceci semble démontrer que si la mortalité dans le monde diminue avec chaque nouveau variant ou sous-variant, c’est plus dû à la diminution de la virulence du variant qu’à la vaccination, les pays les moins vaccinés s’en portant mieux

Il y a plus d’arguments pour ne pas craindre les vagues à venir, que de les craindre et essayer d’agir contre elles. Même sans comparer avec d’autres, omicron nous a montré de manière indiscutable, qu’avec ces nouveaux variants, sans confinement, sans distanciation, sans masques, sans vaccins, en laissant faire, nous nous sommes bien mieux portés qu’avec Wuhan, alpha ou delta. Alors continuons sur cette voie. Je rappellerai aussi ce qui a été signalé ici depuis 2 ans : toutes ces épidémies, même les plus mortelles et sans vaccins, toutes ne durent pas plus de 3 ans, nous arrivons bientôt à cette échéance. J’espère ne pas me tromper.

Et en France : source

  • 1557: L’épidémie de 1557 s’est étendue du sud vers le nord de l’Europe en 6 mois, à partir de l’été 1557.
  • 1729 – 1733: La première vague de l’épidémie frappa la France d’est en ouest à la fin de l’automne 1729, touchant le pays entier en environ 1 mois.
  • 1781 – 1782: L’épidémie s’étend d’est en ouest en cercles concentriques à partir de l’hiver 1781.
  • 1830 – 1833: L’épidémie s’étendit en France d’est en ouest au printemps 1831, en automne/hiver 1832 et au printemps 1833.
  • 1889 – 1891: La première vague (1889) de l’épidémie traversa la France d’est en ouest entre décembre 1889 et janvier 1890. Les vagues suivantes étaient sporadiques, c’est à dire qu’elles ne montraient pas de diffusion géographique clairement délimitées.
  • 1900: L’épidémie toucha toute la France en 1900, avec plus de cas dans l’est et le sud.
  • 1918 – 1920 (Grippe espagnole) : La première vague est arrivée à Bordeaux en Avril 1918. L’épidémie se répand d’abord dans le sud [fin Avril] puis dans le nord [début Mai]. Toute la France est touchée à la fin Mai. En Août 1918, la 2ème vague arrive en France par Brest et se répand encore plus rapidement, d’abord vers le nord de la France, puis vers le sud.
  • 1957 – 1958 L’épidémie fit son apparition dans le nord de la France en juin 1957, mais son pic eu lieu en septembre de la même année sur tout le territoire.

Source

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