Les différentes institutions de santé sont censées tenir un discours scientifique ou au moins rationnel. Il n’en est rien. Nous avons affaire à du baratin commercial à peine masqué par des noms ronflants : Haute Autorité de santé, Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Agence nationale de sécurité du médicament, Agence européenne du médicament. A leur tête, des marionnettes très diplômées font office de VRP des laboratoires. A l’occasion des dernières déclarations sur Moderna, jetons un œil sur ce gloubiboulga institutionnel.
La Haute Autorité de Santé vient d’annoncer qu’elle déconseille le vaccin Moderna aux moins de 30 ans. N’ayant à déplorer aucun décès en France, elle continue donc à le recommander aux plus de 30 ans. Il n’y a pas si longtemps (le 28 juillet) elle le trouvait même très bien pour les enfants à partir de 12 ans… Les Japonais ont été moins chanceux (3 morts) que les Français qui, certes, déplorent 77 décès après l’injection Moderna, mais comme il s’agit d’un pur hasard, cela n’entre pas dans les statistiques. Les descendants des Vikings — des petites chochottes — se plaignent de myocardites et de péricardites, alors qu’en France on n’en parle même pas. Danemark et Norvège déconseillent l’injection Moderna aux moins de 30 ans, Suède et Finlande l’ont interdite pour cette tranche d’âge, tandis que l’Islande l’interdit carrément à tout le monde, quel que soit l’âge.
La HAS
La Haute Autorité de Santé, le jour même (8 novembre) où elle déconseille Moderna aux moins de 30 ans, estime que «
Spikevax® [Moderna] et Comirnaty® de Pfizer sont deux vaccins sûrs et
efficaces mais les études montrent une légère supériorité de Spikevax®
en termes d’efficacité et des risques plus faibles de myocardite pour
Comirnaty®, en particulier pour les personnes de moins de 30 ans ».
Vous avez donc le choix : soit plus efficace (Moderna), soit moins
nocif (Pfizer). Face tu perds, pile je gagne. Après avoir déconseillé, le 15 octobre, le 3e rappel aux moins de 30 ans, la HAS annonce le contraire le 8 novembre : «
Les données en vie réelle montrent qu’une dose de rappel est efficace
pour réduire à la fois la transmission et le risque de forme grave, quel
que soit l’âge. » Dans le doute, la HAS ne s’abstient pas et, tout
en le déconseillant aux moins de 30 ans, le propose… en troisième dose à
tous (y compris aux moins de 30 ans) !
Tout en avouant son ignorance quant à l’efficacité du vaccin de Moderna
en deux doses, à sa durée, tout comme à l’efficacité d’une 3e dose sur
la transmission, la HAS la recommande quand même fortement. « La HAS considère
que dans le contexte sanitaire actuel, compte tenu des données encore
limitées sur les conséquences d’un déclin de l’efficacité au cours du
temps chez les jeunes adultes et sur l’effet d’un rappel sur la
transmission, il n’y a pas lieu pour le moment de modifier ses
recommandations quant à la pertinence d’un rappel en population
générale, même s’il est probable que celui-ci soit nécessaire
ultérieurement. La HAS attend les résultats des travaux de modélisation
de l’Institut Pasteur pour rendre un avis sur ce sujet. » La 3e
dose sera donc « probablement » nécessaire… C’est clair et convaincant
comme du Castex ! Et puis qu’importe l’observation de la réalité, quand
l’Institut Pasteur nous fera de si belles modélisations !
Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (NDLR : encore un « machin »], le PR Alain Fischer, suit le mouvement. Un coup Moderna comme Pfizer sont tous deux excellents, un coup réserver Moderna aux plus de 30 ans est « une mesure de prudence tout à fait raisonnable ». Laisse aller, c’est une valse. A quoi bon aller à contre-courant et se faire dénigrer ?
