Encore une belle série de protestations en France, avec les manifestations des habituels samedis, pourtant en plein été, rassemblant avec les “anti-passe” de plus en plus de dizaines/de centaines de milliers de personnes. Aussitôt vient à l’esprit l’aventure des Gilets-Jaunes, mais les anti-passe semblent devoir éviter l’obstacle des accrochages et des bagarres, leur revendication est précisément fixée et ils ne sont pas seuls au monde, leur colère faisant partie d’un courant général qui affecte sous diverses formes un grand nombre de pays. Avec eux, le mécontentement accumulé au cours de divers épisodes depuis l’arrivée du Covid19 a pris une forme spectaculaire sur laquelle se greffe aussitôt des poussées d’hostilité au pouvoir en place, aux élitesSystème, au Système tout court.
C’est la même colère (que les GJ) qui se poursuit, dans un cadre mondial bouleversé. • D’autant plus qu’en face, on n’est sûr de rien, ni du vaccin, ni de l’anti-passe. On peut à nouveau interpréter ce mouvement sur le rythme de la Grande-Crise, de l’enterrement de la globalisation, de l’effondrement de la civilisation.8 août 2021 – On reconnaîtra au “régime Macron”, – comme on disait “régime Pinochet”, mais celui-là sans masque dans l’art de la répression, – pour son compte de disposer de l’art d’armer la résistance contre lui à mesure de sa durée et des circonstances qui la relancent, d’arguments de plus en plus valables. Les Gilets-Jaunes (GJ) partaient en guerre contre 10 km/h de trop dans la limitation de vitesse, les “anti-passe” ont de meilleurs arguments dans leur poche et sur leurs banderoles. Même si ce n’est pas le fond du débat car le fond du débat n’est rien de moins que la survie du Système, c’est une bonne façon de le rouvrir (le débat) en le haussant fortement.
Hier a vu un troisième samedi de suite dans les manifestations “anti-passe” en France, – de plus en plus de monde, entre les ridicules estimations du ministère de l’intérieur et les grandiloquents calculs des manifestants, – mais les uns et les autres s’entendant sur le principal, qui est la dynamique de l’événement : la montée en puissance du mouvement, son extension, et cela en pleine vacances d’été.
Par rapport aux GJ, les “anti-passe” ont plusieurs avantages qui
mesurent l’avancement de la crise, – car nous parlons de la même crise,
certes, la Grande-Crise alias notre GCES, qui court d’événement-crisique en événement-crisique :
• On l’a dit, leur argument de circonstance est beaucoup plus sérieux
que celui des GJ au départ, parce que l’on passe si aisément d’une
mesure très précise et d’apparence draconienne (le passe-sanitaire) à la
question des libertés ; parce que le champ se libère de plus en plus à
toutes les accusations qui sont de moins en moins réductrices à la seule
folie des complotistes et à la râlerie d’un minorité ; parce que ces
circonstances rendent de plus en plus pâlottes et défensives les
critiques sarcastiques et méprisantes des défenseurs assermentés de
l’esprit et de la lettre de la mesure, ces défenseurs pour une bonne
part recrutés dans l’armée des élitesSystème incroyablement discréditée
de crise en crise et de simulacre en simulacre ;
• jusqu’ici et en espérant que cela dure, les “anti-passe” ont
remarquablement contenu leurs remarquables démonstrations de force dans
un ordre de la rue en évitant les récupérations-bidons et les
débordements type-“blackblock”, donc en évitant les
affrontements avec le service d’ordre, bref en instituant une sorte
d’“ordre du désordre” qui donne son crédit au mouvement :
« Si plusieurs fois la tension est montée entre manifestants et
policiers, que ce soit à l’approche d’artères stratégiques de la
capitale - comme les Champs-Élysées, – ou à la vue des motards de la
brigade de répression des actions violente motorisée (BRAV-M), – aucun
heurt d’importance n’a été constaté et le cortège a atteint sa
destination sans trop de difficultés en fin de journée, place de l'Hôtel
de Ville, dans le 1er arrondissement de Paris. “Il n’y a pas de black blocs
ou alors très peu, ça s’en ressent immédiatement sur le déroulé de la
marche”, confie un commandant de peloton de la gendarmerie nationale. »
• parce qu’au contraire des GJ, les “anti-passe” ne sont pas seuls au
monde, à l’image de la France, mais constituent la pointe d’un mouvement
véritablement universel, touchant particulièrement le bloc-BAO de notre
civilisation en cours d’effondrement ; en même temps que certaines
nouvelles et estimations sombres ou catastrophiques viennent des quatre
coins de l’univers, faisant s’interroger certaines des autorités les
plus responsables à la fois sur la validité des vaccins, et donc sur
l’utilité qui pourrait être largement contestable du passe-sanitaire ;
• encore une fois, il faut voir la rapidité extraordinaire des
événements qui pourrait tendre à transformer éventuellement et
paradoxalement, au vu des divers éléments passés en revue, un mouvement
“anti-passe” jugé rétrograde et d’arrière-garde (“populiste”, pour tout
dire avec mépris), en un mouvement “anti-passe” prémonitoire et
d’avant-garde.
