Mystérieuse vague d'hépatite, qui a rendu 108 enfants malades au Royaume-Uni et dans d'autres pays

La mystérieuse vague d'hépatite, qui a maintenant rendu 108 enfants malades au Royaume-Uni, pourrait être en partie due à des blocages affaiblissant leur immunité, selon les experts

• 108 enfants ont été testés positifs pour une maladie inflammatoire du foie en Grande-Bretagne 
• Des experts écossais affirment que cela pourrait être causé par une moindre mixité sociale en cas de pandémie 
• Des interactions réduites pendant le confinement peuvent les rendre plus vulnérables aux adénovirus

Les verrouillages de Covid peuvent expliquer en partie la mystérieuse vague de cas d'hépatite qui a rendu malades des dizaines d'enfants britanniques, selon les experts.

Quelque 108 jeunes de moins de 10 ans ont été frappés par la maladie inflammatoire du foie en Grande-Bretagne, depuis janvier. Huit ont eu besoin d'une greffe de foie. 

Des enfants malades ont également été signalés aux États-Unis, en Irlande, au Danemark, aux Pays-Bas, France et en Espagne – mais les scientifiques ne savent toujours pas ce qui se cache derrière ces cas.

L'Agence britannique de sécurité sanitaire pense que les adénovirus - une famille de virus courants qui provoquent généralement des rhumes légers, des vomissements et de la diarrhée - pourraient jouer un rôle. 

Environ 77% des cas en Grande-Bretagne ont également été testés positifs pour l'adénovirus, a déclaré l'agence aujourd'hui. 

Les experts chargés d'enquêter sur la vague de maladies pensent que le cycle sans fin de confinements a peut-être joué un rôle contributif, affaiblissant l'immunité des enfants et les laissant exposés à un risque accru d'adénovirus. 

Écrivant dans la revue Eurosurveillance , l'équipe – dirigée par l'épidémiologiste de Public Health Scotland, le Dr Kimberly Marsh – a déclaré que davantage d'enfants pourraient être «immunologiquement affaiblis» au virus en raison des restrictions.

Ils ont déclaré: «Les principales hypothèses sont centrées sur l'adénovirus – soit un nouveau variant avec un syndrome clinique distinct, soit un variant circulant régulièrement qui affecte plus gravement les jeunes enfants immunologiquement affaiblis. 

"Ce dernier scénario peut être le résultat d'une mixité sociale restreinte pendant la pandémie." 

D'autres scientifiques ont déclaré qu'il s'agissait peut-être d'un virus ayant acquis des «mutations inhabituelles».

Lesconfinements Covid pourraient être à l'origine de la mystérieuse vague de cas d'hépatite chez les enfants, car ils ont réduit la mixité sociale et affaibli leur immunité, selon les experts.

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Hépatite d’origine inconnue : des cas détectés en France chez des enfants de moins de 10 ans

Des cas d'inflammation du foie, d'origine inconnue, ont été détectés en France. Les autorités sanitaires mènent des investigations et effectuent en ce moment des analyses complémentaires.

L'Organisation Mondiale de la Santé avait donné l'alerte il y a tout juste une semaine : des cas d'hépatite infantile d'origine inconnue, d'abord identifiés au Royaume-Uni, ont été repérés en France. "Deux cas d’hépatite aiguë dont l’étiologie est encore indéterminée ont été signalés par le CHU de Lyon", a indiqué ce mardi 19 avril Santé Publique France.

Sur place, les équipes médicales sont en train de mener des investigations auprès des deux enfants de moins de 10 ans, affectés par cette pathologie. De son côté, Santé Publique France veut rester prudent : "Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces deux cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France. Compte tenu de la recherche active de cas qui a été lancée par les autorités sanitaires, d’autres signalements sont probablement à attendre dans les prochains jours", expliquent les autorités sanitaires. 

"La cause exacte de l'hépatite reste inconnue"

En Europe, après le Royaume-Uni, des enfants ont été affectés dans plusieurs pays : "Des cas supplémentaires chez des enfants ont été rapportés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne", indique l'agence européenne dans un communiqué. Neuf cas suspects ont également été identifiés chez des enfants de 1 à 6 ans dans l'Alabama aux Etats-Unis, selon l'ECDC. "Les investigations se poursuivent dans tous les pays rapportant des cas. Actuellement, la cause exacte de l'hépatite reste inconnue", écrit l'ECDC, mais les enquêteurs britanniques "considèrent qu'une cause infectieuse est la plus probable du fait des caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas".

Aucun décès n'a été recensé mais certains cas britanniques ont nécessité une transplantation du foie. "Les investigations en laboratoire des cas ont exclu des hépatites virales de type A, B, C, D et E dans tous les cas", selon l'ECDC. Le Royaume-Uni avait dans un premier temps signalé le 5 avril à l'OMS 10 cas d'hépatites graves en Écosse, avant de signaler un total de 74 trois jours plus tard, selon l'organisation onusienne. Parmi les cas britanniques, "beaucoup de cas montraient des signes de jaunisse". "Certains des cas signalaient des symptômes gastro-intestinaux, y compris des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements dans les semaines précédentes", selon l'ECDC. 

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