Devant une commission du Sénat états-unien en janvier 2022, le cardiologue et chercheur Peter McCullough a réaffirmé que les vaccins anti-Covid à ARNm causaient des myocardites (ce qu’admet aussi la FDA, et que l’étude de Witberg et al. menée en Israël avait mis en évidence), en apportant une précision : la tranche de population la plus touchée par les myocardites post-vaccinales serait les hommes de 18 à 24 ans. Un autre intervenant, le Dr Ryan Cole, expliquait que les Etats-Unis n’allouent pas de moyens pour enquêter sur les événements indésirables post-vaccinaux, parce que les autorités partent du principe que les vaccins sont “sûrs et efficaces” !


N’étant pas convaincu que la France mettent davantage de moyens pour enquêter, on a cherché à observer si les données françaises indiquent un impact sensible des myocardites sur le nombre de décès chez les hommes de 18 à 24 ans.

Pour ce faire, on a croisé les données de vaccination en France pour la tranche 18-24 ans avec les données de l’INSEE concernant les décès quotidiens, qu’il a fallu traiter informatiquement pour sélectionner et décompter jour par jour les hommes de 18 à 24 ans décédés en 2019, 2020 et 2021.

Le graphique ci-dessous représente sous forme de barres le nombre de décès quotidien des hommes de 18 à 24 ans (les hommes nés entre 1994 et 2000 inclus pour les décès intervenus en 2019, les hommes nés entre 1995 et 2001 inclus pour les décès intervenus en 2020, ou entre 1996 et 2002 pour les décès survenus en 2021), répartis par lieu de décès (HopCli = Hôpital ou Clinique ; HosMar = Hospice, Maison de retraite ou EHPAD ; Logement ; Autre ; ou Non renseigné). Ce nombre est multiplié par 1 000 000 et divisé par le nombre d’hommes de 18 à 24 ans vivants le 1er janvier de chacune des trois années représentées : 2 738 917 au 1er janvier 2019, 2 757 115 au 1er janvier 2020 et 2 790 735 au 1er janvier 2021. Les barres correspondent donc pour chaque jour au taux de mortalité, exprimé en nombre de décès par million.

Une courbe rouge, reprend la moyenne sur 7 jours glissants de la mortalité représentée par les barres : elle indique, de façon moins erratique et tous lieux de décès confondus, la mortalité de la semaine écoulée (divisée par 7).

On a également représenté la moyenne trimestrielle de la mortalité, par une ligne marron.

Enfin, une courbe violette indique le nombre de doses de vaccin injectées à des personnes de 18 à 24 ans, qu’il s’agisse de 1ère dose, de 2ème dose ou de booster (tous genres confondus, car les données de Santé Publique France concernant les vaccins ne permettent pas de distinguer en femmes et hommes pour une tranche d’âges.) On a aussi ramené ce nombre de doses à la population de la tranche d’âge des deux sexes (5 474 811 au 1er janvier 2021), en faisant là aussi la moyenne sur 7 jours glissants. Par exemple, au pic de vaccination, avec environ de 110 000 doses injectées chaque jour, c’est à peu près 2,2 % de la population de 18 à 24 qui recevait une injection chaque jour.

A noter : les données de vaccination indiquées par Santé Publique France peuvent être enregistrées avec quelques jours de retard par rapport aux dates réelles d’injection, et la courbe correspondant aux doses injectées est donc approximative.

Qu’observe-t-on ?

  • La montée en puissance de la campagne de vaccination est accompagnée d’une hausse de la mortalité.
  • Les deux courbes atteignant leur pic en même temps. 
  • Le pic de mortalité de juillet 2021 correspond à un record sur les 3 années observées.

Dans ce tableau, tiré des mêmes données et résumant la mortalité par trimestre de 2019 à 2021, on constate que le 3ème trimestre 2021 affiche une mortalité record (168,8 décès par million d’hommes de 18 à 24 ans), avec un taux de mortalité de 15 % supérieur à celui du 3ème trimestre 2020 (146,2), et plus de 65 décès supplémentaires.

Par rapport au 3ème trimestre 2019, c’est une hausse de 30 % du taux de mortalité, avec 115 décès supplémentaires. Le 4ème trimestre 2021 affiche lui aussi une mortalité nettement supérieure au 4ème trimestre des années précédentes, en hausse de 17 % par rapport à 2020 ou de 13 % par rapport à 2019 et de l’ordre de 60 décès supplémentaires.

Une hausse du taux de mortalité de l’ordre de 15% a peu de chances d’être due au hasard.

Cette hausse de mortalité est-elle imputable au Covid ? Manifestement pas : aux 3ème et 4ème trimestres 2021, le nombre de décès hospitaliers avec le Covid — que le Covid soit ou non en cause dans le décès — s’élevait à 34 décès pour les jeunes des deux sexes de 10 à 29 ans (ce qui englobe et dépasse la tranche des hommes de 18-24 ans). Parmi les 871 décès de jeunes hommes, et parmi les quelques 130 décès supplémentaires constatés par rapport aux 740 de la même période en 2020, moins de 34 peuvent être imputés au Covid.

Comment s’expliquent alors ces décès supplémentaires ?

Au moins deux pistes devraient faire l’objet d’enquêtes sérieuses, parce qu’il s’agit d’une surmortalité se chiffrant en dizaines de décès de jeunes : l’implication des vaccins, que le graphique ci-dessus et les connaissances officielles sur les effets secondaires semblent pouvoir désigner ; et les suicides, que peut avoir généré la détresse psychologique et sociale engendrée par la réponse politique apportée à la pandémie.

Pour compléter l’information, le même travail sur les données, mené pour les femmes de 18 à 24 ans, donne un résultat sensiblement différent :

Quelle que soit la période, la mortalité chez les femmes de 18 à 24 ans est généralement plus basse que celle des hommes du même âge, et si une hausse est observable aux 3ème et 4ème trimestres 2021 par rapport aux années précédentes, elle est d’une ampleur moindre que chez les hommes, et le simple hasard est une hypothèse plus plausible que pour les hommes.

Il semble donc que, quelle que soit la cause de la hausse de mortalité constatée chez les 18 – 24 ans sur la deuxième moitié de 2021 (vaccins, suicides ou autres), les hommes soient plus touchés que les femmes.

Il n’en reste pas moins quelques questions vertigineuses : combien de jeunes a-t-on peut-être sacrifiés ? Combien d’autres prend-on le risque de sacrifier encore ?

Sauf erreur, aucun responsable politique, ni aucun média, ni l’ANSM ne se sont publiquement penchés sur la question.