28 novembre 2021

Falaise de Sénèque et dépopulation, des moyens de la mettre en œuvre...

Dans cet article il sera question de l’inéluctabilité d’une dépopulation, de la nécessité pour les pouvoirs publics de déclencher cet événement et des moyens de le mettre en œuvre, grâce à quoi nous pourrons établir un lien avec la situation sanitaire présente, mais aussi la situation politique.

Partie 1 : La dépopulation est inévitable

Il est nécessaire de nous replacer dans une perspective à long terme. Si nous voyons la courbe de la population mondiale depuis l’invention de l’agriculture, il apparaît très clairement à cette échelle que la période industrielle et post-industrielle est une anomalie.

Cette hausse à proprement parler exponentielle de la population a été rendue possible par l’utilisation de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel, pour la production d’engrais, la motorisation et la mécanisation de l’agriculture, le transport reliant des zones extrêmement spécialisées) et de capacités techniques et scientifiques qui appartiennent à la même époque.

Or ces ressources fossiles sont limités, c’est comme un sachet de Capri-Sun : à partir d’un moment il est vide. Si l’on comprend cela, il est tout à fait logique de se poser la question de la déplétion de ces ressources finies. Il aurait été extrêmement suspect de n’avoir aucune information à ce propos, or il se trouve que la réponse a été fournie de manière tout à fait claire en 1970 par Dennis Meadows : le pic se situe dans la décennie 2020.

Ce pic de ressources est aussi un pic de population

Les courbes de Meadows sont clémentes dans la mesure où la « descente » est une colline douce, où l’on revient tranquillement au niveau de population de 1900 en 2100. Mais Meadows lui-même a admis il y a dix ans que son modèle n’était valable que jusqu’à la phase plateau.

Si l’on regarde ce qui s’est passé dans l’histoire, c’est qu’une chute de population est généralement brutale. Regardons la modélisation de l’effondrement Maya classique :

https://pages.vassar.edu/realarchaeology/files/2018/11/figure1.png

Ce n’est pas une douce colline, mais une falaise. Ugo Bardi a modélisé cela sur son blog et l’a nommé la « Falaise de Sénèque »

Nous savons donc maintenant que :

L’entretien alimentaire de la population actuelle est lié aux ressources fossiles. Ces ressources sont en train de se tarir rapidement (voir à ce propos le blog de Patrick Reymond ou bien notre livre commun « Great Reset et grand effondrement »)

J’en conclus donc que :

  • une chute de la population est inévitable
  • cette chute sera brutale

Il existe des mécanismes sociaux et politiques accélérant cette chute, ils sont difficiles à modéliser. Les civilisations qui se sont effondrées par le passé étaient généralement agricoles, avec 90% de la population vivant à la campagne. Notre situation sur ce point est bien pire.

Voulez-vous en savoir plus ? Lisez par exemple « The Dynamics of Apocalypse » (John W.G. Lowe, 1985) et bien sûr l’incontournable « The Collapse of Complex Societies » (Joseph Tainter, 1988).

Partie 2 : l’Avalanche de Sénèque

De mon point de vue, si la chute drastique de la population est inévitable, et ce pour de simples raisons techniques, c’est-à-dire qu’on ne pourra plus nourrir tout le monde, alors elle a non seulement été anticipée mais des mesures ont été prises pour la déclencher.

Lors de la Guerre Froide, des ressources considérables ont été consacrées aux programmes de défense civile et aux modélisations des effets d’une guerre nucléaire. Une étude très complète, « The Medical Implications of Nuclear War » peut être consultée sur le net et le PDF peut être trouvé assez facilement.

Note de l’Auteur

Je donne ce lien car la lecture de ce document permet de comprendre la magnitude d’un tel événement, et ses considérations techniques, il permet donc de mieux comprendre notre époque, ainsi que mon approche dans cet article.

Il ne s’agissait alors que d’un événement seulement de l’ordre du possible, et non un événement certain. La « doctrine de la première frappe » était d’ailleurs une manière de résoudre le problème en le provoquant.

Pour donner un exemple moins dramatique, mais surtout très courant : il est d’usage de provoquer les avalanches, par exemple au moyen de détonations, avant qu’elles ne surviennent inopinément.

C’est pourquoi j’ai choisi de nommer « Avalanche de Sénèque » la chute drastique et déclenchée de la population.

Partie 3 : canaliser le flux de l’avalanche

Comme je l’ai décrit il y a quelques mois dans l’article « Exploration de la guerre post-fossile » une réduction de cette magnitude ne peut pas être menée de manière fine et optimisée, comme l’était le programme concentrationnaire nazi. Il est par contre tout à fait possible d’aller très loin dans les préparatifs, afin de maximiser son effet, comme on peut parfois canaliser le flux de l’avalanche, et aussi de préserver un certain nombre de gens et de choses.

