13 février 2022

Le tourbillon crisique de l’après-Covid

L’OMS vient de sortir un rapport détaillé sur les conséquences pour l’environnement et pour la santé des dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux résultant de la lutte contre le Covid. Je ne sais si le Covid a été vaincu, s’il est sur le point de l’être, s’il l’est enfin ou s’il ne l’est pas du tout, mais l’OMS, elle, prévoit que tout ce qui a été utilisé jusqu’ici dans une mesure massive pour cette si incertaine victoire constitue la promesse d’une épouvantable défaite pour l’environnement,

– et, bien entendu, ayons donc le sens du paradoxe mortel, promesse d’une épouvantable défaite pour la santé elle-même. Ce n’est même pas une “victoire à la Pyrrhus” puisqu’on ne sait s’il y a vraiment “victoire” dans la bataille du Covid, et que je sais, moi, que Pyrrhus n’aurait même pas engagé la bataille dans de telles conditions.

C’est une caricature de la formule “tactique-stratégie” où les victoires tactiques sont en réalité des défaites, et où la défaite stratégique est vraiment une défaite. Ainsi le ‘Wikipédia’ nous dit-il :

« Une victoire à la Pyrrhus est une victoire tactique, obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu’elles compromettent [décisivement] ses chances de victoire finale [stratégique]. L’expression est une allusion au roi Pyrrhus Iᵉʳ d’Épire, dont l’armée souffrit des pertes irremplaçables quand il défit les Romains pendant sa guerre en Italie à la bataille d’Héraclée en 280 av. J.-C. et à celle d’Ausculum en 279 av. J.-C. »

Et Plutarque, lui, s’inspira des propos de Denys d’Halicarnasse rapportant les paroles de Pyrrhus (Quoique, voyez-vous un Macron, un Véran ou un Biden en Pyrrhus ?  « Ô Tempo, Ô Mores », regardez donc et écoutez donc ces êtres, ombre des ombres des Anciens, même des plus calamiteux d’entre eux.)

« Les armées se séparèrent ; et l’on raconte que Pyrrhus répondit à quelqu’un qui célébrait sa victoire que “encore une victoire comme celle-là et nous serons complètement défait”. Il avait perdu une grande partie des forces qu’il avait amenées, et presque tous ses amis et principaux commandants ; il n’avait aucun moyen d’avoir de nouvelles recrues (…). Tandis que, comme une fontaine s’écoulant continuellement de la ville, le camp romain se remplissait rapidement et abondamment d’hommes frais, pas du tout abattus par la défaite, mais gagnant dans leur colère une nouvelle force et résolution pour continuer la guerre. »

Par conséquent, lisez le texte ci-dessous, qui rend compte, sous le magistère majestueux de l’Organisation Mondiale de la Santé, des calamiteux effets d’ores et déjà amoncelés en débris catastrophiques de la lutte contre le Covid, pourtant si incertaine encore dans son issue, si malencontreuse, si tyrannique dans ses absurdités contradictoires. Le Covid éventuellement vaincu, et c’est encore à voir, nous nous trouvons devant un formidable désastre pour l’environnement (pour leur fameuse écologie dont ils nos rebattent les oreilles et les campagnes électorales), – et, comble du comble,  pour la santé elle-même, car combien de néo-Covid et de super-Covid sont en train de se constituer et de déjà proliférer dans l’amoncellement de déchets puants et insalubres ? C’est “une putain de bonne question”.

Moi, je n’avais pas songé à ces perspectives, du moins si détaillées et si catastrophiques. Il s’agit d’un “tourbillon crisique” évoluant en un trou noir de l’anéantissement, illustrant la mortelle impuissance poussant à son autodestruction de cette civilisation fondée sur la divinité technologique et sur l’arrogance et l’hybris du scientisme, suivis aveuglément par des élites politiques atteignant ainsi définitivement le stade de l’irresponsabilité criminelle de la politique et la zombification affreuse dans laquelle s’est transmutée la pensée de cette politique.

