Cela peut sembler une mauvaise nouvelle mais en réalité, je pense qu’intellectuellement, cette situation est assez logique et pour tout dire c’était assez prévisible.
Pourquoi ?
Parce que l’idée, ici, c’est de faire du « BIO intensif », c’est un peu la même chose que faire une « guerre propre » voyez-vous, il y a une contradiction dans les termes, et quand il y a une contradiction dans les termes, vous la retrouvez généralement un peu plus tard dans les faits et dans les conséquences de votre politique ou de vos actions.
Ici faire du bio de manière massive sans recourir aux intrants ne permettra évidemment jamais d’avoir les mêmes rendements.
Pour avoir des rendements même supérieurs, il faut se tourner vers des modèles agricoles de rupture comme la permaculture. Mais, là vous changez tout. Aussi bien la taille des exploitations que le nombre d’ouvriers agricoles. Vous êtes plus proche d’un maraîchage massif et optimisé que du « bio intensif ».
Vouloir faire du bio comme on fait de l’intensif ne peut pas fonctionner et je vous l’annonce cela ne fonctionnera effectivement jamais. Comprenez moi bien, je suis pour le bio, tel n’est pas le sujet, le sujet c’est la manière et la méthode.
On ne peut pas faire d’idéologie écologique très longtemps avec l’alimentation ou les chaînes d’approvisionnement, car ce qui sépare la civilisation du chaos, c’est 9 repas, et 9 repas, c’est court. C’est 3 jours sans manger.
3 jours sans repas et les gens seront nettement moins bien élevés.
« Pour assurer sa sécurité alimentaire, le Sri Lanka suspend son programme d’agriculture biologique «
« Compte tenu de la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire », le gouvernement sri-lankais a réintroduit des « intrants chimiques dont le besoin est urgent » pour son agriculture, six mois après le lancement d’un programme visant au tout biologique.
La fin de l’exemple sri-lankais ? L’île du sous-continent indien a annoncé ce 21 novembre la levée immédiate de l’interdiction d’importer des pesticides et d’autres intrants agricoles, abandonnant au moins temporairement son programme visant à devenir le premier producteur mondial d’aliments 100% biologiques, à peine six mois après son lancement.
En cause, un risque imminent pour sa sécurité alimentaire. Lire aussi Inde : après un an de manifestations paysannes, Modi cède sur la réforme agricole «Nous autoriserons désormais les intrants chimiques dont le besoin est urgent », a déclaré le secrétaire du ministère Udith Jayasinghe à la chaîne de télévision privée News First, avant la tenue de manifestations d’agriculteurs à Colombo, la capitale économique du pays ».
« Les conséquences pour le pays sont invraisemblables. […] Si nous passons au tout biologique, nous perdrons 50 % de la récolte, [mais] les prix eux n’augmenteront pas de 50% », ajoutait-il. « Si l’interdiction est maintenue, la récolte commencera à s’effondrer dès octobre et nous verrons les exportations sérieusement affectées en novembre ou décembre », anticipait au même moment avec justesse Sanath Gurunada, autre important producteur de thé de l’Etat insulaire. Le Sri Lanka a également fermé sa seule raffinerie de pétrole le 15 octobre après avoir manqué de dollars pour importer du brut. Le ministre de l’Energie Udaya Gammanpila avait précisé que c’était la première fois que la raffinerie de Sapugaskanda était fermée depuis sa construction par l’Iran en 1969, ajoutant que le pays envisageait d’importer de l’essence et du diesel raffinés pour faire des économies ».
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