Grâce à la procédure accélérée, le projet de loi « maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la covid‑19 » ne fera l'objet que d'une lecture par l'Assemblée nationale puis par le Sénat avant d'être adopté. Il pourra être appliqué par décret — donc sans l'avis des élus, s'il en ont un – dès le 1er août. Ainsi, non-vaccinés et rétifs aux tests seront bien emmerdés, surtout s'ils ont réservé leur location de vacances pour août et acheté leurs billets de train, de car ou d'avion.
« Changement de cap. Le nouveau gouvernement a décidé d’arrêter d’emmerder les Français, il compte les faire chier jusqu’au mois de mars 2023. »
Pourquoi ce projet de loi ?
Le « motif » de ce projet de loi en procédure accélérée est « l’augmentation de la circulation virale du sous‑variant BA.5 depuis début juin ». Après la période électorale, le variant Omicron et ses sous-variants circulent nombreux dans les médias. Dès que le Français est sorti du bureau de vote, il devient une proie facile pour n’importe quel virus. Le résultat des élections n’ayant mené qu’à une majorité relative, le comité de scientifiques s’est exprimé de façon mesurée. Il s’est « réjoui de ce retour vers une normalisation annoncée, mais prudente ». D’ailleurs le projet de loi le précise bien : le dispositif est pro-vi-soi-re. N’ayons pas peur de la loi, mais du virus. C’est lui l’ennemi.
Les outils de contrôle sont conservés pour notre bien
Toujours dans le projet de loi, les plateformes numériques SI‑DEP et Contact Covid sont maintenues du 1er août 2022 au 31 mars 2023, pour « informer les Français et les protéger ».
– SI-DEP (Système d’Informations de DEPistage) enregistre les résultats des laboratoires de tests Covid-19. Il permet de s’assurer que tous les cas positifs sont bien pris en charge.
– Contact covid : permet de vérifier que chacun a été appelé, informé, testé, et accompagné.
A lire la description du fonctionnement de ces plateformes, elles ne servent pas à informer les Français, mais à informer les autorités de ce que font les Français. Le rédacteur du projet de loi a dû mal comprendre…
Le pass sanitaire sera imposé par décret dans les transports
À compter du 1er août 2022, le Premier ministre peut imposer par décret aux plus de douze ans souhaitant se déplacer à destination ou en provenance de la France, ainsi qu’aux personnels des services de transport concernés, de présenter :
– le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le covid‑19,
– ou un justificatif de statut vaccinal concernant le covid‑19
– ou un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination par le covid‑19.
Le retour annoncé du passe sanitaire dans les transports est strictement « dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de covid‑19 ». C’est bien mentionné dans la proposition de loi, alors pourquoi en douterait-on ? L’ennemi, ne nous y trompons pas, c’est le covid‑19 ! Le texte ne prévoit rien sur le passe vaccinal imposé aux non-vaccinés souhaitant se faire soigner à l’hôpital ou y accompagner des malades de leur famille. Un oubli très certainement.
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