Il faut absolument lire le communiqué de la Commission Européenne sur l’espace européen des données de santé pour comprendre dans quelle trajectoire nous nous situons désormais.
Le
transfert progressif de notre souveraineté sanitaire vers l’Union, puis
un jour vers l’OMS, est en marche, et il dépasse très largement la
simple question des pandémies. On se rappelle ici que la mise en place d’une gouvernance sanitaire mondiale est présentée comme une façon de répondre aux pandémies.
Le projet de la Commission Européenne est beaucoup plus global que cela :
La
création d’un espace européen des données est l’une des priorités de la
Commission pour la période 2019-2025, y compris dans le secteur de la
santé. Un espace européen commun des données relatives à la santé
contribuera à améliorer les échanges et l’accès à différents types de
données sur la santé (dossiers médicaux électroniques, données
génomiques, données issues de registres de patients, etc.), non
seulement pour soutenir la fourniture de soins de santé (utilisation
primaire des données), mais aussi pour soutenir la recherche sur la
santé et l’élaboration de politiques en la matière (utilisation
secondaire des données).
Ce sont donc toutes les
données de santé qui sont concernées (y compris les registres de
patients), et qui devraient à l’avenir entrer dans les compétences
communautaires.
On notera au passage que le projet d’un espace
européen des données de santé n’est qu’une fraction d’un projet plus
global d’espace européen des données, qui concernera tous les aspects de
la vie privée. Il s’agit bel et bien de mettre en place un fichage
numérique complet des citoyens… présenté, selon l’oxymore propre aux
régimes totalitaires décrits par Hayek, comme une façon de protéger la
vie privée.
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