30 avril 2022

Fraudes autour de la mention "origine France" sur les fruits et légumes

Alors que les consommateurs recherchent de plus en plus de produits locaux, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a repéré une nouvelle tendance : la "francisation" des aliments.

Mettre en avant une origine française pour vendre plus

Selon une enquête de juillet 2021 de la DGCCRF, les producteurs de fruits et légumes sont tentés de mettre en avant une origine française pour vendre plus. Différents opérateurs ont été sanctionnés pour avoir "francisé" leurs produits. Ce fut le cas pour un producteur de tomates en Bretagne, de kiwis dans la Drôme et l’Ardèche, et de champignons dans le Nord. Certains d'entre eux mélangent des produits locaux avec d’autres qui ne le sont pas pour faire face à des pénuries. En région Centre-Val de Loire, les enquêteurs ont découvert qu’un producteur/négociant de tomates sous serre avait pratiqué la "francisation" de cinq tonnes de tomates cerise originaires des Pays-Bas, sous prétexte de la pénurie de ces denrées au moment des faits et, d’autre part, en raison de "la pression exercée par les centrales d’achat de la grande distribution pour être livrées en produits français".

Le réseau de coopération "Food Fraud" sanctionne les distributions frauduleuses à travers l’Europe

Cette tendance avait déjà été signalée en 2019, lorsque la DGCCRF avait enquêté sur les pratiques d’une société italienne suspectée de commercialiser à des grossistes français des kiwis italiens sous une fausse "origine France". Cela avait conduit à une saisine des autorités italiennes via le réseau de coopération "Food Fraud", mis en place par la Commission européenne après l’affaire de la "viande de cheval". À cet exemple s’ajoutent la condamnation d’un grossiste breton en 2019 pour des faits de tromperie sur l’origine de ses tomates et le cas d’une champignonnière ayant "francisé" des champignons de Pologne et de Belgique, condamnée à une amende de 10.000 € pour tromperie, ainsi que 3.500 € d’amende pour défaut de traçabilité.

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