Le
niveau des installations de stockage souterrain de gaz en Europe est
passé sous les 30%, selon Gas Infrastructure Europe. Le continent a déjà
épuisé tout le gaz pompé pendant la période estivale, et la
reconstitution des stocks sera un défi majeur pour cette année, selon
Gazprom.
Depuis début janvier, le niveau de stockage de gaz naturel dans les installations européennes atteint des niveaux records toujours plus bas. D’après les chiffres de Gas Infrastructure Europe du
25 février, l’ensemble des pays de l’UE n’étaient qu’à 29,5% de leurs
capacités totales de stockage. De plus, 100% du gaz livré pendant la
période estivale a été consommé.
"La
totalité du gaz pompé cet été a été retirée des installations
européennes. […] Les installations de stockage souterrain de l'Allemagne
et de la France sont vides à 70,6 et 77,1% respectivement", souligne
Gazprom sur Telegram.
L’entreprise
souligne qu’habituellement ces réserves ne sont vides qu’à la fin mars
ou la mi-avril. L’Europe devra désormais prélever des volumes qui
avaient été stockés en 2020 et les années précédentes. Selon Gazprom, il
faudra que le Vieux Continent pompe des volumes de gaz jamais atteints
auparavant sur la saison estivale, et ce afin de reconstituer ses stocks pour l’hiver prochain, un "défi très sérieux".
Crise du gaz
Alors que les prix du gaz ont flambé
ces derniers mois, la situation en Ukraine n’a fait qu’aggraver cette
tendance. Le 24 février, jour de l’annonce de l’opération militaire
russe, ils ont bondi de 60%. Ce lundi, Gazprom a toutefois assuré qu’il
continuait à fournir du gaz en Europe via l’Ukraine pour répondre aux
demandes de ses clients. Le gazoduc Nord Stream 2 avait quant à lui vu
son autorisation suspendue après la reconnaissance par Moscou de
l'indépendance des Républiques de Donetsk et de Lougansk.
De
son côté, l’Algérie s’est proposée d’augmenter ses livraisons de gaz à
l’Europe via l’Italie. Le géant algérien des hydrocarbures Sonatech "est
disposé à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations
difficiles", a déclaré dimanche son PDG Toufik Hakkar, assurant qu’il
est un "fournisseur fiable". Actuellement, l’Algérie représente 11% des
importations de gaz en Europe, et la Russie 40%.
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