18 février 2022

On va vers le plus grand scandale de l'histoire des sciences

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Ces dernières semaines j'ai découvert deux articles, publiés peu après celui de Schwarzschild (publié en janvier 1916). Le premier date de septembre 1916 et est du mathématicien allemand Ludwig Flamm. C'est ainsi le premier à comprendre que cette géométrie de Schwarzschild est "non contractile". Et, figurez-vous, il produit, par plongement dans un espace euclidien 3D, le "diabolo 3D", en construisant la méridienne (une parabole couchée) à laquelle il donne son nom : une "surface de Flamm" et que j'ai retrouvée ... un siècle plus tard.
Ce papier ne sera traduit en anglais qu'en 2015 et immédiatement mis sous copyriht par Springer. L'interprétation de Flamm : "c'est un entonnoir". Un an plus tard, en 1917, le grand mathématicien Hermann Weyl, âgé à cette époque de 32 ans,  publie sa propre interprétation de cette géométrie de Schwarzschild, topologique celle-là. Lui aussi donne l'équation de cette parabole couchée et décrit cette structure comme un passage "vers un autre espace-temps". Un article qui ne sera traduit qu'en 2012 et évidemment mis également sous copyright par Springer (coût du téléchargement 46 euros !). Dans Janus 22-9 je vais décortiquer l'article de 1960 de Martin Kruskal, qui signa l'acte de naissance du Trou Noir, une parfaite illustration du jugement de Souriau "une physique sans expérience ni observation et une mathématique sans rigueur". Et là, vous allez en découvrir de belles !

Le papier de Kruskal n'a ni queue ni tête. Son "pivot" repose sur un terme, une une quantité nulle sur la sphère de Schwarzschild, est élevée à une puissance qu'il ajuste à zéro, pour exploiter la "propriété" zéro élevé à la puissance zéro égale un (!...). Depuis 60 ans (...) tous les cosmologistes ont pris cela pour argent comptant, y compris ceux qui croulent sous les médailles, les prix. Et c'est valable au niveau international. La physique théorique et la cosmologie connaissent une crise phénoménale, qui fait tache d'huile. Dans l'Advanced Studies Institute de Princeton, auquel appartinrent Einstein et Gödel, qui sont les quatre physiciens théoriciens en poste ? Quatre spécialistes des cordes (pourquoi ? Parce qu'on n'a trouvé personne d'autre !). Qui est le spécialiste cosmologie ? Maldacena, pionnier de la "thermodynamique des trous noirs". Lui qui avait commencé son exposé en 2017 au colloque Schwarzschild de Francfort par "Quand est apparue en 1916 la solution trouvée par Schwarzschild, les scientifiques ont été décontenancés. Mais aujourdhui ces choses ont été éclaircies". Cet "éclaircissement", c'est l'interprétation de l'Américain Martin Kruskal, de 1960, "qui a étendu la solution à tout l'espace temps" et a ainsi permis "de pénétrer à l'intérieur du trou noir". Et tout le monde suit, Damour et Luminet en tête. Ce pan de science a basculé dans un contexte de croyance, qui en fait l'équivalent d'une religion. Une attitude totalement anti-scientifique. 

Ceux qui remettent en question le modèle du Trou Noir ne sont que des marginaux, des énergumènes, pire encore, des ... complotistes ! La vérité est que notre science est dans une impasse phénoménale depuis plus d'une demi-siècle. On peut même avancer une chose avec certitude : aucun des "phares" de cette "cosmologie moderne" n'a pris connaissance des contenus de textes fondateurs, à commencer par celui de Schwarzschild. Ses champions sont loin d'être à la hauteur des Schwarzschild, Flamm, Weyl, etc. La raison ? A côté de ceux-là, ce sont des nains. La première erreur a été faite par Hilbert lui-même (...). Puis ces textes fondateurs ont été lus, avant la seconde guerre mondiale, par des bilingues (comme Tolman et Oppenheimer) qui ont diffusé leur propre interprétation de la solution de Schwarzschild, sur laquelle leurs successeurs se sont basés, se recopiant les uns les autres tels des copistes médiévaux. Je pense que ni Damour, ni Luminet, ni Maldacena, ni ... tous les autres n'ont seulement lu le texte initial de Schwarzschild. Pourtant, même il y a ... un siècle (....) il n'était pas nécessaire de comprendre l'allemand pour s'apercevoir qu'il y avait un problème, simplement en regardant l'expression de la solution avec cette lettre R "grandeur intermédiaire" selon l'auteur, et non pas coordonnée radiale.

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Les responsables de la méconnaissance de ces textes de base sont les grands groupes éditoriaux comme Springer, Elsevier, etc, qui ont apposé des copyrights sur tous ceux-ci. Savez-vous combien vous devrez débourser pour acquérir l'ensemble des écrits de Hilbert chez Springer, en version papier ? 733 euros ( et ça n'est pas "un ouvrage de collection"). Une version numérique, moins chère ? Oui, à 633 euros (facteur 0,8). Un chapitre en pdf ? 29 euros. L'article de Weyl (32 pages) : 46 euros. Etc. 

En republiant des articles moins de 80 ans après le décès des auteurs, Springer appose même des copyrights aux versions en allemand ! Nous avons entrepris de composer les versions françaises de ces articles, qui seront mises en ligne sur HAL et, si faire se peut, sur arXiv (...), pour mettre à la portée des chercheurs francophones des documents de travail indispensables.

Toute la cosmologie d'aujourd'hui n'est qu'une vaste foutaise organisée. Même chose pour la physique théorique (les cordes ...). A une échelle planétaire ce ne sont que des châteaux de cartes, comme sur l'illustration de la couverture de notre livre. Comme le décodage des signaux captés par LIGO et VIRGO met en œuvre un modèle faux, les chiffres qui en découlent ne sont pas fiables.

On va vers le plus grand scandale de l'histoire des sciences. 

JP Petit

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