Évoquer un déferlement totalitaire, un basculement vers la dictature ou rappeler les heures sombres de notre histoire soulève des tempêtes d’indignation chez les bien-pensants là où l’adoption de lois violant massivement les droits constitutionnels ou établissant une ségrégation éthiquement détestable et prohibée par l’ordre juridique les laisse amorphes.
Sans doute faut-il voir derrière cela une mauvaise conscience refoulée quant au fait d’avoir adhéré à des dérives aussi problématiques que celles qu’on nous impose en pure perte depuis 18 mois. Pour continuer à enfoncer le clou, combien de fois faudra-t-il rappeler que la Suède, le Texas, les Pays-Bas et désormais l’Angleterre ont renoncé à toutes les mesures liberticides sans connaître la moindre conséquence dommageable ?
Comment peut-on décemment continuer à affirmer que ces mesures de plus en plus violentes et graves sont nécessaires alors qu’on a la preuve sous le nez que ce n’est pas le cas ?! « Eyes Wide Shut » semble être la bonne réponse.
L’inconfort de voir les choses en face combiné au coût (politique mais même psychique) de se rendre compte que cela fait un an et demie que l’on fait fausse route et qu’on a provoqué un désastre économique et social en pure perte compromet la possibilité d’une prise de conscience pour nos dirigeants. Comme il en est pour les médias (qui ont fait du marketing et non de l’information tout au long de cette affaire) aussi bien que pour les scientifiques qui ont cautionné une science frelatée par les conflits d’intérêts en fermant les yeux sur l’avalanche de falsifications qui a enseveli la science digne de ce nom.
Ce débat est actuellement impossible tellement les élites en perdition sont à cran. Mauro Poggia, le ministre de la Santé du canton de Genève, allant jusqu’à invoquer la mémoire de ses parents, résistants héroïques sous Mussolini en Italie pour contester que nous soyons face à une dérive totalitaire et moucher ceux qui s’estiment être des résistants.
Je m’associe en toute sincérité et pleinement à l’hommage qu’il a rendu à ses parents. Le courage et l’abnégation des ces Justes pendant les années sombres du fascisme est infiniment admirable et doit servir de référence incontournable. On voit mal toutefois la pertinence d’invoquer cette mémoire pour nier la dérive en cours, dont le ministre en question est en Suisse parmi les plus zélés à vouloir qu’elle aille toujours plus loin.
Qu’il commence par reconnaître les exemples suédois, hollandais ou texan (états dont les résultats n’ont de loin pas été pires que ceux du canton où il est aux affaires) qui n’envisagent aucunement de se doter d’un pass sanitaire et nous entrerons en matière. Avant cela nous constaterons avec regret qu’il reste avec ses pairs prisonnier d’une funeste ornière conduisant vers toujours plus d’autoritarisme et de mesures de contrainte inutiles, à toujours plus d’atteintes aux libertés fondamentales et en réalité à toujours plus de dommages sanitaires et sociaux.
Cette réalité du « totalitarisme doux » comme l’a appelé Michel Maffesoli en 1978 dans sa thèse de doctorat d’Etat, nous sommes en plein dedans. « Doux » d’oxymore élégant étant devenu entretemps hélas un lourd euphémisme. « Masqué » serait peut-être plus approprié (en plus d’être tendance) puisqu’il s’agit en effet d’un totalitarisme à visage couvert, nié par les cohortes de la bien-pensance qui se réclament pourtant des valeurs qui devraient les inciter eux aussi à entrer en résistance.
A moins que le trait -cinglant- de Léo Ferré affirmant que « la gauche a toujours été la salle d’attente du fascisme » ne soit en définitive tristement vrai. A voir quarante et un députés socialistes français réclamer la vaccination (en vérité expérimentation génique) obligatoire, on voit mal comment éviter le constat.
Une personne civilisée peut-elle envisager de voir un autre être humain inoculé de force et contre son gré, plaqué au sol au besoin par des soldats ou des policiers ?! Et pour celles et ceux qui verraient dans cette description une énième affirmation outrancière de ma part, on pourra essayer de leur ouvrir les yeux sur le fait que cette situation existe actuellement dans les prisons françaises, avec semble-t-il déjà des mutineries face à l’obligation vaccinale ignoble faite aux détenus.
