Graphic video released by the New York AG’s Office shows the moment 29-year-old Jason Jones burst into flames after police in Catskill, New York used a Taser in October 2021. pic.twitter.com/jsSgcQo5g3
— Law & Crime (@lawcrimenews) January 7, 2022
Deux
mois après que cet incident a été rapporté par des médias américains,
les autorités ont rendu publiques des vidéos des caméras de surveillance
montrant un homme prendre feu après avoir été tasé par un policier. Il
s’agit d’une affaire sensible car le nombre de victimes du Taser dépasse
900 aux États-Unis depuis 2000.
Un
tournant important dans l’affaire qui porte sur un homme grièvement
blessé fin octobre dernier, suite à l’utilisation par un policier
américain d’un pistolet à impulsion électrique. Vendredi 7 janvier, la
procureur général de l’État de New York Letitia James a autorisé la publication des vidéos de cet incident pour "augmenter la transparence et renforcer la confiance du public".
Les
faits ont eu lieu le 31 octobre dernier dans un bureau de police de la
ville de Catskille. À l’époque, le Times Union avait rapporté que Jason
Jones, un homme de 29 ans, probablement en état d’ébriété, qui s’était
versé du désinfectant pour les mains sur le haut du corps, avait eu une
altercation avec des policiers et avait pris feu après qu’un agent avait
utilisé un Taser.
Déroulement de l’incident
Les
séquences prises par une caméra de surveillance installée dans le
bureau de police montrent, en effet, un homme qui se dispute avec trois
agents. Comme il n’y a pas de son, il est impossible de comprendre le
sujet de la dispute mais les policiers restent calmes alors que l’homme
semble surexcité. À un moment, l’homme enlève son T-shirt et reste torse
nu. Quelques instants après, il prend un bidon de désinfectant et
commence à s’asperger de son contenant. C’est là que l’un des trois
agents sort son Taser et lui tire dessus.
Suite
à l’utilisation de cette arme considérée comme non létale, l’homme
s’enflamme comme une torche et le haut de son torse brûle pendant au
moins 25 secondes alors que les policiers en panique sortent en courant
de la salle, sans tenter de l’aider et le laissant tout seul. Ce n’est
qu’après que la victime avait réussi d’elle-même à éteindre les flammes
que l’officier qui lui a tiré dessus semble essayer de l’aider.
Finalement,
d’après le Times Union, l’homme a été emmené à l'hôpital universitaire
Upstate de Syracuse, dans l’État de New York. Où il est mort le 15
décembre après avoir passé 47 jours sous respirateur dans une unité de
soins intensifs. La cause exacte de sa mort n’a pas été précisée.
Les policiers sont-ils coupables?
Alors que les investigations sont en cours,
un officier qui "possède une vaste expérience dans la formation des
policiers" a déclaré au quotidien sous couvert d’anonymat que les agents
ont pour instruction de ne jamais utiliser de pistolet Taser sur une
personne qui aurait pu être exposée à un liquide inflammable, y compris
un désinfectant pour les mains, qui contient de l'alcool.
Il
a précisé que les officiers en question auraient également dû
immédiatement essayer d'aider l’homme lorsqu'il a pris feu, comme par
exemple il est impératif de tirer un suspect d'une voiture en feu s'il
s'écrase lors d'une poursuite.
"Jason
n'était pas armé au poste de police et ne menaçait personne lorsque la
police l'a frappé avec 50.000 volts de courant électrique et qu’il s'est
enflammé", a déclaré Kevin A. Luibrand, un avocat représentant la
famille de Jones.
Une arme dangereuse
Selon
le site Fatalencounters.org, qui recueille les statistiques sur les
morts lors des interventions policières aux États-Unis, au moins 919 cas
létaux ont été constatés suite à l’utilisation du Taser depuis 2000. Il
ne s’agit pas seulement des décès survenus immédiatement mais aussi des
morts qui ont eu lieu parfois des heures après l’utilisation de l’arme,
tout comme dans le cas de Jason Jones.
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