Là-dessus, on s’arrêtera quant aux dimensions politiques du mouvement et au développements possibles en France, comme si l’on envisageait rien de moins qu’un nouveau 1789 qui s’ailleurs se termine en général par des fiestas robespierristes. Nous pensons qu’il y a de ce côté nombre d’illusions fiévreuses parce qu’il n’y a aucune possibilité de structure politique, de direction politique en attente, etc., capables de donner au mouvement une expression politique dans le cadre actuel, – cadre français et pseudo-démocratique. Il est complètement trompeur de s’en tenir à la seule situation française, comme si la France était seule au monde, et plus précisément seule au monde à aller très-mal.
Par conséquent, les nouvelles enregistrées ci-dessous sont d’une réel intérêt, dans tous les cas sur le plan symbolique d’une évaluation que nous aurions à faire de la parole publique, – réduite plus que jamais à voyager entre la narrative-simulacre et l’une ou l’autre “vérité du jour” moins que rassurante, échappée par hasard de lèvres insuffisamment contrôlées.
Quoi qu’il en soit, c’est “du lourd” dans la structure de l’intervention : il s’agit de déclarations à CNN de Rochelle Walensky, la directrice de l’autorité fédérale de la santé CDC aux Etats-Unis. Walensky a été nommée par Biden et CNN est le réseau le plus antiTrump et pro-démocrates qu’on puisse trouver. Il s’agit donc d’autorités et d’organisations absolument conformes au Système, donc n’agissant pas dans un but de propagande anti-vaccin (antiSystème selon la situation tactique actuelle mais très variable) mais au contraire sous l’impulsion de nouvelles qu’un esprit normal s’avancerait à juger éventuellement préoccupantes.
Ce qui fait que Walensky, après avoir acclamé le vaccin, le 13 mai, puis effectué un virage à 180° il y a quelques jours, s’avance dans des propos assez confus où l’on peut aisément entendre qu’elle met en cause l’efficacité du vaccin, et en viendrait aussi bien à ôter toute justification au passe-sanitaire... Nous ne sommes pas au bout, ni de nos surprises, ni de leurs changements de cap, au gré des analyses de texte.
(Le texte de Walensky à partir de l’interview de Wolf Blitzer de CNN, est publié par TheConservativeTreeHouse.com [‘The Last Refuge’] puis repris par ZeroHedge.com. Le texte du premier est assorti de la remarque de l’auteur concernant le vidéo CNN : « Mise à jour – Google a supprimé la vidéo, je l'ai remplacée par Rumble », – cette intervention de Google est remarquable et significative, signifiant qu’eux-mêmes [le Système], l’un dans l’autre, ne sont plus capables de contrôler leur narrative. Le titre du second, qui reprend in extenso le texte du premier, introduit une notion d’incertitude du comportement :« La directrice du CDC vient-elle d’admettre accidentellement que les passeports de vaccination sont inutiles ? »)
« La directrice du CDC a fait un aveu important lors d’une interview aujourd'hui sur CNN. Rochelle Walensky, a déclaré que le vaccin ne prévient pas l’infection par le COVID-19 et qu’il n’empêche pas non plus la personne vaccinée de transmettre l'infection ou la variante delta. Selon la directrice Walensky, le seul avantage du vaccin à l'heure actuelle est vraisemblablement qu’il réduit la gravité des symptômes.