Il faut donc bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’un phénomène « en escalier », par lequel on décime graduellement telle ou telle partie de la population. Un phénomène de cette ampleur concerne au moins les deux-tiers de la population : la France préindustrielle comptait 22 millions d’habitants, dont l’immense majorité était formée aux travaux de la terre depuis l’enfance, contre plus de 66 millions aujourd’hui.

Il est très probable que la nature même du procédé de dépopulation empêche de pouvoir limiter les pertes. Pour donner un ordre d’idées, si on choisit un procédé qui tue plus de 25% des gens d’un coup, alors la nature même de ce procédé va sans doute tuer une proportion bien plus grande, sans possibilité de doser.

L’humain étant par nature, par essence même, adaptatif, il s’agirait à ne pas lui laisser le temps, les ressources et l’énergie mentale pour qu’il puisse comprendre la situation et éviter d’en devenir une victime.

Il faut bien comprendre qu’une dépopulation provoquée ne cherche pas à tuer « autant que possible » au petit bonheur la chance, cette stratégie existe parce que l’on anticipe qu’on ne pourra plus nourrir tout le monde. Si on anticipe qu’on ne pourra plus nourrir que 10% de la population et qu’on ne tue que 80% de la population initiale, les 20% de survivants représentent encore le double de ceux qui pourront être nourris !

Ce qui veut dire qu’il s’ensuivrait une seconde phase de dépopulation, tout à fait anarchique et imprévisible celle-ci, et suivant alors, pour le coup, le modèle de la « Falaise de Sénèque », au terme de laquelle ce ne seraient pas 10% de la population initiale qui survivrait mais peut-être 2%.

Une dépopulation provoquée de type « Avalanche de Sénèque » est donc une arme à un coup. Elle doit pouvoir atteindre son objectif de manière positive et non aléatoire.

Partie 4 : l’hypothèse de la guerre bactériologique/virale/vaccinale

Grâce à la fécondité de l’esprit humain il existe une variété immense de procédés pour tuer son prochain, mais à l’échelle dont nous parlons, la plus efficace serait sans doute celle d’une maladie mortelle, une épidémie qui pourrait se répandre à une vitesse maximale. Il n’est pas dit que cette maladie doive tuer rapidement, mais elle doit tuer de manière quasi certaine, en tout cas de manière anticipable, sans quoi on ne la choisirait pas.

Malgré toutes les avancées en recherche médicale et génétique, il reste une part d’aléatoire, or nous avons bien vu que cette part de hasard devrait être aussi réduite que possible.

Au début du mois d’août, dans mon article « Age of Cancer » / « Complotisme décomplexé », j’indiquais, à l’époque comme pure spéculation intellectuelle, l’hypothèse que le vaccin soit le vrai agent de la dépopulation, en provoquant le cancer.

A l’époque, cette nocivité du vaccin n’était pas encore une idée courante, elle est devenue de plus en plus populaire au fur et à mesure que les morts suspectes des vaccinés s’accumulaient.

Ceci m’amène à revoir l’hypothèse de mon article « Age of Cancer ». La dépopulation par le cancer inoculé ne serait pas le mécanisme principal, parce qu’il serait trop aléatoire et malgré tout encore trop étendu dans le temps.

Ce qui est par contre couramment admis à propos des vaccins, c’est qu’en dehors de leurs effets secondaires immédiats (thromboses, accidents cardiaques etc.) ils réduisent considérablement l’efficacité du système immunitaire.

On peut alors considérer, disons comme hypothèse de travail, que le vrai agent de la dépopulation soit un virus très puissant, sans rapport avec le Covid, ou alors avec des effets similaires (problèmes respiratoires ou pulmonaires, par exemple), mais d’une gravité bien plus grande.

Ce virus serait de nature à tuer également beaucoup de ceux qui n’ont pas reçu de vaccin, mais peut-être pas tous, et peut-être pas non plus absolument tous les vaccinés, mais ceux-ci seraient condamnés 3 à 5 ans après l’injection par le cancer, d’après une indication donnée par Lucien Cerise dans un de ses derniers articles.

Comme il est écrit plus haut, la maladie aurait pour fonction de tuer de manière certaine, mais pas nécessairement tout de suite (bien que ce soit « préférable »).

Compte-tenu des enjeux (souvenons-nous que l’échelle du premier graphique est de 12.000 ans), il pourrait s’agir d’une maladie d’une violence inconnue de mémoire d’homme, pas même imaginable.

Il s’agirait d’un événement de la magnitude d’une extinction d’espèce, pour lequel rien ne nous a préparé dans notre expérience de vie.

