12 janvier 2022

Eric Caumes, David Pujadas, TPMP... Le vent médiatique est-il en train de tourner ?

Le temps où la vaccination de masse devait être la voie (seule, sacrée, et incontestable) de la sortie de l'épidémie de covid-19 paraît déjà bien lointain, dans certains médias...

Des voix de plus en plus dissonantes s'expriment aux micros et sur divers plateaux.

Ici, Laurent Ruquier relève que la promesse de "retour à la vie normale" n'est pas là. Là, les chroniqueurs de "Touche pas à mon poste" comprennent et confient que la vaccination des enfants n'a pas de rationnel scientifique - pas trop tôt, dites-vous ?

Sur LCI, David Pujadas se lâche sur la panique sans fondement autour du variant Omicron, et explique sur Europe 1 que le jeu médiatico-scientifique de la peur persiste et s'intensifie contre toute raison. Le professeur Caumes avance face à Jean-Jacques Bourdin (RMC) que le virus serait probablement échappé d'un laboratoire, et non plus le fruit naturel des amours clandestines d'un pangolin et d'une chauve-souris, et suggère face à Darius Rochebin (LCI) que l'immunité conférée par la vaccination, précaire et éphémère, la démonétise complètement - sauf pour les laboratoires qui peuvent vendre des rappels multiples, est-on tenté d'ajouter... La caducité du pass vaccinal éclate au grand jour - pour ceux qui ne l'avaient pas saisie dès le départ, sans même parler des questions de principe...

Cyril Hanouna refuse dans son émission la police de la pensée, de ceux qui instrumentalisent odieusement la mort des frères Bogdanoff, ou de Sophia Aram, qui a évidemment sonné la charge, avec un billet intitulé "Ruquier n’en peut plus", aussi malveillant que peu inspiré, comme à son habitude, contre ce véritable blasphème.

Le vent est-il en train de tourner ? La peur et la vaxomanie ont-elles du plomb dans l'aile ? La très majoritaire adhésion médiatique à ce discours était parfois mâtinée de timides critiques - et leurs auteurs régulièrement écartés quand ils dépassaient les bornes.

Mais si l'on est tenté de souhaiter la bienvenue aux petits nouveaux, convenons que certaines figures médiatiques n'en sont pas à leur coup d'essai. Ainsi, Pascal Praud appelait-il les victimes d'effets secondaires des vaccins à témoigner sur CNEWS il y a quelques mois. Laurent Ruquier, s'il est toujours resté dans les bornes médiatiquement correctes, et reste "pro-vaccination", a tenu presque depuis le début un discours critique des médecins médiatiques et de la folie ambiante. En mai dernier, il s'exclamait déjà : "depuis un an, on est chez les fous !". Il avait donné la parole à Patrick Mille également il y a un an, dans son émission, qui avait lu un texte inspiré, face à Bruno Le Maire.

Cyril Hanouna avait déjà eu le mérite de laisser la parole sur son plateau à des voix interdites ailleurs. David Pujadas, dans un autre style, avait parfois su faire preuve d'esprit critique ou d'un certain pluralisme auparavant.

Eric Caumes, qui avait initialement exprimé tout son scepticisme sur la vaccination, était promptement rentré dans le rang pour vanter sans nuance les mérites de ces injections anti-covid, en "ayatollah de la vaccination", se qualifiait-il. Le voilà revenu à une position plus sensée.

Martin Blachier a multiplié les embardées médiatiques, selon une stratégie simple : un passage à la télévision = un pavé dans la mare. Lui non plus n'en est pas à sa première sortie surprenante, loin de là...

Il n'empêche : on observe un glissement, et des propos interdits il y a peu deviennent acceptables. Laurent Alexandre reconnaissait hier soir dans TPMP que ce vaccin était "moyen", Géraldine Maillet que son efficacité était "médiocre", s'empressant de préciser que c'était "mieux que zéro" (sic).

Alors que le pass vaccinal est discuté au Sénat, que le gouvernement sonne l'alarme avec le variant Omicron, en persistant dans sa monomanie injecteuse, nombreux sont les Français à ajuster leurs positions sur la gravité de cette maladie, sur l'efficacité des vaccins ou bien sur leurs effets secondaires. Les figures médiatiques sont-elles à leur image ? Prescripteurs ou simplement suiveurs ? Il y a fort à parier que le glissement qui s'opère sous nos yeux se poursuive... Nous ne manquerons pas de relever les évolutions, qui promettent d'être spectaculaires chez certains.

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