L'institution a publié un communiqué dans lequel elle rappelle le danger que représente la prolifération des rongeurs en ville, alors qu'une élue de Paris avait proposé d'utiliser le terme "surmulots' plutôt que "rats" pour les désigner.
"Un véritable danger pour la santé publique". Pour l'Académie nationale de médecine, peu importe le nom qui leur est donné, la prolifération des rats dans la capitale, mais aussi à Marseille, représente un risque pour la santé des habitants. L'institution a ainsi réagi aux propos de la conseillère de Paris Douchka Markovic, membre du parti animaliste, qui avait déclaré le 4 juillet dernier, préférer parler de "surmulots" plutôt que de rats pour ne pas "stigmatiser" l'espèce de rongeurs.
"La plus nuisible des espèces"
Dans un communiqué publié le 15 juillet dernier, l'académie nationale de médecine qualifie le rat d'égoût comme étant "la plus nuisible des espèces" et fustige les dires de l'élue du parti animaliste. "Face à l’ingénuité de ces propos, qui bénéficient parfois d’une écoute favorable, il importe de rappeler que le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures", peut-on y lire.
La société savante médicale rappelle que le rat est vecteur de nombreuses maladies, dont la peste bubonique ou encore la leptospirose, dont le nombre de cas a doublé depuis 2014 sur le territoire national. Il peut également contaminer la chaîne alimentaire par des salmonelles et il héberge des bactéries pathogènes pour l'Homme et "résistantes aux antibiotiques dans l'environnement humain".
Des recommandations pour lutter contre leur prolifération
L'Académie nationale de médecine fait des recommandations pour préserver la santé publique et lutter contre la surpopulation de ces rongeurs, notamment à Paris et Marseille, où l'on compte 1,5 à 1,75 rats par habitant.
Il est préconisé aux mairies de promouvoir un plan de propreté urbaine "rigoureux et pérenne" et de supprimer les déchets qui leur sont accessibles, mais également de capturer les rats d'égoût régulièrement, d'entreprendre de "vigoureuses campagnes de dératisation dans les habitations et l'environnement urbain chaque fois qu’une surpopulation de rongeurs est constatée".
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