Le conflit en Ukraine a bousculé les certitudes des stratèges français. Face à des belligérants capables de mobiliser des moyens énormes - Russie, Chine - il faut désormais se préparer à un possible affrontement, que les gradés décrivent comme un "conflit de haute intensité". Or les experts sont nombreux à signaler que le pays serait pris de court en cas d'attaque importante. "Nous ne sommes pas du tout dans une économie militaire qui permette de conduire des conflits d'ampleur", résume le général Vincent Desportes, ancien directeur du Collège interarmées de défense. Depuis 1980, le budget des armées n'a cessé de baisser, passant de 3,07% du PIB à 1,4% en 2017. Les "dividendes de la paix" avait dit Laurent Fabius en 1990, à la fin du la guerre froide. A son arrivée au pouvoir, en 2017, Emmanuel Macron a avancé l'objectif d'atteindre les 2% du PIB en 2025, mais plusieurs hauts gradés réclament aujourd'hui d'aller plus loin, en mettant en avant la situation internationale.
Derrière le parapluie nucléaire...
En théorie, la dissuasion nucléaire met la France à l'abri d'une attaque sur son territoire. Quatre sous-marins lanceurs d'engins sont capables de se projeter en moins de 30 minutes avec un rayon de tir dépassant les 5.000 kilomètres. "La dissuasion nucléaire est le premier outil de notre puissance", rappelle ainsi le général Patrick Destremau, ancien directeur de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Les sous-marins permettent ainsi de tenir en respect la plupart des Etats. Mais nul n'ignore que ces ogives nucléaires ne seront de toute façon utilisées qu'en tout dernier recours, puisqu'elles supposeraient des pertes humaines incommensurables. Seulement, les forces françaises apparaissent moins préparées
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