29 septembre 2021

Le nouveau DPE suspendu par le gouvernement. La chronique annoncée d’une catastrophe !

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Voyez, avoir raison, c’est épuisant.

Non pas que ce ne soit pas chouette pour l’égo, quoi que, moi je n’y suis pour rien, car vous le savez tous, mes prévisions proviennent de mes poules de cristal qui me permettent de lire l’avenir.

Voilà ce que j’écrivais le 10 septembre, il y a 20 jours. Enfin presque.

Nouveau diagnostic DPE, chronique annoncée d’une catastrophe pour le logement !

« Diagnostics énergétiques : mauvaise surprise à l’horizon pour les propriétaires bailleurs…

Très mauvaise surprise, qui au bout du compte va se refermer sur le gouvernement et les locataires qui ne trouveront plus de biens en location sur la marché privé.

Pourquoi ?

Parce que le nouveau DPE favorise l’énergie électrique très faiblement émettrice de CO² et donc si vous avez une chaudière au fioul même isolée votre maison ne vaut plus un clou (en terme de normes), au gaz ce n’est pas terrible et avec des simple convecteurs électriques attention… c’est le nirvana… sauf quand vous recevez la facture EDF.

Les locataires vont donc être très pénalisés par cette chasse au CO².

Ensuite ce nouveau DPE est opposable aux diagnostiqueurs. Autant vous dire qu’ils ne vont pas prendre de risque, et être très sévères car dans une insécurité juridique totale. Donc les biens seront plus décotés que nécessaire par prudence et protection juridique.

Enfin parce que sur les 29 millions de résidences principales recensées en 2018, environ 1,9 million de logements (soit 6,6 % du parc) seraient peu énergivores, avec les étiquettes A et B. Autant dire que les logements récents ou neufs sont très peu nombreux. Nous vivons tous essentiellement dans des « passoires thermiques » !

À l’inverse, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores, en étant classés « F » et « G ».

Le parc locatif privé compte 7,3 millions de logements, hébergeant une vingtaine de millions de personnes et détenu par environ 3 millions de propriétaires.

Or le point crucial sera ce parc locatif privé détenu par 3 millions de petits propriétaires qui n’auront pas les moyens de suivre les nouvelles normes aussi rapidement, car il faut bien payer, et qui dit rapidement dit que tout le monde doit faire ses travaux simultanément, résultat, comme à chaque fois, les prix flambent, les primes et aides se transforment en marges pour le BTP ou les vendeurs de matériaux et l’efficacité économique n’est pas au rendez-vous.

Cette histoire sent la chronique du fiasco annoncé à plein nez. »

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Le nouveau DPE suspendu temporairement !

Comme le dit le magazine Que Choisir, « les alertes n’avaient pas manqué mais le gouvernement s’est obstiné. Résultat, le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) est entré en vigueur le 1er juillet 2021 et depuis, c’est l’escalade. Les logements classés F ou G se comptent à la pelle ».

« Le nombre de logements F et G est en train de doubler », alertent la Fnaim, Fédération nationale de l’immobilier, Plurience, qui regroupe de gros acteurs du secteur, et l’Unpi, l’Union nationale des propriétaires immobiliers, dans un communiqué commun. « Nous avions anticipé que 40 % des logements changeraient de classement avec le nouveau DPE. Mais les calculs théoriques prévoyaient qu’il n’y aurait pas plus de logements très énergivores. Ce n’est pas du tout ce que nous constatons, le nombre de logements F et G est en train de doubler », s’alarme Jean-Marc Torrollion, le président de la Fnaim. « Sans changement à très court terme, 1 ménage sur 4 verra son logement frappé d’une interdiction de location d’ici 2034 », abonde Unpi par la voix de Christophe Demerson, son président.

« Même le monde des HLM s’inquiète. Représenté par l’USH, l’Union sociale de l’habitat, il craint de voir lui aussi le nombre de ses logements classés G exploser. La faute au nouveau DPE, qui privilégie outrageusement le chauffage électrique aux dépens du chauffage central alimenté par le fioul ou le gaz. Or les offices HLM privilégient le chauffage central depuis longtemps pour éviter les factures prohibitives du chauffage électrique à leurs locataires.

