Dans ce chapitre de mon livre consacré à la sécession, j'évoque le nécessaire volet sanitaire de la démarche que je propose. La sécession sanitaire commence par une conscientisation du dogmatisme religieux propre à l'ambition millénariste de l'allopathie. L'épidémie de COVID en a montré les dangers liberticides et médicaux. La sécession sanitaire suppose de ramener l'allopathie à de justes proportions, en intégrant les nombreux conflits d'intérêt qu'elle charrie avec elle. Toutefois, le recours à la médecine naturelle suppose quelques précautions. Plus globalement, elle repose sur une inversion de la logique sanitaire : mieux vaut prévenir la maladie que la soigner, démarche exactement inverse à celle suivie en France par la sécurité sociale.
Que l’allopathie soit devenue une branche hégémonique de la médecine, au point d’en revendiquer le monopole et de vouloir faire glisser toute autre pratique sous l’étiquette de charlatanisme, n’est pas un phénomène nouveau.
Il faudrait une monographie entière pour étudier l’émergence de cette croyance idéologique depuis une centaine d’années. Ce n’est pas l’objet de cet ouvrage, mais l’état de fait où de nombreux médecins eux-mêmes sont convaincus que ce qu’on appelle médecine se réduit à l’allopathie, et que toute autre pratique relève de la sorcellerie, n’est pas né d’hier. En France, dès 1941, le régime de Vichy supprime le diplôme d’herboriste, crée l’ordre des médecins (et, accessoirement, la sécurité sociale, cette conjonction historique mériterait là aussi un long commentaire) et dégage la voie pour un monopole de l’allopathie dans les questions sanitaires.
Ceux qui ont lu mon ouvrage consacré à l’histoire de la sécurité sociale (Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera, 2015, éditions du Rocher) savent que Vichy a renoncé à créer l’assurance-maladie en même temps que l’assurance-vieillesse, pour ne pas froisser la mutualité française, qui était alors très puissante (et, au demeurant, très efficace). Mais cette structure nouvelle proposée en septembre 1940 par Pierre Laroque, éphémère conseiller de Vichy, sera finalement mise en place par Pierre Laroque, conseiller de De Gaulle au sein du gouvernement provisoire de la République, en 1944.
D’où la naissance de cette fameuse assurance-maladie, dont l’intitulé exprime parfaitement la logique de l’allopathie qui prend alors le pouvoir, sous le couvert trompeur de la “protection sociale” : il ne s’agit pas de maintenir les gens en bonne santé, mais de les soigner quand ils sont malades. Cette préférence pour la maladie plutôt que pour la santé est le propre de ce qu’on appelle aujourd’hui “la médecine”, qui se gave de petites pilules, d’injections, de rayons, de solutions chimiques, qui sont autant de marchandises si difficiles à rentabiliser qu’il faut de nombreux malades pour que leur production ne soit pas une ruine.
Tout cela, je le répète, est ancien : l’émergence d’une industrie pharmaceutique a économiquement, financièrement, besoin de maladies et d’épidémies pour continuer son essor et amortir ses investissements. Elle a aussi besoin de discréditer toute forme de concurrence (notamment celle de la médecine naturelle) pour maximiser ses profits.
Ce que nous avons vu à l’occasion de l’épidémie de coronavirus, c’est la puissance, la démesure de cette industrie, dont l’hégémonie culturelle se traduit désormais par une ambition millénariste, que les philosophes nommeraient téléologique. L’allopathie ne se contente pas de soigner les gens, elle prétend désormais sauver l’humanité.
Le vaccin, une nouvelle religion du salut
Dans une intervention vidéo que j’avais faite en mai 2021, censurée assez rapidement par Google, j’avais souligné les étranges parentés symboliques entre le baptême et la vaccination, en même temps que j’avais par le menu décrit la stratégie de curiaçage qui servirait à nous faire avaler petit à petit la vaccination quasiment obligatoire avec un produit sous autorisation conditionnelle de mise sur le marché.
Depuis plus de mille ans, l’Occident pense qu’il assure son salut par le baptême. La religion chrétienne affirme en effet que la foi dans Jésus sauve de la mort et assure la vie éternelle. L’entrée dans cette foi est marquée par des gestes symboliques, à commencer par une étrange onction des enfants au-dessus des fonts baptismaux, qui consiste à reproduire le geste de Jésus plongé dans l’eau du Jourdain par Jean le Baptiste.
