02 janvier 2022

France : La résistance attaque les antennes 5G

Les rebelles en France ont déclaré la guerre aux infrastructures de la quatrième révolution industrielle.

Un mouvement de résistance, en constante expansion, sabote le réseau 5G.

Un reportage en trois parties sur le site de Reporterre : « Des antennes relais sont incendiées, des fibres optiques coupées, des pylônes déboulonnés. Pendant la nuit, des gens brûlent des engins de chantier, attaquent des mâts à la disqueuse ou détruisent des équipements électriques à la masse ».

Des véhicules appartenant à des entreprises de télécommunications ont également été incendiés, dans au moins 140 attentats, depuis le début de la répression du Covid, le coût pour l'industrie s'élevant à des dizaines de millions d'euros.

 

Le rapport dit : « C'est un mouvement qui avance dans la clandestinité, à l'abri des projecteurs, une révolte profonde qui s'étend à toute la France ».

Pascaline, résistante interrogée par Reporterre, se dit contrainte à l'action par un sentiment d'urgence : « Nous vivons une période charnière. Si nous ne faisons rien maintenant, cette industrie sera définitivement installée ».

Pascaline dit que ses collègues saboteurs ont des origines très diverses, avec des Gilets Jaunes et des anarchistes combattant aux côtés de chrétiens, qui sont également opposés à la grille 5G.

Les protestations contre la Grande Réinitialisation étant ignorées, diffamées et réprimées par l'État français, les dissidents ont été contraints de s'exprimer plus directement.

Des textes ont circulé appelant à la création d'un nouveau mouvement de « résistance concrète, et pas seulement symbolique ».

Le résistant Léon a déclaré à Reporterre : « Nous avons été poussés au sabotage pour des raisons pratiques. Depuis les Gilets Jaunes, l'État a resserré les boulons et il est de plus en plus difficile de combattre le pouvoir dans la rue ».

Compte tenu des restrictions Covid, il était également impossible de construire une mobilisation de masse contre la 5G, a-t-il déclaré, même si la majorité de la population s'y oppose.

Comme le note le rapport, le mouvement de sabotage équivaut à « un refus de vivre dans une société hyperconnectée » et à une « pleine résistance à la numérisation du monde ».

Un autre saboteur, Margot, dit qu'une prison en forme de toile de câbles et de mâts est en cours de construction.

« On nous parle de toutes les joies d'une société numérique qui en réalité ne fait qu'aggraver l'exploitation, la surveillance et le désastre environnemental ».

L'industrie des télécommunications est bien sûr alarmée par la plus grande vague de sabotage en France depuis la lutte massive contre les cultures OGM il y a 20 ans.

Le patron d'Orange, Stéphane Richard, a même évoqué la nécessité d'éviter "un Afghanistan des réseaux de téléphonie mobile, où il faudra se battre mât par mât, communauté par communauté, pour tenter d'installer la 5G".

Comme le soulignent les saboteurs, les mâts sont les centres névralgiques du flux économique du nouveau technocapitalisme. Les sites Web rebelles parlent diversement de « cordons ombilicaux » et de « talons d'Achille ».

La révolution n'est jamais télévisée et les médias grand public ont largement évité toute mention de ce qui se passe, de peur que cela ne se propage.

Lorsque l'existence des saboteurs est reconnue, ils sont dépeints comme des excentriques, des « théoriciens du complot ».

Remarque de Léon : « La théorie du complot a toujours été un outil rhétorique pour délégitimer un mouvement. On l'a vu avec les gilets jaunes. Après avoir joué les cartes de l'homophobie, de l'antisémitisme et du racisme, la théorie du complot est devenue le nouveau mot d'ordre du pouvoir.

« Les autorités tentent de faire passer les saboteurs pour des loups solitaires, des individus isolés. En fait, nous faisons partie d'une initiative collective à travers la France et l'Europe ».

 

Inutile de dire que le système paniqué intensifie également la répression, utilisant le terme « terroriste » pour salir toute résistance.

Mais peut-il vraiment faire quelque chose pour arrêter ce qui est maintenant devenu une puissante vague de révolte ?

Pascaline explique : « Nous ciblons cette infrastructure parce qu'elle appartient à l'industrie numérique, mais aussi parce qu'elle est vulnérable.

« Il y a des dizaines de milliers d'antennes relais dans le pays, au sein d'un réseau de plus en plus dense et les autorités peinent à les surveiller ».

De l'aveu de Vincent Cuvillier, patron de l'Ofitem (instance représentant les opérateurs d'infrastructures de téléphonie mobile en France) : « Il n'est pas réaliste aujourd'hui de dire que nous allons installer 66.000 caméras de vidéosurveillance sur tous les mâts. Et soyons clairs : quiconque voudrait pénétrer et détruire un site isolé peut le faire ».

 

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