La crise du Covid et dans ses conséquences immédiatement enchaînées se poursuivra loin, très loin dans une forme différente, elle ira très vite jusqu’à l’effondrement qui est désormais le destin assuré de cette civilisation ne méritant qu’un mépris furieux et une condamnation sans appel. Cette crise telle qu’elle a été manipulée plus que gérée a créé un enchaînement d’effets catastrophiques montrant que la surpuissance du Progrès est totalement enfermé dans la fatalité et la fascination de son autodestruction.

Plus rien désormais ne nuance en quelque façon la certitude d’un destin qui est catastrophe pure comme jamais aucune civilisation n’a produit d’une façon aussi assurée. Le “progrès” est désormais, absolument, sans retour, la formule inéluctable, et si rapidement certaine de son autodestruction. Cette issue ne me surprend pas dans son aspect théorique mais la rapidité de l’enchaînement des causes catastrophiques en effets qui le sont dix fois, cent fois plus, me laisse, elle, complètement stupéfait. A côté de cela, les supputations de complotisme apparaissent comme autant de jeux d’enfants qui ne peuvent prétendre une seconde équivaloir à la vérité-de-situation de la puissance terrifiante du tourbillon crisique qui tourne déjà dans sa folle puissance, créant le grand Trou Noir où nous sommes précipités. Et portant, malheureux que nous sommes, nous en sommes encore à pérorer à propos de l’efficacité du vaccin ou de son inutilité ; à mesurer les gestes-barrières et à nous affubler de masques qui assurent notre in-humanité au jour le jour, par décrets acceptés par le juge et par amendes intimées par le policier.

Retrouver “le temps d’avant” (qui, d’ailleurs, était déjà catastrophique) ? Quelle prévision pathétique, nous qui avons créé de toutes pièces l’enchaînement fatal de l’effondrement dans notre prétention de maîtriser le monde dans ses déchaînements qui pourtant présentaient au départ un danger de la sorte dont l’humanité en a connu bien d’autres sans se faire hara-kiri. Alors que le Covid n’arrive pas à la cheville de la Grande Peste Noir dans sa dévastation, les conséquences de ce fléau qui pourtant transforma la civilisation semblent désormais paraître bien peu de choses par rapport à ce qui nous attend.

D’habitude, c’est le Diable qui en rit encore ; cette fois, on sent qu’il est lui-même dépassé. Ce sont les dieux qui en rient déjà, car ils ont compris que les créatures humaines, dans leur effroyable prétention d’hybris, ont absolument ce qu’elles méritent, et que ce n’est pas satanique, et que c’est très bien ainsi.

Lisez donc le texte édifiant du 2 février de Katabella Roberts de ‘Epoch Times’ à partir du rapport de l’OMS. Je suis sûr que nos mandarins-zombie sont déjà en train de le considérer avec hauteur, en en critiquant déjà la comptabilité ; en assurant qu’ils triompheront une fois de plus de ces sombres perspectives ; en affirmant que toutes les mesures nécessaires selon leur jugement, plus que selon le jugement de l’OMS, seront prises. Je n’ai nul doute quant à la vanité de telles espérances, comme je n’en entretiens aucun sur l’inéluctable pantalonnade que constituera toute tentative dans ce sens ; le Système a amplement prouvé son extrême impuissance pour cette sorte de réaction.

Dès lors, je m’autorise à penser que, quoi qu’il en soit des avis autorisés des uns et des autres dans les bureaucraties de la modernité triomphante, nous aurons fait de ce qui n’aurait dû être qu’un accident naturel un élément fondamental s’intégrant dans la Grande Crise, en alimentant de surcroît d’une façon généreuse la crise de l’environnement sous toutes ses formes, que nous ne cessons de dénoncer en singeant le simulacre d’une action décidée contre elle.

PhG, – Semper Phi

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Dévastation de l’environnement et de la santé

Les dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux produits à la suite de la pandémie de COVID-19 constituent une menace pour la santé humaine et environnementale, a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport publié mardi.

