10 juin 2022

Elon Musk va pouvoir mener sa propre analyse sur les faux comptes Twitter

Le psychodrame entre Twitter et Elon Musk se poursuit inlassablement. Après que l'inénarrable patron de Tesla a proposé son offre de rachat à 44 milliards de dollars en avril, et menacé de rompre l'accord dès la mi-mai à cause de la proportion de faux comptes, le petit oiseau bleu a finalement décidé de faire un pas vers son acquéreur en lui ouvrant les portes vers ses données. Vraisemblablement, il s'agit de lui forcer la main.

Les réticences d'Elon Musk

L'homme est connu pour ses velléités - d'aucuns diraient que c'est le propre des génies. Après avoir annoncé le rachat de Twitter en fanfare, il a rapidement fait part de ses réticences quant à la prolifération de faux comptes sur le réseau. Si l'oiseau bleu assure que ces derniers ne représentent que 5 % de l'ensemble de ses utilisateurs actifs, cela ne convainc pas Elon Musk, qui a demandé à avoir accès aux données pour pouvoir mener sa propre analyse.

Le conseil d'administration a d'abord fait de la résistance. Mais après que leur intrépide acquéreur a porté plainte à la SEC (l'autorité des marchés financiers américains) pour "rétention d'informations", ils ont finalement fait le choix de lui tendre la main. Dans ce courrier adressé à un avocat de Twitter, mis en ligne par la SEC, Elon Musk a brandi la menace d'un retrait pur et simple du deal.

D'après une source anonyme proche des négociations, citée par le Washington Post mercredi 8 juin, Twitter promet de tenir à disposition de son potentiel acquéreur le flux complet des tweets postés sur le réseau. Il s'agit là de quelque 500 millions de messages quotidiens, qui devraient permettre à Elon Musk de se faire sa propre idée. En grand défenseur de la liberté, mais aussi de la sécurité des données, il a promis de n'en conserver aucune et de n'utiliser aucune information sensible.

Pour le milliardaire, la proportion de faux abonnés se situerait plutôt entre 20% et 50%, soit plusieurs millions de comptes, rapporte BFMTV.

À l'instar des résultats du cabinet spécialisé dans la mesure de l'audience, SparkToro, qui estime que 5 à 30 % des abonnés Twitter sont faux, mercredi, GlobalData, une entreprise d'analyse britannique, sur la base d'un échantillon de 22 000 tweets, a de son côté identifié une proportion de 10 % de faux utilisateurs sur la plateforme. 

Bientôt la fin du spectacle ?

Quoi qu'il en soit, ce gage de bonne foi est une manière pour l'oiseau bleu de pousser son acquéreur à prendre une décision en montrant patte blanche, tout en calmant la polémique autour des faux comptes. L'entreprise espère l'obliger à concrétiser son offre, ce qui éviterait un nouveau dévissage en bourse.

De son côté, Elon Musk n'a qu'une seule porte de sortie s'il veut se rétracter : prouver que le réseau social l'a trompé, ou bien qu'un événement majeur en a changé la valeur. Autrement, il devra honorer son accord en actant définitivement son rachat.

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