Moscou paie sa dette extérieure en roubles !

La Russie a payé les détenteurs étrangers d'euro-obligations en roubles pour la première fois, après qu'une tentative de règlement du paiement de 649,2 millions de dollars ait été rejetée par une institution financière étrangère sous les ordres de Washington, a annoncé mercredi le ministère russe des Finances.

Plus tôt cette semaine, le Trésor américain a empêché la Russie de payer aux détenteurs de sa dette souveraine plus de 600 millions de dollars à partir des réserves détenues sur des comptes bancaires américains, affirmant que le Kremlin devait choisir entre vider ses réserves en dollars et faire défaut.

Environ la moitié des réserves de change de la Russie, d'une valeur de plus de 300 milliards de dollars, ont été gelées par les pays occidentaux dans le cadre des sanctions contre l'Ukraine.

"La Russie dispose de toutes les ressources nécessaires pour assurer le service de ses dettes... Si ce blocus se poursuit et que les paiements destinés au service de la dette sont bloqués, il (le paiement futur) pourrait être effectué en roubles", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Washington pousse Moscou vers le défaut de paiement

Le pays a un total de 15 obligations internationales en circulation d'une valeur nominale d'environ 40 milliards de dollars. Moscou a réussi à fournir plusieurs paiements de coupons en devises sur ses euro-obligations avant que Washington n'arrête les transactions.

Moscou dispose d'un délai de grâce de 30 jours pour effectuer le paiement en dollars. Selon les agences de notation mondiales, la Russie ferait défaut si le paiement dans la devise libellée n'était pas effectué dans ce délai. Le Kremlin a rejeté la notion de défaut du pays, affirmant que la Russie a les fonds et est prête à payer sa dette.

Moscou a plutôt décrit le blocage des paiements comme un manquement de l'Occident à ses obligations financières envers la Russie.

"En théorie, une situation par défaut pourrait être créée, mais ce serait une situation purement artificielle", a déclaré Peskov. "Il n'y a aucune raison pour un véritable défaut." 

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