(Montréal) "Une étude" publiée lundi conclut que les personnes vaccinées qui se mêlent à celles qui ne le sont pas ont un risque significativement plus élevé d’être infectées que celles qui côtoient des personnes qui ont reçu le vaccin.
En revanche, le risque de contracter la COVID-19 chez les personnes non vaccinées diminue lorsqu’elles passent du temps avec des personnes vaccinées, car elles servent de tampon à la transmission, selon le modèle mathématique utilisé dans l’étude publiée dans le journal de l’Association médicale canadienne.
Le message principal de l’étude selon son co-auteur, David Fisman, de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, est que le choix de se faire vacciner ne peut être considéré que comme simplement personnel.
« Vous aimeriez peut-être conduire votre voiture à 200 kilomètres à l’heure et penser que c’est amusant, mais nous ne vous permettons pas de le faire sur une autoroute en partie parce que vous pouvez vous tuer et vous blesser, mais aussi parce que vous créez un risque pour ceux autour de vous », a-t-il déclaré dans une récente entrevue.
M. Fisman a déclaré que l’idée de l’étude est venue il y a quelques mois au milieu du débat sur les passeports de vaccins et les obligations vaccinales.
Selon lui, il est approprié de conclure que la santé publique implique des gestes qu’il faut réellement faire collectivement.
Les chercheurs ont utilisé un modèle mathématique pour estimer le nombre d’infections qui se produiraient dans une population, en fonction du degré d’interactions entre les personnes vaccinées et non vaccinées. Ils ont constaté que lorsque des personnes se mêlaient à des personnes ayant un statut vaccinal similaire, les taux d’infection parmi les personnes vaccinées diminuaient de 15 % à 10 %, mais qu’ils augmentaient de 62 % à 79 % parmi celles qui étaient non vaccinées.
David Fisman a déclaré que dans la vraie vie, les gens ont tendance à passer plus de temps avec des personnes qui leur ressemblent. Ainsi, a-t-il dit, même si les personnes vaccinées sont plus susceptibles de passer du temps avec d’autres qui ont reçu des vaccins, elles sont disproportionnellement touchées lorsqu’elles passent du temps avec celles qui n’ont pas reçu d’injection.
Il a déclaré que l’arrivée de variantes plus contagieuses de la COVID-19, comme Omicron, a eu un impact à la fois sur l’efficacité du vaccin et sur la confiance du public dans la vaccination. Mais il a déclaré que même lorsque l’efficacité du vaccin était abaissée à 40 % dans le modèle et que le taux de reproduction était augmenté pour tenir compte d’une variante plus contagieuse, les conclusions générales étaient les mêmes.
Il a ajouté que l’étude minimisait en fait l’importance des vaccins, car elle ne tenait pas compte de la façon dont ils réduisaient considérablement les risques de décès et d’hospitalisation.
Les résultats de l’étude, selon David Fisman, justifient la mise en œuvre de mesures de santé publique telles que les passeports vaccinaux et les obligations vaccinales. Cependant, il reconnaît qu’un modèle mathématique simple ne reflète pas pleinement le monde réel ou les divers facteurs qui doivent être pris en compte lors de l’établissement d’une politique de santé publique, y compris les considérations politiques et la colère du public.
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