08 janvier 2022

L’école craque et les mensonges de Blanquer éclatent

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On a beau essayer, on ne trouve pas. On ne trouve pas d’autre mot pour qualifier tout ce qui remonte des écoles, collèges et lycées depuis le 3 janvier que celui-ci : le chaos. Et cela va bien au-delà des seuls problèmes posés par cette évolution du protocole sanitaire annoncée à la dernière minute, la veille de la rentrée – qui plus est dans un média privé et payant.

La très haute contagiosité du variant Omicron met tout le pays à rude épreuve, mais, à l’école, elle s’abat sur un système où des années d’austérité, d’affaiblissement dans tous les domaines démultiplient ses effets. Un peu comme à l’hôpital, un grand service public lui aussi en souffrance, lui aussi au bord de l’explosion. Ce n’est ni un hasard ni une coïncidence.

Quand il pleut, il est fréquent que les cours soient annulés...

Illustration en Seine-Saint-Denis. Jeudi 6 janvier, les enseignants des quatre collèges de Bobigny, la ville-préfecture aux plus de 50 000 habitants, étaient en grève. Parce que, dans ce département qui est le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine, ils craquent.

Submergés par la vague Omicron, mais pas seulement. Ainsi, quand on dit que le collège Pierre-Sémard craque, il faut l’entendre au sens littéral : cet établissement de construction récente mais en bois est en proie aux termites et s’effondre littéralement. Quand il pleut, il est fréquent que les cours y soient annulés.

Le collège Auguste-Delaune, pour sa part, a été bloqué dès lundi par les parents d’élèves et des professeurs, avec en tête des préoccupations, les problèmes de violence qui s’y posent depuis trop longtemps. Même motif au collège République, déjà en grève une semaine avant les vacances de Noël.

La vie scolaire sur le point de craquer

Anne Régnier est professeure de mathématiques (et membre du syndicat CNT) dans le quatrième collège de la ville, Jean-Pierre-Timbaud. Mercredi après-midi, elle a pris le temps de nous décrire la situation de son établissement face à l’épidémie – celle que connaissent, en vérité, la plupart des collèges et lycées de France.

Au cœur du réacteur : la vie scolaire. CPE (conseillers principaux d’éducation) et AED (assistants d’éducation, les anciens surveillants) y assurent entre autres le pointage des absences et des retards ainsi que l’information aux familles – y compris pour la gestion des cas Covid et cas contacts –, la surveillance des entrées et sorties, de la cantine, des couloirs, des toilettes, de la cour, des salles d’étude… « Aujourd’hui, sur neuf AED, nous n’en avions qu’un seul, et il était cas contact, raconte l’enseignante. Nos deux CPE sont encore là, mais elles commencent à fatiguer. Ce sont elles qui assurent les entrées et sorties, du coup. » Pour la cantine, la direction de l’établissement se trouve dans l’obligation de « réquisitionner » le personnel administratif.

Oui, le ministre ment

Bien entendu, la vie scolaire n’est pas la seule touchée par les absences. Sur une quarantaine d’enseignants, une dizaine manque à l’appel, positifs ou cas contacts. Remplacés ? « On n’a jamais vu un remplaçant depuis le début de l’année ! » s’esclaffe Anne Régnier. Jean-Michel Blanquer aurait-il

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