Les Britanniques bientôt privés de leur plat national? Confrontés à la flambée des prix et aux pénuries depuis le début de la guerre en Ukraine, les restaurants de fish and chips craignent de devoir mettre la clé sous la porte.
Evoquant auprès de CNN la "pire crise qu'il ait jamais vue", le président de la National Federation of Fish Friers (NFFF), Andrew Crook, estime que la situation est devenue si tendue qu’"un tiers" des quelque 10.000 établissements du pays spécialisés dans le fish and chips pourraient fermer dans les neuf prochains moins.
Poisson et huile de tournesol importés de Russie et d'Ukraine
Lui-même propriétaire d’un restaurant de fish and chips, Andrew Crook a constaté dès la fin 2021 l’envolée brutale des prix des ingrédients de base nécessaires à la confection à ce plat emblématique outre-Manche. Une flambée qui s’est aggravée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à l'origine de sérieuses perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
Il faut dire que jusqu’à 40% de la morue et de l’églefin utilisés en Grande-Bretagne pour le fish and chips proviennent des eaux russes et environ la moitié de l’huile de tournesol est importée d’Ukraine. En conséquence, le prix de l’huile de tournesol a explosé de 83% depuis mars tandis que l’huile de palme, qui fait office d'alternative, a vu son prix doubler alors que l’Indonésie, premier exportateur, a annoncé en restreindre l'exportation. Sans oublier les factures énergétiques qui ne cessent de s’alourdir.
Hausse des prix
Pour encaisser le choc et éviter la fermeture, les restaurateurs de fish and chips n’ont d’autre choix que d’augmenter leurs prix de vente. Alors que le prix moyen de ce plat était de 7 livres il y a un an, Andrew Crook estime désormais qu’il se situe plutôt autour de 8,50 livres, soit une hausse de 21%.
Il craint par ailleurs que la situation ne s’aggrave si le gouvernement britannique décidait d’imposer de nouveaux tarifs sur les importations de poisson blanc russe. Une décision qui inciteraient les entreprises à trouver des alternatives et renchérirait ainsi davantage les prix du poissons islandais et norvégien. Or, selon Andrew Crook, le prix d’une caisse de morue islandaise est déjà passé de 140 à 270 livres en un an.
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