La compréhension des symboles chrétiens s’est malheureusement perdue, mais elle éclaire pourtant de façon singulière l’idéologie allopathique d’aujourd’hui (dont je suis convaincu qu’elle sera beaucoup plus éphémère que le christianisme). Lorsque Jean le Baptiste demandait aux fidèles de se plonger dans le Jourdain, et lorsqu’il recouvrait leur tête d’un peu d’eau puisée dans le fleuve, il les ouvrait à une vie nouvelle, qui était une préparation à la vie éternelle. L’onction donnée sauvait, pour peu que l’on crût en Dieu et que l’on allât à la messe jusqu’à la fin de ses jours.
Dans certaines religions, ou dans certaines pratiques religieuses localisées, ces rituels de passage sont plutôt tournés vers des mutilations à caractère sexuel : circoncision ou excision. En Occident, une tradition qu’il faudrait explorer préfère l’onction, c’est-à-dire le recours à un liquide sacré, pour symboliser ce passage.
Il est troublant de voir comment cette fonction téléologique de salut est aujourd’hui explicitement endossée par l’allopathie, qui remplace le baptême par la vaccination pour assurer la vie éternelle.
Certains, trop collés à l’idéologie vaccinale pour en percevoir les contours symboliques, trouveront au premier abord de l’exagération dans cette analyse. Pourtant, d’un strict point de vue “esthétique”, il est frappant de voir la permanence des rituels par-delà le changement des croyances. Au fond, de même que le christianisme a repris de nombreux rituels païens pour mieux se répandre, la religion du progrès par la science, le scientisme contemporain, entend remplacer le christianisme en gardant ses rites pour mieux les subvertir.
Il y avait le baptême, il y a désormais la vaccination obligatoire, à commencer par celle des enfants.
Les lecteurs de Friedrich Hayek se souviendront ici de la brillante analyse du philosophe autrichien dans la Route de la servitude (page 115 de l’édition PUF, 2010) :
On persuade le peuple de troquer ses anciens dieux contre des nouveaux, en lui faisant croire que les nouveaux dieux lui avaient été révélés depuis toujours par son instinct naturel, mais qu’il n’en avait que confusément senti la présence. La technique la plus efficace pour arriver à cette fin consiste à employer des termes anciens en leur prêtant un sens nouveau.
La caste mondialisée adore parler de liberté pour désigner le totalitarisme, et les allopathes adorent parler de santé et de salut (les deux mots viennent de la même racine latine), à l’instar des Chrétiens à propos du baptême, pour désigner la chimie qu’ils injectent dans notre corps. Or, il est évident que personne n’a jamais ressenti d’effet secondaire négatif après un baptême (l’existence d’effet secondaire positif réel restant aussi à prouver), mais les allopathes ne peuvent certainement pas en dire autant à propos de leurs potions, à commencer par le vaccin contre le coronavirus.
Qu’importe ! il s’agit s’assurer notre santé, et même notre survie, ce que les Chrétiens appelaient le salut, entendu ici dans un sens nouveau.
Le millénarisme de Gates
Si certains restent sceptiques sur ce grand remplacement du baptême chrétien par la vaccination scientiste, il leur suffit de suivre les propos de Bill Gates et de sa fondation pour comprendre l’enjeu millénariste et religieux du vaccin aujourd’hui.
Bill Gates est convaincu de la fonction salvatrice du vaccin, dans des termes qui éclairent sur la dimension religieuse qu’il accorde à cet acte. Ainsi, invité par France 2 au journal de 20 heures le 6 mai 2022, Bill Gates n’a pas hésité à présenter le vaccin comme “un miracle qui a empêché des millions de morts”.
C’est pour cette raison que Bill Gates entend faire vacciner la planète entière, contre à peu près tout et n’importe quoi : il veut répandre le “miracle”. Il est assez saisissant de voir comment l’idéologie scientiste, dont l’hégémonie de l’allopathie est l’une des conséquences directes et l’un des meilleurs véhicules, reprend sans aucun scrupule, sans aucun recul, et en parfaite harmonie avec les analyses prophétiques de Friedrich Hayek, la sémantique chrétienne sur le salut.