Sans aller jusqu’à prendre en compte le parc du logement social, le nombre de logements classés G interdits à la location dès 2025 sera ainsi deux fois plus important que prévu, idem pour ceux qui seront en F lorsqu’ils seront interdits à la location trois ans plus tard.

Constat des signataires du communiqué, « nous n’avons que 7 ans pour rénover la moitié du parc locatif privé » ! Entre les logements sociaux et ceux des bailleurs qui vont être déclassés et notés en G sur le nouveau DPE, les tensions sur l’immobilier locatif risquent de devenir phénoménales d’ici 3 ans ».

Mieux vaut un logement mal isolé que pas de logement du tout !

Comme nous perdons tout bon sens dans ce pays, et qu’il est fondamental à ce niveau de la situation et de cette réforme qui part en vrille de rappeler quelques fondamentaux comme on le fait avec les petiots que nous entraînons sur les terrains de foot.

Bien.

Mieux vaut un logement mal isolé que pas de logement du tout.

En rendant presque tous les logements construits avant 1975 inlouables au sens de la législation, c’est supprimer trop rapidement des millions de logements du marché.

En particulier du marché libre dans lequel se logent tous ceux qui n’ont pas droit aux HLM parce que… trop riches !

Le mieux est toujours l’ennemi du bien.

Isolons au maximum les logements, mais arrêtons de tout pénaliser. J’ai le cas vu de mes yeux vus d’une maison classée E. Elle est isolée par l’extérieur, elle dispose d’un chauffage électrique et surtout d’un poêle à pellets avec répartiteur de chaleur dans toutes les pièces et de doubles vitrages neufs. Mais elle est décotée car, le ballon d’eau chaude (neuf aussi) n’est pas thermodynamique, et que le sous-sol n’est pas isolé. Classé E.

Avec ces nouvelles normes et ce nouveau DPE, la montée en gamme même avec des travaux est tout bonnement impossible.

L’Etat a rendu impossible l’amélioration de l’habitat dans les DPE.

Donc, les travaux n’auront même pas lieu, car il n’y aura aucune garantie pour le propriétaire d’avoir un meilleur DPE à l’arrivée.

Enfin, les logiciels sont foireux..

Erreurs de calculs pointés par les diagnostiqueurs…

« Pour ne rien arranger, les diagnostiqueurs eux-mêmes montent au créneau via la Fidi, leur syndicat professionnel. Alors que le DPE est devenu opposable et peut les mettre en cause, ils pointent des erreurs de calcul des logiciels qui dégradent significativement le classement énergétique des biens. Ainsi, « le calcul des débits d’infiltration donne des déperditions quasi 10 fois plus importantes » et « le classement de chaudières gaz en chaudières fioul quand ses caractéristiques ne sont pas indiquées », ce qui entraîne un déclassement pénalisant.

Voilà à peine 3 mois qu’il est en place et le nouveau DPE s’avère défaillant et annonciateur de tensions inédites sur le parc immobilier. Rarement réforme se sera révélée calamiteuse aussi rapidement. Face à cette fronde, le ministère du Logement a décidé de réunir en urgence les professionnels de l’immobilier et du diagnostic. En attendant, il demande de ne plus faire de DPE dans les logements d’avant 1975″.

C’est une Bérézina comme seul l’Etat français en a l’habitude malgré les alertes, malgré le fait que nous soyons nombreux, à chaque fois à prévenir.

Avoir raison n’est pas une fierté.

Avoir raison est d’une grande tristesse car cela montre la nullité de tous ceux qui sont actuellement aux affaires.

Ils sont nuls en tout et bons à rien.

La chronique d’une catastrophe annoncée a bien lieu… comme prévu.

Ce pays sombre chaque jour un peu plus.

L’intelligence s’éteint.

Affligeant.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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