L’Agence européenne des médicaments
Que s’est-il passé pour que après avoir déconseillé le 15 octobre la
3e dose Moderna aux moins de 30 ans, la HAS annonce le 8 novembre qu’il
la recommande (tout en la déconseillant…) ? Eh bien, entre-temps, le 25 octobre, l’Agence européenne des médicaments a donné son accord à la troisième dose : «
Le comité des médicaments humains (CHMP) de l’EMA a conclu qu’une dose
de rappel du vaccin covid-19 Spikevax (de Moderna) peut être envisagée
chez les personnes âgées de 18 ans et plus. » L’AEM laisse la liberté de choix à l’HAS : «
au niveau national, les organismes de santé publique peuvent émettre
des recommandations officielles sur l’utilisation des rappels, en tenant
compte de la situation épidémiologique locale, ainsi que des données
émergentes sur l’efficacité et des données limitées sur la sécurité de
la dose de rappel ». Que cela ne tienne, la HAS refuse cette
liberté pour suivre sans dévier les conseils de l’Agence européenne. En
tout cas, si cela ne marche pas en France, l’Agence européenne n’y sera
pour rien. Elle dira que ce n’était pas prescrit, ni même recommandé,
mais « envisagé » (ce sont les termes mêmes de sa publication en anglais). Elle avoue d’ailleurs ne pas savoir grand-chose sur le vaccin Moderna.
Le vaccin Moderna empêche-t-il la contamination ? L’agence européenne ne le sait pas :
« Les effets de la vaccination par Spikevax sur la propagation du virus
SARS-CoV-2 au sein de la population ne sont pas encore connus. L’on
ignore encore dans quelle mesure les personnes vaccinées demeurent
susceptibles de transporter et de propager le virus. »
Combien de temps est-il efficace ? L’AEM ne le sait pas : « La durée de la protection apportée par Spikevax n’est pas connue à ce jour. »
Provoque-t-il des effets indésirables ? Pas beaucoup
: un très faible nombre de cas de myocardite (inflammation du muscle
cardiaque) et de péricardite (inflammation de la membrane qui entoure du
cœur) sont survenus avec Spikevax.
L’AEM en saura plus fin 2022 :
« Une autorisation de mise sur le marché conditionnelle ayant été
délivrée pour Spikevax, la société qui commercialise Spikevax fournira
les résultats finaux des deux essais cliniques, qui se poursuivront
jusqu’à la fin de l’année 2022. Ces essais et des études supplémentaires
fourniront des informations sur la durée de la protection, l’efficacité
avec laquelle le vaccin prévient les formes graves de COVID-19,
l’efficacité avec laquelle il protège les personnes immunodéprimées, les
femmes enceintes, et sa capacité à prévenir les cas asymptomatiques. »
L’Agence nationale de sécurité du médicament
L’ANSM
a compté 15 % d’effets graves sur les 11 110 300 injections Spikevax®
(Moderna) depuis le début de la vaccination. Dans son communiqué du 26
mars — mis à jour le 5 novembre —, elle annonce attendre les résultats
de l’étude Epi-Phare parue le 11 octobre ! « Nous rappelons que les
cas de myocardites rapportés après un schéma complet avec le vaccin
Spikevax font l’objet d’investigations complémentaires au niveau
européen et national. Dans ce contexte, les résultats d’une étude de
pharmaco-épidémiologie d’Epi-Phare seront publiés prochainement.
Concernant les cas de décès déclarés, les données actuelles ne
permettent pas de conclure qu’ils sont liés au vaccin. » Vous n’y comprenez plus rien avec ces dates ? C’est normal. Eux non plus.
L’étude Epi-Phare s’étant révélée archi truquée (lire notre article là),
faut-il faire confiance à ceux qui lui font confiance ? Ils sont
pourtant tellement prudents, scrupuleux et rigoureux, qu’ils se gardent
bien de voir le moindre lien de cause à effet dans les injections
suivies de décès. Pure coïncidence factuelle. Mieux vaut attendre une
modélisation prospective, le cachet de l’Institut Pasteur faisant foi.
Jacqueline pour Le Média env4-4-2.
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