Les statistiques réalisées par l'Institut Robert Koch sur plus de 12 000 personnes infectées par le variant Omicron montrent que l'immense majorité étaient vaccinées. L'Institut refuse toutefois d'en tirer des conclusions sur l'efficacité du sérum.
L'Institut Robert Koch a publié le 6 janvier son dernier rapport concernant les infections au variant Omicron en Allemagne. Au 3 janvier, 35 532 cas avaient ainsi été recensés. Le rapport précise par ailleurs que seules les personnes qui n’ont reçu aucun vaccin et celles ayant au moins deux vaccins sont comptabilisées, les autres étant exclues du recensement.
Sur les cas recensés, le statut vaccinal est connu pour seulement 34,3 % d’entre eux, soit précisément 12 185 personnes. Et sur ces 12 185 personnes infectées par le variant Omicron et dont le statut vaccinal est connu, 7 175 (58,9%) avaient un schéma vaccinal complet, 2 317 (19%) une dose de rappel et 2 693 (22,1%) étaient non vaccinées. Ce qui signifie donc que 77,9% des personnes infectées étaient vaccinées.
Dans le détails par âge, chez les plus de 60 ans infectés par Omicron et dont le statut vaccinal est recensé, 45,7% étaient complètement vaccinés, 41,1% avaient une dose de rappel, et 13,2% étaient non vaccinés. Pour les 18-59 ans, 65,9% étaient complètement vaccinés et 19,5% vaccinés avec rappel et 14,6% étaient non vaccinés. Enfin pour les 12-17 ans, 54,7% étaient complètement vaccinés (plus 1,2% de rappel) et 44,1% étaient non vaccinés.
Autant de chiffres desquels l'Institut Robert Koch ne compte toutefois pas tirer de conclusions. «Il n’est pas encore possible d’estimer de manière fiable l’efficacité de la vaccination», précise l'Institut, cité par le site de vérification Check News. Quelques jours plus tôt, l'Institut dressait le même constat auprès de Politifact : «L'efficacité du vaccin ne peut pas être calculée à partir de ces chiffres. Pour cela, il faut prendre en compte le nombre de vaccinés dans la population totale.»
L'efficacité des rappels vaccinaux toujours en débat
Le déclin de l'efficacité des vaccins même après la dose de rappel soulève des inquiétudes depuis des semaines : le 20 décembre, Le Monde relevait par exemple, dans son entretien avec le PDG de BioNTech (à l’origine du vaccin à ARN messager produit avec Pfizer) Ugur Sahin, qu'une équipe allemande avait «fait récemment état d’une baisse très rapide de l’efficacité, même après trois doses». «Après trois mois, celle-ci retombait à 25%», indiquait le quotidien. Le PDG reconnaissait alors que la perte de l’efficacité contre Omicron du vaccin Pfizer/BioNTech était «très probable» avec le temps, mais qu'il fallait encore en mesurer la rapidité.
Le 27 décembre, Olivier Véran avait fait état d'un manque de «recul» concernant la durée après laquelle l'efficacité de la troisième dose chute. Pour autant, les autorités ont décidé que les Français qui le souhaitaient pourraient recevoir leur dose de rappel trois mois après avoir reçu leur dernière dose, évoquant la quatrième dose comme une «piste».
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé, par la voix de son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus, qu'«aucun pays ne [pourrait] se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel».
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