Pourtant, il existe une différence majeure entre le christianisme et le millénarisme allopathique et vaccinal.
On peut difficilement soupçonner Jésus et les premiers Chrétiens d’avoir été à la tête d’usines de production de crucifix, ni de distilleries d’eau bénite. En revanche, les intérêts de Bill Gates dans la production et la vente des vaccins sont bien connus. Ainsi, après l’échec de la pandémie de H1N1 en 2009, Gates a ligué les producteurs de vaccins dans la GAVI, l’Alliance Mondiale pour le Vaccin, qu’il a déclinée en 2015 pour les seuls vaccins contre les virus SRAS en un CEPI, présidée par l’un des Global Leaders de Klaus Schwab, le prince Haakon de Norvège (la naissance du CEPI fut d’ailleurs actée à Davos…). Ces structures d’influence informelle ont organisé et même industrialisé la connivence entre les fabricants de vaccins et les gouvernements chargés d’acheter ces vaccins pour les inoculer à leur population à coup d’argent public.
On reconnaîtra là un sens des affaires que Jésus n’avait pas. C’est ce que l’élite WASP (White Anglo-Saxon Protestant) appelle l’altruisme efficace : je m’enrichis en faisant du bien à autrui.
Vis-à-vis de cet altruisme efficace, il existe quatre réactions possibles, dont l’épidémie de COVID et sa réception dans l’opinion publique ont donné le divertissant spectacle.
Un premier groupe croit mordicus au miracle, et abandonne tout esprit critique vis-à-vis de la nouvelle religion et de la soupe que ses prêtres nous servent. Un deuxième groupe a moins de scrupules et accepte de la propager moyennant finances : il s’agit notamment de ces médecins soudoyés par l’industrie pharmaceutique qui mentent à tour de bras sur les plateaux de télévision en contrepartie des prébendes qu’ils reçoivent. Un troisième groupe rejette en bloc le discours allopathique parce qu’il est corrompu. Je préfère promouvoir le quatrième groupe : celui des gens qui demandent à voir, et qui examinent l’efficacité des produits dont Bill Gates et la caste mondialisée se font les apôtres.
Et, s’agissant des vaccins contre le COVID, l’humanité a probablement franchi un cap historique dans l’art de vendre des poisons sous l’apparence de médicaments qui soignent.
Le vaccin contre le COVID, ou l’allopathie contre la santé
Replacer l’allopathie dans ses justes proportions
Les excès des allopathes sont regrettables, car ils contribueront dans les années à venir à discréditer outrageusement, excessivement, un art et des procédés qui constituent un véritable progrès pour l’humanité.
Il est incontestable que la chimie a permis des progrès importants dans le traitement de maladies mortelles. Et dans cette contribution de la chimie, je place la vaccination “classique” au premier rang, quoi qu’en disent ses nombreux détracteurs.
Simplement, l’allopathie doit être prise comme elle se présente : c’est-à-dire comme une méthode de curation, là où rien ne remplacera jamais la prévention. Mais s’agissant de guérir, elle apporte d’impressionnants progrès pour de nombreuses maladies, y compris grâce aux thérapies géniques qui n’en sont qu’à leurs balbutiements.
Il ne s’agit pas ici de discréditer la médecine allopathique. Il s’agit seulement de mettre entre parenthèses ses excès et son ambition de devenir une religion du salut.
Dans la pratique, l’allopathie reste impuissante face à de nombreuses maladies que d’autres types de médecine parviennent à mieux prendre en charge. Seul l’esprit d’hégémonie a conduit les allopathes à refuser d’envisager ces autres types, sous le prétexte qu’il s’agirait de charlatanisme.
Mais, çà et là, les complémentarités progressent.
Dans tel ou tel hôpital, les “coupeurs de feu” sont admis pour soulager les grands brûlés. Ailleurs, on fait venir des chevaux dans les chambres des cancéreux pour les aider. Des médecins diplômés pratiquent l’acupuncture ou la médecine traditionnelle chinoise. Parfois même se laissent-ils aller à la naturopathie.
