13 septembre 2022

Comment l’Union Européenne creuse sa propre tombe en faisant la guerre à la Russie

Nous vivons une époque étonnante, où l'Union-Européeenne-c'est-la-paix participe à une guerre contre un pays, la Russie, plus européen, que celui pour qui l'UE combat, les États-Unis. Où l'on découvre que "l'Europe puissance" est devenu une "Europe impuissance". Et où surtout, les divisions sont de plus en plus visibles. Ce n'est que le début d'un éclatement de l'Union Européenne, qui surprendra uniquement ceux qui ne se souviennent pas de l'adage de Péguy: "Il faut dire ce que l'on voit; et surtout, il faut voir ce que l'on voit". Voici dix raisons pour lesquelles l'Union Européenne n'existera plus à la fin de la décennie.

1. L’Europe c’est la guerre? Une organisation ne peut pas poursuivre durablement une politique contraire à son objectif proclamé sans se mettre en danger. “L’Europe c’est la paix”, nous disait-on. Or, aujourd’hui, l’Union Européenne participe à une guerre menée contre la Russie, par puissance ukrainienne interposée, sous la direction des États-Unis. 

2.L’Europe c’est la misère? Une organisation ne peut pas produire le contraire de ce qu’elle a promis sans se mettre en danger. L’Union Européenne promettait la prospérité. Elle apporte définitivement, avec les sanctions contre la Russie, la pénurie, la pauvreté et la désindustrialisation. 

3. Le moteur allemand bientôt grippé? Une organisation ne peut pas tenir si elle n’a pas de leader. Pendant longtemps, l’Allemagne a fait office de leader de l’Union Européenne. On peut même dire que, malgré tous ses défauts de conception, l’Union Européenne a tenu grâce au moteur économique allemand. A partir du moment où Berlin renonce à deux de ses pièces essentielles – énergie bon marché et modération des dépenses militaires – le moteur va se gripper, le véhicule va s’arrêter. 

4. L’UE peut-elle subsister avec une France qui sombre? A côté de l’Allemagne, le rôle de la France était essentiel dans le fonctionnement de l’Union Européenne. Or notre pays va s’enfoncer encore plus dans la crise. 

5. L’UE peut-elle survivre à l’euro, qui va éclater? Depuis des années, la zone euro est pleine de tensions. Elle n’a tenu que par le “quantitative easing” de la Banque Centrale Européenne. Que celui-ci ralentisse, au moment où la production industrielle baisse, où les faillites se multiplient et le chômage augmente, et l’on peut imaginer une crise systémique, partant par exemple d’Italie. Mais l’Union Européenne ne survivra pas longtemps à un éclatement de la zone euro. 

6. La guerre d’Ukraine est comme la revanche de la Grande-Bretagne. Il se produit un phénomène très curieux : le Brexit a eu lieu mais l’Union Européenne s’aligne absolument sur la russophobie radicale de la Grande-Bretagne. La guerre d’Ukraine est la revanche de la Grande-Bretagne sur l’Union Européenne! Autant dire que l’Union Européenne renonce à être elle-même. 

7. Les États-Unis d’Europe sont devenus les États-Unis en Europe! L’Union Européenne renonce d’autant plus à être elle-même qu’elle est en voie d’américanisation accélérée. l’UE est en train de devenir, au sens plein du terme, “les Etats-Unis d’Europe”. La simple application du principe d’identité fait comprendre que l’Europe n’est pas les Etats-Unis – ou alors elle n’existe plus. 

8. Les premières divisions entre Etats-membres apparaissent déjà. Les disputes commencent à se multiplier. En temps de disette, tous les coups sont permis. L’Italie a doublé la France pour se procurer du gaz auprès des Algériens. La Pologne se déchaîne contre la Hongrie, à qui elle reproche d’être pour la Russie; et contre l’Allemagne, à laquelle elle réclame des réparations pour l’occupation des années de guerre! Ce n’est que le début. 

9. Le monde rejette désormais ce modèle européen qu’il a admiré. Le prestige de l’union Européenne est en chute libre dans le monde. Pendant longtemps, on a admiré nos pays pour leur effort de coopération et de développement collectif. L’alignement sur le bellicisme américain déçoit profondément le reste du monde. Et l’UE s’est sans doute portée à elle-même le coup de grâce, en termes de réputation en devenant destinataire de la plupart des convois de blé ukrainien normalement prévus pour le reste du monde. 

10. Asterix Orban aura-t-il le dernier mot? Last but not least, quand quand toute l’UE est alignée sur les Etats-Unis mais la Hongrie défend sa propre politique, il faut se rappeler que David s’est imposé contre Goliath; et que les peuples aiment plus Astérix que Tullius Detritus….La Hongrie pourrait être  le grain de sable – et même plus que cela – dans la mécanique pas si bien huilée de l’UE. 

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