Au moins 190 personnes ont été arrêtées et près de 80 véhicules remorqués, depuis vendredi, pour dégager le centre d'Ottawa, théâtre depuis 24 jours d'une mobilisation contre les restrictions sanitaires au Canada.
La mobilisation inédite contre la politique sanitaire du gouvernement canadien, appelée "Convoi de la liberté", aura paralysé durant 24 jours le centre d'Ottawa (Ontario). La police a repris, dimanche 20 février, le contrôle de la ville. Les autorités ont arrêté au moins 190 manifestants et remorqué près de 80 véhicules.
Depuis la fin du mois de janvier, des centaines de camionneurs campaient devant le siège du Parlement pour s'opposer à l'obligation de se faire vacciner contre le Covid-19 pour franchir la frontière franco-canadienne.
Aspergeant les protestataires de spray au poivre, détruisant les abris de fortune dans lesquels certains s'étaient retranchés, la police a haussé le ton au début du week-end, estimant qu'il était temps pour les manifestants de partir. Après avoir délogé la majorité d'entre eux, une clôture a été installée autour du Parlement.
Seule une poignée de manifestants étaient encore présents dans les rues du centre dimanche. Refusant de s'avouer vaincus, nombre d'entre eux ont assuré qu'ils continueraient à faire pression pour une levée totale des restrictions anti-Covid dans le pays, qui sont parmi les plus strictes au monde. Certaines d'entre elles ont été assouplies ces derniers jours.
Un mouvement qui prolifère
L'évolution de la situation a réjoui, dimanche, certains habitants d'Ottawa qui ont recommencé à s'aventurer dans les rues du centre. "Ces dernières semaines ont été un enfer absolu", souffle auprès de l'AFP Dave Chapin au sujet des manifestants. "Je suis très heureux de retrouver ma ville", abonde à son tour Jeff Lindley, content que le "calme" soit enfin revenu.
S'il semble être revenu à Ottawa, ce mouvement de contestation historique pourrait toutefois avoir des effets durables sur la politique du Canada. Et il a inspiré d'autres manifestants au-delà des frontières du pays, notamment en France et en Nouvelle-Zélande.
La police de la capitale américaine Washington a également dit se préparer à l'arrivée d'un convoi de camionneurs au moment de la traditionnelle adresse à la nation de Joe Biden au Congrès américain, prévue le 1er mars. En prévision, un grillage pourrait être installé autour du Capitole.
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