Les événements qui se sont déroulés à Paris ce samedi 12 février sont très visuels, très « graphiques » comme on le lit souvent sur la Toile dans un mauvais franglais. Une image vaut mille mots, disait Confucius, c’est probablement le cas encore une fois, comme le rappellent les nombreuses séquences essentielles de cette journée
que la Rédaction E&R a compilées pour vous. Cela ne nous exonère pas d’analyser la situation. Et peut-être de réfléchir collectivement aux raisons des échecs répétés de ces manifestations et des moyens à mettre en œuvre pour en finir avec ce système mortifère. Comme disait le patron de la maison, tout ça est aussi une histoire de burnes – on va le voir.La journée s’annonçait sous haute tension. Le gouvernement disait « circulez y a rien à voir » mais mettait contradictoirement en œuvre des moyens monstres pour mater ces manifestants officiellement fantomatiques.
Pourtant, rapidement, le Convoi pour la liberté envahissait la place de l’Étoile et les Champs-Élysées. La réponse policière va commencer plutôt mal, et laisser présager la suite.
Ça va beaucoup gazer ce vendredi 12 février, tout le monde y passera, femmes et enfants compris.
Pendant ce temps, les véhicules bloqués, voire laissés à l’abandon momentanément pour cause de suffocation des occupants, seront remorqués vers la fourrière. Question de faire des exemples et inviter les chauffeurs un peu collants à quitter les lieux.
Les chauffeurs – ici un routier – seront donc souvent verbalisés et le drapeau français deviendra le symbole de la sédition. Le drapeau national sera donc considéré comme une preuve de manifestation et tout porteur de ladite bannière tricolore se verra verbalisé !
Les forces de l’ordre, complices du pouvoir, parfois même avec une petite jouissance sadique, manifesteront de temps à autre un zèle gratuit – on va le voir aussi ailleurs – en verbalisant sans distinction : passants pacifiques, mamies inoffensives ou, ici, belle jeune fille en pleurs que nos esprits machos bien peu woke rêveraient de défendre en retournant deux soufflets bien sentis à l’allogène verbalisateur. On a bien sûr précisé « rêveraient », car nous sommes bien trop légalistes et respectueux de la force légitime pour une telle action illégale.
Nous parlions d’actions gratuites, voici des forces de l’ordre dégradant du matériel privé sans autre forme de procès. La voiture sera évacuée et le chauffeur verbalisé.
Beaucoup plus grave que du bris de vitre, les forces de l’ordre vont gazer, vont matraquer, vont blesser à tour de bras. Démonstration par l’image :
Et puisque nous parlions de burnes, nous aussi, qui prônons l’ordre et la loi, qui demandons de la sécurité (mais d’abord la liberté) et souhaitons voir la délinquance et le crime punis, nous sommes, après des années de Gilets jaunes et autres protestations, quelque peu échaudés par la police. « Mais que fait la police ? », c’est effectivement bien la question.
Pendant ce temps, la nuit tombe et les manifestants ne faiblissent pas. Ce jeu du chat et de la souris durera tout l’après-midi et jusque tard le soir.
La préfecture alignera les blindés sur les Champs-Élysées qui descendront en formation, parallèlement aux camions de police. Mais cette descente n’a rien à voir avec celle du 26 août 1944, qui n’est pas encore arrivée – mais que nous attendons.
Pendant ce temps, les manifestants continuent de réclamer la liberté, mais ce sera celle de se faire tirer dessus des bombes lacrymogènes, et sans sommation s’il vous plait.
Enfin, les services de police ayant fini par nasser les derniers récalcitrants se virent débordés à la première erreur, libérant le gros des prisonniers de cet interminable jeu bien peu ludique.
Non, M. le ministre de l’Intérieur, tout cela ne s’est pas très bien passé, et tout cela ne se passera pas bien, ne se terminera pas bien.
Car c’est plutôt comme ça que cela s’est passé (avec la complicité des médias que la fin de cette vidéo va démontrer de façon tragique – la Pravda française mise à nu !) :
Conclusion
La révolution à la française semble pécher par quelques insuffisances. Les braves manifestants, dont étaient sûrement certains de nos lecteurs répartis sur le territoire national, sont courageux et inspirent – nous l’espérons – la honte ou tout au moins la gêne chez ceux qui se contentent d’une révolution dans leur salon devant Twitter.
Mais, que pouvait donner un convoi dont chaque voiture était floquée d’autocollants revendicateurs si peu discrets ou bien accompagnée de drapeaux si visibles ? S’affichant comme manifestants de facto, les occupants furent aussitôt arrêtés et verbalisés, considérés comme manifestants de jure.
N’aurait-il pas été plus judicieux de manifester avec des véhicules parfaitement banalisés et se dirigeant vers un point de chute (Arc de Triomphe ou autres) de manière totalement désordonnée, anarchique ? La furtivité d’un tel convoi protéiforme et insaisissable pouvait bloquer Paris avec quelques milliers de véhicules qui auraient fait mine d’être victime de la circulation, faisant chacun un surplace volontaire infini mais feignant vouloir sortir de ce rond-point infernal digne de celui de Raymond Devos.
Nous nous interrogeons à haute voix et ne donnons bien sûr aucune consigne, toute occupation statique du sol parisien serait parfaitement illégale – nous le rappelons.
Dès lors, il nous reste notre spécificité française, celle du terroir et du panache :
De là à penser que les Asiatiques (qui ont parait-il un QI supérieur à celui des Occidentaux, cela aurait-il un rapport ?) pourraient nous donner des leçons d’efficacité ? Non, bien sûr, car beaucoup de leurs techniques sont parfaitement illicites... (à propos de technique illicite, nous avions le fameux et redoutablement efficace Cacatov, mais celui-ci a étonnamment disparu très vite).
Conclusion 2
Et cette conclusion fera immédiatement beaucoup moins rire.
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