» Si une personne vaccinée et une personne non vaccinée ont la même capacité de porter, d’excréter et de transmettre le virus, – avec ou sans symptômes – alors quelle différence fait un passe-sanitaire ou un certificat de vaccination ?
» Selon le CDC TODAY, les personnes vaccinées et non vaccinées qui entrent dans un restaurant, un magasin, un groupe, un lieu de réunion ou un lieu de travail présentent exactement le même risque pour les autres personnes présentes, alors en quoi la présentation d'une preuve de vaccination fait-elle une différence ?
» Voyez cela : [Vidéo]
» Qui plus est, l’ensemble de sa déclaration n'a aucun sens.
» Il n’y a aucune preuve que les porteurs asymptomatiques vaccinés le sont à cause du vaccin. Il y a probablement autant de porteurs asymptomatiques non vaccinés. Les données montrent que le taux d'infection est réparti de manière égale quel que soit le taux de vaccination, ce qui est simultanément admis par la directrice Walensky. Considéré globalement, cet aveu sape l’ensemble de l’argument en faveur des vaccins obligatoires.
» L’inverse est également évident dans les données. Il y a autant de porteurs-vaxx qui sont symptomatiques (c’est-à-dire malades), que de porteurs-nonvaxx qui sont symptomatiques (c’est-à-dire malades). Le pourcentage de personnes-vaxx et nonvaxx hospitalisées est identique à celui de la population vaxx/nonvaxx en vadrouille autour de l’hôpital.
» Dans les populations régionales ayant un taux de vaccination extrêmement élevé, le taux d’infection par le COVID se poursuit sans discontinuer. Le pourcentage de personnes vaccinées hospitalisées est identique au pourcentage de personnes vaccinées dans la communauté.
» A Gibraltar, 99% de la population est vaccinée ; le taux d'infection par le COVID grimpe. En Islande, plus de 75% de la population est vaccinée ; le taux d’infection grimpe. Singapour et Israël montrent la même tendance. [Ensemble des données ici. Par exemple : « Au 1er juin, 99% de la population de Gibraltar était vaccinée. Depuis ce jour, les cas de Covid ont augment de 2.500% par jour. »].
» Quelle est donc la valeur du passeport de vaccination ? »
Pour terminer cet ensemble, nous emprunterons un commentaire d’un lecteur (‘Anonymous’) sur le texte portant sur l’intervention de Walensky. Le lecteur, qui a l’heureuse vertu de s’afficher comme incompétent (« Il ne s’agit que d’une opinion, car je ne suis pas un expert médical ») apporte une certaine contradiction à l’auteur dans son interprétation de la déclaration de Walensky, terminant néanmoins par ce constat de simple bon sens dans ce tourbillon de communication de l’époque de la postvérité : « Mais compte tenu de toutes les informations contradictoires fournies par le CDC et d'autres “experts en la matière”, ainsi que de la propagande politique liée au COVID, il semble qu’il ne nous reste que notre bon sens et notre propre documentation. »
Dans tous les cas, on saisit parfaitement l’extrême confusion dans laquelle se trouvent les autorités, – sanitaires, politiques, moralisatrices et le reste, toutes faisant allégeance au Système, – ce qui constitue le plus formidable aliment dont on puisse rêver pour alimenter la contestation.
