Une étude de Boucau et al., menée aux USA et publiée par le NEJM sous la forme d’une « lettre à l’éditeur », indique que les personnes boostées restent plus longtemps contagieuses que les non vaccinées.
Les auteurs ont mesuré, de deux façons différentes, la quantité de virus susceptible de se propager, présente dans les fosses nasales de 66 patients, dans un délai de 5, 10, 15 et 20 jours après un premier tests PCR positif.
Bien que les résultats ne soient pas « en béton » du fait du relativement faible nombre de patients impliqués*, ils semblent indiquer une tendance nette : les boostés (c’est-à-dire les personnes ayant reçu une 3ème dose de vaccin anti-Covid), mais aussi, dans une moindre mesure, les « simples vaccinés », mettent plus de temps à se débarrasser du virus que les non-vaccinés.
Les deux méthodes utilisées consistent à mesurer le temps entre le premier test positif et soit la survenue d’un test PCR négatif (1ère méthode), soit l’incapacité du virus prélevé par écouvillon à se développer en culture — cette deuxième méthode est a priori plus rigoureuse que les tests PCR, qui peuvent être positifs sur la base de résidus de virus morts, non contaminants.
Les patients inclus dans l’étude étaient testés 3 fois par semaine pendant au moins 15 jours et jusqu’à un PCR négatif.
L’objectif
principal de l’étude était de comparer la persistance des variants
Delta et Omicron dans l’organisme, mais elle a également permis de
comparer les différents statuts vaccinaux.
Les résultats sont apparemment clairs, et devraient ouvrir la voie à une réflexion sérieuse*. Ces graphiques sont extraits de la Figure 1. de l’étude :
Par la méthode des tests PCR, on voit que tous les patients sont devenus « négatifs » au 20ème jour.
Pour une meilleure lisibilité, on peut traduire les chiffres en pourcentages de tests positifs parmi la population initiale de chacun des 3 statuts vaccinaux :
En 20 jours, tous les patients sont redevenus négatifs (0 % de PCR positifs), mais les différences sont spectaculaires aux jours 10 et 15 : au jour 10, il ne reste que 31 % de non vaccinés positifs, mais encore 76 % de vaccinés positifs et 62 % de boostés positifs. Dit autrement, le taux de positivité des vaccinés et/ou boostés est plus de deux fois plus élevé que celui des non vaccinés. Au jour 15, avec 24 % de positifs, les vaccinés seraient proportionnellement 4 fois plus nombreux que les non-vaccinés à être encore testés positifs (mais les boostés, seulement un tiers de plus que les non-vaccinés : 6 % + un tiers de 6 % = 8 %.)
Selon la méthode des mises en culture de virus, les résultats sont différents, mais les différences portent essentiellement sur l’inversion du rapport entre vaccinés et boostés :
Ce résultat indique que les tests PCR positifs au jour 15, observés à la figure précédente, correspondaient à des traces de virus incapables de contaminer : aucune culture n’a permis de reproduire le virus.
Mais au 10ème jour, les différences entre groupes sont sensibles :
Cette fois, au jour 10, ce sont les boostés qui semblent 5 fois plus souvent porteurs de virus transmissible que les non-vaccinés, et les vaccinés un tiers de plus que les non-vaccinés.
Quelle que que soit la méthode de mesure (test PCR ou culture), les non-vaccinés sont les plus rapides à se débarrasser du virus et donc à cesser d’être contagieux.
Bien sûr ces chiffres devraient être affinés en répliquant l’expérience sur davantage de patients, mais si la tendance générale qu’ils indiquent se confirme*, à savoir que les injections ralentissent la disparition du virus dans l’organisme, cela pourrait expliquer nombre d’observations paradoxales observées depuis 18 mois. Par exemple :
– Le fait que dans de nombreux pays, la première campagne de vaccination ait été suivie d’un regain épidémique pourrait s’expliquer par le fait que les personnes vaccinées restent contagieuses plus longtemps et deviennent des « super-propagateurs ».
– Pour les mêmes raisons, cela expliquerait le fait que les pays les plus vaccinés ne connaissent pas une baisse notable de l’épidémie.
– L’inefficacité du Paxlovid sur les vaccinés s’expliquerait aussi : en interrompant seulement le mécanisme de réplication du virus, le traitement de 5 jours par Paxlovid ne suffirait pas à l’organisme des personnes vaccinées pour éliminer le virus, lui permettant de reprendre sa prolifération dès l’arrêt du traitement. Cela expliquerait notamment le phénomène de “rebond du Covid” observé chez nombre de patients traités par le Paxlovid. (L’exemple récent d’Anthony Fauci, conseiller santé des gouvernements états-uniens depuis des décennies, en est une illustration parmi d’autres : vacciné et boosté, mais testé positif, il est traité au Paxlovid, et est testé négatif après 5 jours de traitement, puis il est de nouveau testé positif au bout de 4 jours, avec de plus forts symptômes qu’avant le traitement.)
– Cela serait compatible avec l’hypothèse selon laquelle les vaccins à ARNm ne sont efficaces contre les formes sévères que parce qu’ils affaiblissent la réponse immunitaire, empêchant par là-même l’orage de cytokines qui conduit à la plupart des formes sévères de Covid-19. (Cette hypothèse d’un affaiblissement du système immunitaire par les injections de vaccins à ARNm est elle-même soutenue par des travaux scientifiques et par diverses observations de cliniciens, constatant une importante résurgence d’infections — zona par exemple — et de cancers.)
Enfin, si les observations menées par Boucau et al. reflètent la réalité*, cela inverserait radicalement le raisonnement jusqu’ici répété sans relâche par les autorités ! Au lieu d’être suspendus, les soignants non-vaccinés devraient être promus pour leur meilleure sécurité vis-à-vis des patients, et le message qu’il faudrait délivrer au public serait « Pour protéger les autres, ne vous faites pas vacciner contre le Covid-19 ! »
Ce message sera-t-il bientôt repris par le gouvernement et par les grands médias ?
*[Mise au point du 3/7/2022] Les comparaisons entre groupes non-vaccinés, vaccinés et boostés menées par Boucau et al. n’ont pas atteint le seuil de significativité statistique, et ne constituent donc pas une “preuve” formelle de la plus rapide disparition du virus chez les non-vaccinés. Mais elles apportent un indice, qui devrait susciter la vérification de ces résultats par une étude sur un plus grand nombre de patients. Une telle étude, qui ne nécessite pas d’autre intervention que des prélèvements réguliers sur des patients, pourrait rapidement être mise en œuvre. Il suffit d’une volonté politique ou scientifique.
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