Partie 5 : réduire la portion d’aléatoire

En août, dans l’article « Age of Cancer » / « Complotisme décomplexé », j’écrivais :

Un tel scénario impliquerait que les symptômes apparaissent de manière relativement groupée. On comprend alors pourquoi les autorités insisteraient sur une vaccination aussi complète que possible, dans un temps restreint, quitte à agir avec brutalité, avant que l’accumulation des symptômes parmi les premiers vaccinés ne devienne impossible à cacher.

L’accumulation des cas d’effets secondaires mortels du vaccin pourraient confirmer cette anticipation, mais il ne s’agit plus vraiment de cela.

A notre grande consternation, nous y sommes : les États « occidentaux » (Anglosphère et Europe) sont devenus des entités totalitaires qui mettent en place des mesures discriminatoires et parlent maintenant de vacciner la population de force, voire même de se « débarrasser » (écrit avec un seul « r » par les ilotes de la télé) des contestataires.

S’ils en viennent là c’est qu’il s’agit de sociétés moins policées que celle des États d’Asie (et par exemple Israël), où la vaccination a été menée dans une proportion sans doute conforme aux objectifs.

Ce qui est très intéressant, c’est de voir que des populations qui ont connu des formes de dictature raciste (statuts de l’indigénat dans les colonies & départements d’outre-mer) voire d’esclavage (Guadeloupe) refusent en bloc la campagne de vaccination, il y subsiste donc une mémoire de survie que tous les Disney, Pixar, TF1, Facebook et Netflix (qui ont eu raison des gens comme il faut et de ce qui restait de leur culture originelle) n’ont pas réussi à éradiquer.

Dans les sociétés non policées, en fait non- « techno-policée » (cf. les sociétés ci-dessus) comme dans les pays d’Afrique par exemple, le vaccin n’a pas été injecté dans les proportions requises. Mon hypothèse est que ce sont des sociétés qui sont en première ligne sur les questions de pénurie (la plupart sont structurellement importatrices de nourriture) et qu’une dépopulation « à l’ancienne », par la famine et la guerre, ramènera la population à une proportion « soutenable » au point de vue des ressources. Il y existe moins d’infrastructures critiques que dans les pays techno-policés.

Ce que la fascisation de sociétés traditionnellement libérales trahit, au-delà du voile qui se déchire sur la réalité des émotions humaines et des vertus supposées de la démocratie, c’est que nous sommes engagés dans une voie sans retour. Il n’y aura plus de société libérale en Europe, la cohésion politique est brisée.

Il y a certes les manifestations antitotalitaires qui prennent de l’ampleur, et les policiers et militaires autrichiens qui menacent de les rejoindre, mais il y a aussi une majorité de gens qui vont dans le sens du Système, qui culpabilisent les non-vaccinés et qui se coupent d’eux.

On ne peut pas avoir de système politique qui fonctionne sur ces bases-là. A un moment, les preneurs de décision doivent savoir si oui ou non le vaccin pose réellement un problème, parce que ce sont des gens qui vont embaucher ou non, investir ou non, partir ou rester.

Pour tous ceux qui ont une expérience politique et un esprit technique ou scientifique, il est évident que les moyens d’information ne jouent plus leur rôle, qui est pourtant critique dans une société complexe. Un ingénieur n’a pas le temps de devenir immunologue ou statisticien, il a besoin de faire confiance aux sources d’informations, qui se révèlent aujourd’hui comme au mieux suspectes.

C’est pourquoi nous sommes entrés dans un processus de désintégration politique terminal. Il n’y a pas lieu de maintenir un système politique viable s’il est prévu qu’il n’y aura plus de société à faire fonctionner, tout comme l’on cesse de produire des engrais puisqu’il n’y aura plus autant de personnes à nourrir. Par contre, on peut profiter de cette désagrégation pour outrepasser des limites autrefois (c’est-à-dire il y a deux ans) sacrées, et essayer de vacciner encore quelques personnes de plus.

Pour finir, je voudrais insister sur le rôle fondamental du sens politique (et non du sens « civique » comme on l’entend) dans une société qui doit fonctionner. Si les policiers et les militaires peuvent refuser de vacciner des gens de force, conformément aux principes de l’État de droit qu’ils se sont fait mission de défendre, on peut tout à fait imaginer que des groupes à une échelle moindre (un peu comme des milices, finalement) aillent de maison en maison, ou envahissent les écoles, pour vacciner les gens de force.

L’ingénierie sociale est en mesure de provoquer ce genre de phénomène d’hystérie collective, c’est pourquoi il faut garder un œil vigilant sur ce terrain-là, ultime décomposition du corps social et politique.

Nicolas Bonnal

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