C'est désormais officiel. Fermée le 31 mars, la centrale à charbon Emile Huchet à Saint-Avold (Moselle) va peut-être reprendre du service, pour essayer de combler le déficit chronique en production d'électricité de la France. Mais encore faut-il réussir à faire revenir les anciens salariés licenciés il y a trois mois après un plan social.
Pour que la centrale fonctionne, il est en effet impératif que ces derniers soient réembauchés dès juillet. Ce qui ne devrait pas être une mince affaire: sur les quelque 90 salariés, il n'en reste qu'une dizaine. Tous les autres sont soit en congés de reclassement, soit en pré-retraite, voire en retraite... Or, il faut 70 salariés au minimum pour faire tourner la centrale.
Une situation problématique qui aurait pu être anticipée, selon Jean-Pierre Damm, délégué FO:
"Cela fait des mois qu’on sait qu’on aura un problème d’approvisionnement de l’électricité en France l’hiver prochain. Cela fait des mois qu’on sait aussi que la centrale Huchet va s’arrêter au mois de mars et on aurait dû très certainement (…) retarder un tout petit peu la fermeture définitive et garder les salariés".
Des dérogations pour recruter les anciens salariés
Dans ce contexte, le gouvernement a été obligé de prendre des mesures dérogatoires qui seront inscrites dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat. Gazel Energie, l'exploitant de la centrale, va ainsi être autorisé à réembaucher ses anciens salariés en CDD entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2023.
L'article précise toutefois que cela se fera "sur la base du volontariat". En cas de refus d'anciens salariés, l'entreprise pourra faire appel "à des compétences extérieures". Encore faut-il trouver les compétences dans des métiers en voie d'extinction.
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