21 octobre 2021

Lockdown globaliste : Moscou entraîne la Russie aux confins de 1991

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L'automne est la saison idéale pour relancer la folie globaliste sous couvert sanitaire. Les chiffres augmentent (naturellement), les gens tombent malades (d'eux-mêmes) et ils peuvent mourir officiellement en grand-nombre du coronavirus. Donc, en toute logique, il faut reprendre et renforcer les mesures qui ont déjà été adoptées et le sont dans le monde global (il n'y a pas d'alternative nationale), et qui manifestement ne permettent pas d'arrêter la progression saisonnière virale.

Progression, qui a la loyauté d'un vieil ami. Surtout, il ne faut pas s'interroger sur leur efficacité, ni sur leur impact, sur leurs conséquences sociales, économiques, sur la santé publique. Non, il ne faut pas réfléchir. Surtout que le vaccin russe Sputink V risque d'être validé en Europe, juste quelques détails techniques à régler selon Peskov. Alors Sobianine ne pense pas, il continue, d'autant plus que le Président a ouvert les portes à tous les excès, béni les restrictions locales, incité à la vaccination, exigé plus de test. Il faut du chiffre, il faut enfermer les gens pour cela, déstabiliser l'économie et la société. Moscou ouvre la voie et entraîne la Russie avec elle. La voie semble sans retour, c'est la troisième fois que cela se produit en Russie, à moins que ce ne soit finalement que l'aboutissement logique de 1991.

Hier, Poutine a soutenu toutes les mesures proposées : accélérer la vaccination, plus de test, plus de contrôle, etc. Pour "raisons sanitaires", il a accepté de mettre le pays "en vacances" (le Président propose des vacances, les gouverneurs des lockdown) du 30 octobre au 7 novembre, en précisant que les autorités locales pouvaient prendre des mesures supplémentaires.

Et Moscou a immédiatement montré l'exemple. Sobianine a annoncé toute une série de mesures conduisant in fine à un lockdown de la capitale, mesures qui ont déjà été reprises par la région de Moscou et ne manqueront pas de l'être par les autres régions, largement incitées en cela par le Gouvernement, qui leur transfert ainsi formellement la responsabilité de ce qui se passe.

Ainsi, les jours fériés commenceront plus tôt à Moscou, au 28 octobre, jusqu'au 7 novembre. Pendant cette période, toutes les entreprises, les magasins, les prestataires de services (notamment les administrations) seront TOUS obligatoirement fermés, sauf les hôpitaux, les magasins d'alimentation et les pharmacies. Les bars et les restaurants seront à nouveau fermés et ne pourront fonctionner que pour les commandes à emporter. 

Le ministre de l'Economie annonçait un coût minimum de 4 milliards de roubles par jour pour l'économie russe. Combien de temps un pays peut-il supporter ces régimes secs ? Les prix augmentent déjà fortement - à la différence des salaires ... La déstabilisation de la société est manifestement à l'ordre du jour - remarquez, il l'a toujours été chez les globalistes. 

Les maternelles, les écoles, les écoles professionnelles et techniques, les écoles d'arts et de sport sont également fermées. Sachant que régulièrement des classes sont fermées pour cause de "contact covid" - anonyme ... Les élèves et les enseignants sont maintenus en situation de stress permanent, ce qui est absolument incompatible avec le processus éducatif. En revanche, les universités peuvent fonctionner qu'à distance. Donc, le droit du travail ne s'applique pas aux universités : car pendant les jours fériés, l'on ne travaille pas, sinon ils ne sont pas fériés et la modalité de travail n'y change rien. 

Les musées et les théâtres passeront au QR Code, avec un taux de remplissage de 50% et qui passera à 70% à compter du 8 novembre. Les QR Codes deviendront obligatoires pour tous les évènements sportifs ou culturels de plus de 500 personnes.

Les personnes de plus de 60 ans et les personnes touchées par des maladies chroniques passent en "isolement volontaire". Tellement "volontaire", que s'ils ne sont pas vaccinés, leurs cartes de transport gratuites sont suspendues et seront réactivées après vaccination - cette mesure est présentée sine die.

L'on se demande toujours quel contrôle est exercé sur ces mesures, puisque le contrôle judiciaire postérieur est manifestement inefficace. Or, la question de la proportionnalité n'est rationnellement et objectivement pas contrôlée, ni celle de l'excès de pouvoir, ni celle de la qualification du cadre juridique général local et non pas fédéral, alors qu'il s'agit formellement d'une pandémie et non pas d'une poussée locale dans une ou plusieurs régions. Manifestement, aucun contrôle n'est mis en oeuvre ni antérieurement non plus. Le Parlement est hors-jeu, puisque formellement, il ne se passe juridiquement rien au niveau fédéral. Lorsqu'aucun mécanisme de contrôle n'est prévu institutionnellement, il finit inexorablement par se développer dans la rue, hors système, et de manière beaucoup plus violente.

Si ces mesures sont motivées par des raisons sanitaires, l'on peut se demander combien de temps encore vont-elles être appliquées, si depuis deux ans déjà elles sont inefficaces à enrayer le covid-officiel. Ce qui va se passer après le 8 novembre va dépendre de la capacité des Russes et des Moscovites à boycotter ces mesures. Ils savent le faire, ils le font régulièrement, mais combien de temps vont-ils encore supporter cette étrange externalisation de la gouvernance réelle en Russie ?

A chaque fois que cela s'est passé, en févier 1917 et en 1991, cela a conduit à l'implosion du pays. Les Russes n'ont pas envie d'une nouvelle révolution, car ils ont l'intelligence de ne pas vouloir faire de leurs propres mains ce qu'il n'est pas possible de réaliser de l'extérieur. Poutine l'a répété au dernier forum énergétique - les Russes sont fatigués des révolutions. C'est en partie vrai, car cela concerne la gouvernance en temps normal, mais ce n'est pas une raison pour tester si souvent leur résistance : tout a une limite, la patience populaire aussi.

Finalement, et tristement ce qui se passe aujourd'hui en Russie est l'aboutissement logique de 1991. L'aboutissement radical, quand les voiles tombent. Mais la Russie n'est pas un pays qui se gouverne (longtemps) par des forces dites libérales, externalisées. Surtout maintenant que l'illusion se fissure, l'absence d'alternative politique crédible est la dernière barrière de protection à l'implosion du pays. Pour combien de temps ?

Les élites sont extrêmement "humaines", l'on ne peut pas les empêcher de se suicider. Il serait bon qu'elles n'entraînent pas le pays avec elles dans leur chute.

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