La Banque centrale de Russie (CBR) a annoncé mardi qu'elle cesserait de divulguer l'identité des participants au système de transfert de messages financiers (SPFS), l'alternative du pays à SWIFT. Jusqu'à récemment, la liste était publiée sur le site Web du régulateur.
"Dans les circonstances actuelles, nous avons décidé de ne pas divulguer sur le site la liste des entreprises connectées au système", a déclaré le service de presse de la CBR, ajoutant que "les utilisateurs du système peuvent toujours voir la liste".
Certaines banques russes ont récemment été coupées de SWIFT, leur refusant de fait l'accès aux marchés internationaux. L'interdiction faisait partie des dernières sanctions occidentales visant la Russie pour son opération militaire en Ukraine.
Selon le gouverneur de la banque centrale, Elvira Nabiullina, la plupart des banques russes, ainsi que 52 organisations étrangères de 12 pays, ont accès au SPFS.
"Avant qu'il y ait une menace d'être coupé de SWIFT, les partenaires étrangers n'étaient pas très pressés de le rejoindre, mais maintenant nous nous attendons à ce qu'ils soient prêts", a-t-elle ajouté.
Le mécanisme de paiement russe SPFS a des fonctionnalités similaires et permet la transmission de messages au format SWIFT. Il a été créé comme un analogue de SWIFT développé par la Banque de Russie depuis 2014.
Un rapport de mars de l'assureur-crédit français Coface a déclaré que des banques d'Allemagne, de Suisse, de France, du Japon, de Suède et de Turquie figuraient parmi celles connectées au SPFS. Selon Interfax, 331 organisations étaient connectées au système de paiement russe fin février, dont des banques de Biélorussie, d'Arménie, du Kirghizistan, du Kazakhstan, du Tadjikistan et de Cuba.
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