Ces déchets supplémentaires « menacent la santé humaine et environnementale et mettent en évidence la nécessité impérieuse d’améliorer les pratiques de gestion des déchets », a déclaré l’agence sanitaire des Nations Unies.

Selon le rapport de l’agence, environ 87.000 tonnes d’équipements de protection individuelle (EPI) ont été commandées entre mars 2020 et novembre 2021 dans le cadre d’une initiative d’urgence conjointe de l’ONU et expédiées aux pays, dont la majorité a fini en déchets.

Les auteurs notent que plus de 140 millions de kits de test ont été expédiés, avec le potentiel de générer 2 600 tonnes de déchets non infectieux, principalement en plastique, et 731.000 litres de déchets chimiques, soit l’équivalent d’un tiers d’une piscine olympique.

En outre, plus de 8 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, ce qui a créé 144.000 tonnes de déchets supplémentaires sous forme de seringues, d’aiguilles et de boîtes de sécurité.

Le rapport ne prend en compte que les produits COVID-19 achetés dans le cadre de l’initiative d’urgence conjointe des Nations unies et non les déchets générés par le public ou par d’autres initiatives.

L’OMS a noté qu’alors que les Nations Unies et les pays du monde entier se sont précipités pour assurer l’approvisionnement en EPI pendant la pandémie, les responsables se sont moins préoccupés de la gestion sûre et durable des déchets résultant des soins de santé liés au COVID-19.

L’agence appelle à la mise en place de « systèmes de gestion efficaces », qui comprennent des conseils pour les agents de santé sur la manière d’éliminer de manière sûre et durable les EPI et autres produits de santé après leur utilisation, en notant que 30 % des établissements de santé ne sont pas équipés pour gérer les charges de déchets existantes.

Ce chiffre avoisine les 60 % dans les pays les moins développés, précise l’agence.

« Il est absolument vital de fournir aux agents de santé les EPI appropriés. Mais il est également essentiel de s’assurer qu’il peut être utilisé en toute sécurité sans avoir d’impact sur le milieu environnant », a déclaré le directeur des urgences de l’OMS, le Dr Michael Ryan.

Les risques liés à l’absence d’une gestion suffisante de ces déchets peuvent entraîner des blessures par piqûre d’aiguille, des brûlures et des micro-organismes pathogènes chez les agents de santé. Ils ont également un impact sur les communautés vivant à proximité de sites d’élimination des déchets mal gérés, augmentant le risque de mauvaise qualité de l’eau et de contamination de l’air lorsque les déchets sont brûlés.

« Un changement significatif à tous les niveaux, de l’échelle mondiale à l’étage de l’hôpital, dans la façon dont nous gérons le flux de déchets de soins de santé est une condition de base pour des systèmes de soins de santé intelligents face au climat, ce à quoi de nombreux pays se sont engagés lors de la récente Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, et, bien sûr, pour un rétablissement sain après COVID-19 et une préparation à d’autres urgences sanitaires à l’avenir », a déclaré le Dr Maria Neira, directrice de l’environnement, du changement climatique et de la santé à l’OMS.

Les auteurs du rapport ont formulé une série de recommandations pour contribuer à endiguer la menace qui pèse sur la santé humaine et environnementale, notamment l’utilisation d’emballages et d’expéditions écologiques, d’EPI sûrs et réutilisables et de matériaux recyclables ou biodégradables.

Ils ont également appelé à investir davantage dans les moyens de se débarrasser des déchets sans avoir à les brûler, comme les autoclaves, une machine utilisée pour chauffer et détruire les équipements médicaux, ainsi que dans le secteur du recyclage afin que certains matériaux puissent être réutilisés.

Le rapport de l’OMS intervient dans le cadre des efforts déployés par l’administration Biden pour s’attaquer à la crise climatique par le biais de l’initiative Build Back Better (BBB), un programme dans le cadre duquel Washington investirait environ 550 milliards de dollars dans des initiatives liées aux énergies renouvelables et au changement climatique.

Katabella Roberts

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