07 janvier 2022

Si j'étais ministre de l'industrie...



Je me dois d'intervenir en voyant que Macron appuie sa candidature sur le projet d'une relance d'un "Nucléaire Vert", appuyé sur l'absence d'émission de gaz à effet de serre. Une relance qui complète le projet de remplacement des véhicules en les dotant d'une motorisation électrique.

Là où cette stratégie pêche c'est quant à la façon de produire cette électricité : par le nucléaire, générateur de déchets ingérables et aujourd'hui orienté vers la généralisation du "MOX", combustible permettant la réutilisation du plutonium produit dans les réacteurs, démultipliant la dangerosité mortifère de l'exploitation.

Cette orientation sera approuvée par l'office parlementaire charge des choix scientifiques et technique l'OPECST, dont j'ai signalé que son chef de file était le mathématicien Cédric Villani, ne connait rien à la physique, et dont aucun des membres n'est physicien !

Mais si on critique une formule, il faut en suggérer une autre

Si j'étais ministre de l'industrie, je dirais "nous allons lancer un vaste projet, international, de développement du solaire thermique, qui ne nécessite pas de terres rares, polluantes, mais simplement du bon acier et du cuivre".

Il faut des réflecteurs paraboliques, des miroirs de Fresnels linéaires, et des turbines à gaz pour exploiter la vapeur produite. Le schéma est finalement le même que ce qui se situe en aval des réacteurs, où des turbines (géantes) actionnent des alternateurs. Mais il faut décliner cela à toutes échelles, sur toutes les gammes de puissance, en allant jusqu’à la maison individuelle, en passant par les quartiers, les bourgades, les villes. En couvrant les réseaux routiers et autoroutiers, les toits de bâtiments, les régions désertes, de toits-capteurs.

En France, nous ne manquons pas de sociétés à même de concevoir ces turbines. À cela, il faut ajouter des dispositifs de stockage de l'énergie, variés. Le plus classique ce sont les sels fondus. Il y a aussi le stockage par gravité, en élevant une masse d'eau, ou en pompant l'eau d'une mine inondée, là où cela est possible. Cette énergie peut aussi être stockée sous forme cinétique (rotors) ou chimique, en produisant de l'hydrogène.

Tout ceci est réalisable à une échelle planétaire et la France pourrait donner le ton

Tout cela est logique, rationnel, non polluant, simple, frappé du sceau de l'intelligence. Ajoutons que tout cela créerait des millions d'emplois à tous niveaux (les "grands travaux"). Mais pour cela il faudrait que nos politiques soient dotés d'imagination, ce qui semble leur faire plus que jamais défaut, de tous les côtés. J'ai proposé mes services pendant des années à tous les partis, de gauche comme de droite ! J'ai proposé de composer rapports et mémoires en acceptant qu'ils soient signés par d'autres, pour éviter tout blocage pour ... de multiples raisons. À chaque fois, à gauche comme à droite, j'ai été orienté vers un "responsable-énergie", totalement incompétent, comme le sont les politiques en général.

Je crois que les citoyens commencent à s'en apercevoir. Des responsables inquiets à l'idée que leur propre incompétence puisse transparaître à travers la démarche proposée. Pourtant les solutions existent, qui devraient être déployées en urgence à l'échelle planétaire. Dans ce plan, la France pourrait jouer un rôle de pionnière.

Jean-Pierre Petit
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