Difficile sort que celui de l’élite mondiale : bien qu’imbue du savoir et de la connaissance universelle qui lui assure des prises de décisions sans faille et la maîtrise du futur, il semble qu’elle ne soit plus exactement regardée avec les mêmes faveurs dont elle bénéficiait encore il y a quelques années. Tout se passe comme si les dirigeants des pays occidentaux n’avaient plus les bonnes grâces des peuples qui les ont, dit-on, votés à leur place actuelle…
C’est ainsi qu’à force de tensions sociales de plus en plus fortes, générées par des problèmes économiques majeurs eux-mêmes résultants de choix plus ou moins malins opérés pendant les deux années passées à tenter d’aplatir des courbes sans grand succès, certains gouvernements ont été proprement démissionnés : en Italie, Draghi va partir et les sondages relatifs aux prochaines élections indiquent clairement que la tendance politique globale d’alors – sociale-démocrate – va être remplacée par une autre tendance, nettement plus conservatrice.
En Bulgarie, le passage à un gouvernement pro-européen n’a finalement pas su convaincre la population dont les députés ont récemment voté une motion de censure à son encontre, renvoyant l’actuel premier ministre à ses pénates, alors qu’une coalition conservatrice pourrait probablement l’emporter dans les prochains mois.
Est-il utile de revenir sur le sort presqu’amusant de Boris Johnson qui, malgré ou à cause de son traitement de la crise sanitaire, attend maintenant son prochain remplacement ?
En France, on le sait, Macron, bien que réélu essentiellement parce que placé face à une adversaire en carton, n’a pas obtenu la majorité et se débat donc avec un parlement qui ne pourra plus obéir au doigt et à l’oeil.
Pire encore : amoindri à l’intérieur, l’actuel Président français n’est plus guère considéré à l’extérieur où, par exemple, il se fait balader par les chefs d’État ou de gouvernement qui daignent le recevoir. C’est le cas notamment en Algérie qui, malgré les gesticulations de Macron, a préféré vendre son gaz à l’Italie sans rien accorder de palpable aux Français dont la délégation s’était pourtant déplacée nombreuse.
Certains trouveront sans doute cette déroute française, malgré l’aplaventrisme dont a fait preuve le Président français, comme une résultante logique des partenariats algériens déjà tissés avec d’autres pays que la France (est-il utile de rappeler que leur premier fournisseur d’armes est la Russie ?)…
Aux États-Unis, le conservatisme (ou le populisme, selon le prisme d’analyse) semble là encore avoir le vent en poupe : Joe Biden, forme de vie de moins en moins définie mais officiellement toujours Président, ne parvient plus à déclencher qu’une gêne croissante même chez les Démocrates qui commencent à comprendre que les prochaines élections de mi-mandat ne leur seront guère favorables. De façon diamétralement opposée, on ne pourra que noter le succès marqué de Donald Trump dans ses investitures dont une écrasante majorité a reçu l’assentiment des électeurs Républicains.
Au Canada, les sondages sur la popularité du Premier Ministre ne parviennent pas à camoufler l’agacement de plus en plus clair des Canadiens pour Trudeau : détesté de moins en moins cordialement, le pauvret est régulièrement interpellé et hué dans ses rares apparitions en public.
Aux Pays-Bas et malgré le silence compact des médias internationaux, la grogne des fermiers continue et malgré les exhortations de Mark Rutte, leur premier ministre, ils semblent s’opposer assez vocalement à ses projets de famine à long terme et de réduction de la production tous azimuts à plus court terme. On se demande bien pourquoi.
En Pologne, le gouvernement doit maintenant composer avec des jeunes décidément moins acquis aux causes européennes : certains ne veulent pas que le pays soit sacrifié aux intérêts (de moins en moins clairs) de l’Ukraine. Comme en témoigne l’apparition d’une tendance « StopUkrainizacjiPolski », et ce même pour la Pologne qui est traditionnellement moins mondialiste, les récents projets géopolitiques très favorables à l’Ukraine ont entraîné une petite poussée d’urticaire pour la population à commencer par ces jeunes dont une partie est maintenant clairement opposée aux velléités du gouvernement de s’enfoncer un peu plus dans une coopération complète avec le régime de Kiev. Cela se traduit par des papiers dans la presse qu’on n’aurait probablement jamais lu il y a encore quelques mois de cela…
Pour un pays traditionnellement très anti-Russe, ce genre de changement visible indique une tendance de fond qu’il devient difficile de simplement écarter.
De façon très éclairante et à l’opposé de ces éléments, rappelons que le premier ministre Hongrois, Viktor Orban, a été réélu avec une majorité claire.
En bref, l’élite occidentale actuelle semble avoir un mal croissant à déclencher le moindre enthousiasme dans sa population.
Les citoyens montrent des signes clairs d’agacement surtout lorsque se multiplient les agendas délirants qu’elle fait passer avant les besoins de ces populations. Il est certes évident que les idées sont encore confuses chez l’électeur occidental moyen qui découvre, très progressivement, que les avanies qu’il a subies ces dernières années ont été entièrement architecturées et sinon voulues, au moins empirées ou déclenchées par les conduites imbéciles et obstinées de ces élites et de leurs grands objectifs mondialistes.
Il faut dire qu’est subitement devenu très visible le lien entre les décisions politiques calamiteuses prises ces 10 dernières années – favorisant les énergies renouvelables ingérables et donc le gaz – ainsi que ces dernières semaines – boycott et sanctions multiples – et l’explosion des prix de l’énergie, à la pompe ou au compteur, et qui promet un hiver particulièrement désagréable pour tous.
En outre, maintenant que l’inflation explose, il devient difficile de nier le lien entre ces choix calamiteux, les disruptions logistiques décidées pour des raisons sanitaires fumeuses, les choix de société imposés à commencer par ces choix écologiques ou cette fiscalité délirante afin d’imposer une décroissance et une désindustrialisation jugées polluantes, entrainant des délocalisations massives et un abandon de la valeur ajoutée au reste du monde…
Indéniablement, cet agacement déjà palpable se muera en détestation à mesure que les dirigeants continueront de pousser leurs agendas débiles à base d’électricité rationnée (merci Linky !), de viande remplacée par des insectes, d’abolition de propriété privée et de Pass Carbone qui ne dit pas encore son nom mais dont on chuchote de plus en plus l’existence dans les médias de révérence.
Décidément, si vous aviez apprécié les confinements en 2020 et 2021, vous adorerez leur version « ultra-sobre » cet hiver. Tout en prévoyant un pull, attendez-vous cependant à ce que la grogne monte.
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