On voit que, de toutes parts, les frontières entre l’allopathie de stricte observance, pourrait-on dire, deviennent poreuses, et que des efforts peuvent se conjuguer pour mieux prendre en charge les patients, en explorant d’autres voies.
La médecine complémentaire, une médecine à part entière
Ces évolutions restent timides au regard des avancées juridiques, toutefois. Rappelons que, en droit international public, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tant décriée sur le COVID, reconnaît par les traités l’existence légitime de la médecine traditionnelle, des médecines complémentaires et des médecines dites non-conventionnelles.
Il faudrait ici encore une monographie complète pour faire le relevé topologique de toutes les médecins existantes.
Dans les médecins traditionnelles, les pratiques chinoises et ayurvédiques sont les plus connues en Europe. Mais elles sont en réalité beaucoup plus nombreuses, et fondées sur une compréhension holistique du corps qui échappe à notre médecine allopathique. Hasard du calendrier : l’OMS a soutenu la création et l’ouverture, en mars 2022, du Centre mondial de médecine traditionnelle en Inde, à Jamnagar, dans le Gujarat.
Comme le note l’OMS, il n’y a d’ailleurs pas d’alternative à chercher entre la médecine dite moderne et la médecine traditionnelle.
Quelque 40 % des produits pharmaceutiques autorisés utilisés aujourd’hui sont issus de substances naturelles, ce qui souligne l’importance vitale de la conservation de la biodiversité et de la durabilité. Par exemple, l’aspirine a été découverte grâce à des formules de médecine traditionnelle utilisant l’écorce de saule, la pilule contraceptive a été mise au point à partir des racines de l’igname sauvage et les traitements contre le cancer de l’enfant utilisent la pervenche de Madagascar. L’examen des anciens textes de médecine chinoise est à l’origine des recherches sur l’artémisinine pour la lutte contre le paludisme, qui ont été récompensées par le prix Nobel.
Imaginer que l’allopathie puisse, pour soigner, faire abstraction de l’héritage reçu de la médecine traditionnelle est donc à la fois une erreur de méthode et un contresens. En réalité, l’histoire de la médecine est un continuum avec des bifurcations, mais certainement pas les ruptures que certains veulent instaurer.
Cela ne signifie bien entendu pas que la médecine traditionnelle puisse tout soigner, et que l’allopathie soit à jeter à la poubelle. Cela signifie en revanche qu’il faut apprendre à conjuguer les deux pour cibler de mieux en mieux les traitements, ou pour soulager les effets secondaires de l’allopathie.
Médecine complémentaire et charlatanisme
De même que l’allopathie compte ses cuistres et ses faux-monnayeurs (on pense ici à tous les médecins de plateau qui ont débité de nombreuses inepties covidistes pendant deux ans), la médecine complémentaire comporte elle aussi ses charlatans et ses imposteurs. Il serait absurde de le nier.
Je pense ici tout particulièrement à un prétendu chamane qui aurait appris (selon lui) l’art des sages amazoniens. Pour la modique somme de 160€, l’intéressé, coiffé d’un chapeau à plumes et armé d’un tambourin, proférait des chants mi-portugais mi-latin de cuisine invoquante Santa Maria pour chasser les esprits de ses clients alités au centre de la pièce. La séance durait un quart d’heure environ.
Ce genre de mise en scène apporte de l’eau au moulin de tous ceux qui accusent indifféremment les médecines complémentaires d’héberger des charlatans, des escrocs, et même parfois des sectes dangereuses. C’est en particulier le leit-motiv d’hommes politiques sur la touche comme Georges Fennec, ancien député ligérien qui court les cachets des chaînes de télévision appartenant à Bolloré pour survivre. Ces gens-là ne s’embarrassent guère de nuances pour décrédibiliser des pratiques ancestrales.
Il est donc nécessaire d’entreprendre un long travail d’analyse, de rationalisation, d’expertise, pour commencer à démêler le vrai et le faux dans ces pratiques.