Je sais combien la référence fait hurler, mais le fameux « Code de Nuremberg » (effectivement sans valeur juridique à cette nuance près qu’il a influencé de façon majeure les conventions internationales qui en ont découlé) a été établi précisément suite aux abus en ce sens de la médecine nazie. Il y a un moment ou il faut juste finir par percuter au sujet de la pente sur laquelle nous n’en finissons pas de glisser. Et ceci, de surcroît, pour une expérimentation médicale au profil de risque incertain, dont le principe même est interdit en population générale.
Bref, nous cumulons les transgressions, illustrant ce que le Pr Maffesoli montre depuis quelques décennies : la faillite morale, politique et spirituelle des élites au pouvoir (cette caste médiatico-politique « qui a le pouvoir de dire ou de faire »), pour laquelle aucun des socles inaliénables de notre civilisation ne semble plus être autre chose qu’une vieillerie éventuellement pittoresque mais avant tout obsolète.
Le Serment d’Hippocrate ? Asservi aux prescriptions des méthodologistes payés par l’industrie pharmaceutique.
Le principe de précaution relatif à un traitement expérimental ? Noyé sous le flot des communiqués publicitaires de Big Pharma, devenant vérité scientifique une fois parvenus dans l’oreillette des gouvernants.
L’habeas corpus prohibant depuis des siècles que l’autorité (le seigneur) disposât du corps de ses sujets ? « Colifichet éthique d’un autre temps » selon la scientocratie triomphante.
La convention d’Oviedo (de son nom complet « Convention pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine, dite Convention sur les droits de l’homme et la biomédecine ») ? Une rêverie idéaliste des années ’70.
Même la Constitution a été foulée aux pieds en France par un « conseil de sages » dont le président se trouve être le père du directeur associé pour la France du cabinet de consultants chargé d’organiser le marketing de la campagne vaccinale en France. Lequel président n’a tout de même pas jugé bon de se récuser (« voyons ! »). Cet acte lui aussi des temps anciens, alors obligatoire lorsqu’on avait un conflit d’intérêts et qui s’avère aujourd’hui aussi désuet que les chapeaux melon et les moustaches en guidon de vélo pour les hommes.
Bref, pour aider les « Eyes Wide Shutters » à commencer à y voir clair, je publie ici le premier volet d’un nouvel éclairage sur la bouffée paranoïaque et totalitaire qui s’est emparée de nos systèmes sociétaux. Le second suivra avec les regards sur la réalité évoquée d’un psychologue-psychothérapeute et d’une médecin-psychiatre.
Nous commencerons donc par un premier bouquet de réflexions de haut vol : tout d’abord, une interview lucide, triste et belle titrée Penser que l’on va revivre normalement est une arnaque de Michel Rosenzweig, philosophe et psychanalyste souvent cité sur ce blog. « L’atmosphère devient irrespirable » y souligne-t-il – ce dont il est faut être de gauche ou de droite « normales » hélas semble-t-il pour ne pas s’apercevoir ! Pour accéder à l’entretien : cliquer ici.
Autre référence majeure évidemment, Ariane Bilheran, docteure en psychopathologie, spécialiste des délires paranoïaques dans leurs manifestations individuelles et collectives, également experte auprès des tribunaux. Dans deux séries d’articles intitulés Psychologie du totalitarisme et Chroniques du totalitarisme publiés dans l’Antipresse ainsi que sur son blog, elle décortique avec virtuosité mais de manière guère rassurante les événements en cours. Pour accéder aux articles : cliquer ici.
Enfin, à signaler, l’audition, dans le cadre des travaux du comité
présidé par l’avocat allemand Reiner Fuellmich, du Pr Mattias Desmet.
Celui-ci enseigne la psychologie clinique à l’université de Gand en
Belgique et s’est spécialisé dans la formation de masse typique des
régimes totalitaires. Son analyse de la situation actuelle devrait
inciter les réticents à sortir du déni tellement elle éclaire la réalité
de cette « hypnose collective » qui s’est instaurée et paraît savamment
entretenue par les puissants intérêts qui en profitent. L’audition se
déroule en anglais, avec une traduction sous-titrée en français dans la
vidéo qui suit :
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