Je signale ici tout particulièrement le travail de clarification que le docteur Hélène Assali, allopathe convaincue, a bien voulu mener pour aider ses lecteurs à s’y retrouver dans la jungle des médecines complémentaires. Dans son Dictionnaire des pratiques de la médecine complémentaire, paru en novembre 2021 (éditions Culture & Racines, Paris), elle a recensé plus de 100 disciplines différentes en médecine complémentaire, qu’elle a classées méthodiquement et dont elle a décrit les grands procédés.
Ce travail me semble essentiel pour jeter les bases d’un assainissement de ce domaine. On ignore trop souvent que la médecine complémentaire obéit à des règles qui font l’objet d’analyses, de consensus, parfois de discussions animées entre leurs fondateurs. Il est important de s’y référer pour éviter les imposteurs.
Comment identifier les charlatans en médecine complémentaire ?
Plusieurs signaux doivent vous inquiéter lorsque vous rencontrez un praticien de médecine complémentaire.
La première chose est de bien reprendre le Dictionnaire d’Hélène Assali et de confronter les pratiques auxquelles vous assistez avec les règles cardinales de la discipline, telles qu’elles sont décrites dans le dictionnaire. Si vous consultez un naturopathe qui vous parle de vos chakras, et à moins que vous ne soyez convaincu par cette question de chakras, vous pouvez commencer à vous poser des questions.
Un élément important dans l’évaluation du praticien que vous avez face à vous est par ailleurs lié à son niveau de diplôme dans la discipline qu’il exerce. Si votre praticien est débutant, ou a reçu une formation uniquement par correspondance, vous risquez une déception. Assurez-vous, en tout cas, que la personnne face à vous a réellement appris la discipline qu’il exerce, et qu’il n’est pas un bonimenteur.
Mais un signal plus important doit éveiller votre attention. Il s’agit de la renommée de la personne. Les bons praticiens de médecine naturelle sont généralement très sollicités car ils ont bonne réputation. Le bouche à oreilles les porte. Si le praticien que vous consultez est diplômé depuis dix ans et cherche désespérément des clients, vous pouvez penser qu’il n’a pas guéri grand monde dans sa vie et qu’il y a un problème.
En tout cas, si le praticien tente, à un moment ou à une autre, de vous faire entrer dans une sorte de labyrinthe où vous vous sentez perdu, il est probable que ses recommandations ne vous conviennent pas.
Prévenir plutôt que guérir
Dans tous les cas, la médecine complémentaire “traditionnelle” se distingue par son approche différente de la maladie et de la santé.
D’une manière générale, l’objectif de ces médecines est de préserver la bonne santé plutot que de soigner la maladie, et de rétablir l’harmonie générale de la personne plutôt que de ne s’occuper que tel ou tel symptôme isolé. Les adeptes de la médecine naturelle aiment dire que l’allopathie s’occupent des symptômes alors que la médecine naturelle s’occupe des causes des maladies.
Je ne sais pas si cette phrase reflète fidèlement toute la réalité, mais il est sûr qu’elle lui correspond largement.
Je pense ici au diabétologue Grimaldi, ancienne éminence de l’hôpital universitaire de la Pitié-Salpétrière à Paris, qui déclarait il y a une dizaine d’années dans la presse que l’on pouvait boire plus d’un litre de soda chaque jour sans risquer de devenir diabétique. Voilà un médecin, par ailleurs grand défenseur de la sécurité sociale, qui avait oublié de dire qu’il était stipendié depuis de longues années par l’industrie du sucre et par des laboratoires pharmaceutiques, en plein dans la posture de l’allopathe classique : son conseil se limite à traiter les symptômes des maladies (grâce auxquelles il s’enrichit) sans chercher à les éviter.
La médecine naturelle propose pour l’essentiel une logique différente. Elle suggère de ne pas attendre d’être malade pour se soigner ! et d’identifier les carences structurelles ou les déséquilibres internes, au sens large, susceptibles de vous rendre malade tôt ou tard.
Cette médecine, lorsqu’elle propose d’ingérer des potions, ne fait pas appel à la chimie mais aux plantes.
De mon point de vue, l’un des premiers actes de la sécession sanitaire consiste à instaurer un rapport de subsidiarité entre la médecine naturelle et la médecine allopathique : il ne faudrait consommer de produit chimique que si et seulement si on a épuisé les bienfaits des autres médecines respectueuses du corps.
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