« J’ai interprété sa déclaration [de Walensky] différemment de l'auteur. Elle n'a pas dit que le vaccin n’était pas efficace. Le vaccin semble réduire les symptômes chez les personnes qui ont contracté le COVID après avoir été vaccinées et il réduit aussi considérablement le risque de le contracter. Elle affirme que le vaccin ne réduit pas la transmission de la version delta et qu’il existe une transmission asymptomatique (ce dont je doute sérieusement). Si c’est comme la grippe ou le rhume, il y a une très petite fenêtre avant que vous ne soyez suffisamment malade pour montrer des symptômes et que vous puissiez transmettre le virus. S’il s’agit d’une arme biologique, elle aurait pu être modifiée pour étendre quelque peu cette fenêtre de transmission, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas admis qu’il s’agissait d'une arme biologique et si c’était le cas, le confinement initial aurait dû stopper le COVID dans son élan, mais le confinement ne fonctionne nulle part, tout ce qu’il semble faire c’est retarder l’immunité collective. Pourtant, il semble logique que les personnes à risque se fassent vacciner. Cependant, je pense que les personnes qui ne sont pas à risque devraient attendre que davantage de données sur la sécurité du vaccin soient disponibles, à moins qu'il n'y ait une circonstance spéciale comme l’exposition à une personne infectée. Il ne s’agit que d’une opinion, car je ne suis pas un expert médical. Mais compte tenu de toutes les informations contradictoires fournies par le CDC et d’autres “experts en la matière”, ainsi que de la propagande politique liée au COVID, il semble qu’il ne nous reste que notre bon sens et notre propre documentation. »
Tout cela ne changera sans doute rien de fondamental à la marche des autorités, confuse quant à ses effets et sans cesse radicalisée quant à son avancement. On ignore si les craintes à demi évoquées par Walensky sont justifiée, mais on en est déjà à préparer à en remettre une et même plusieurs couches pour étouffer l’alarme ainsi évoquée. On parle ici de la troisième (d’ores et déjà lancée en Israël), voire de la quatrième dose applicables aux personnes “à risque”, bientôt aux personnes “risquant d’être à risque“ et ainsi de suite. Pendant ce temps, BFM-TV liquide ses segments d’anathèmes balancés hors-les-clous de la bienpensance tandis qu’Obama célèbre son 60ème anniversaire avec une nuée d’invités arrivant en jets privés garantis progressistes et non pollueurs, et de longues plaidoirie sur le port du masque, plus la présence d’un surveillant général pour suivre la bonne marche des conditions sanitaires de l’immense fiesta.
Pendant ce temps (suite), madame Lydia Guirou, ex-porte-parole et membre du Bureau Politique du parti Les Républicains termine son analyse par ce paragraphe :
« Plus que jamais il est urgent de relire les travaux fondamentaux de Pierre Clastres et notamment ‘La société contre l’État’ et de retrouver la distance nécessaire face à des États tout puissants, deus ex-machina ivres de publications scientifiques, contradictoires et incertaines pourtant. Aujourd’hui, il faut stopper cette machine folle liberticide dans laquelle nous avons été les esclaves volontaires et retrouver le bon sens des Indiens Guayaki face aux dérives d'une centralisation excessive du pouvoir. La crise Covid est une crise anthropologique majeure contre laquelle il faut réagir rapidement et collectivement pour ne pas devenir des îlots de familles apeurées et contrôlées, incapables de faire société, par peur de la mort. Finalement, je préférais le “il est interdit d’interdire”, au nouveau monde dont l’adage semble être “il est interdit de ne pas interdire”. »
Comment en est-on arrivé là, PhG ?
• A titre exceptionnel, le scribe du Journal-dde.crisis, qui s’apprêtait à pantoufler sur le sujet, a bien voulu poursuivre en s’animant un peu et terminer sa page puis la plaçant dans ce ‘F&C’, comme commentaire du sujet exposé plus haut. • Avec nos remerciements à Semper Phi, – étrange signature parfois utilisée par le personnage, a propos de laquelle la filiation vous est expliquée ce 2 juin 2018.
Le parcours du Covid est passionnant à suivre, et à peine énigmatique à comprendre si l’on prétend ne prendre que la raison pour s’y retrouver. Moi-même qui me méfie diablement de la raison-seule parce que -subvertie, je suis absolument partagé ; mais je ne dirais en aucun cas “déchiré” parce que ma pratique de l’inconnaissance me laisse un peu d’aire pour me dégager des errements communs, comme fait un voilier de l’ancien temps, bien taillé par un maître-architecte, lorsqu’il est manœuvré par un skippeur assez habile et expérimenté.
(J’insiste sur l’image qui est de la nature même de la marine à voile, moi qui ai navigué dans ma jeunesse : “un peu d’aire”, c’est de l’espace pour manœuvrer un poco dans le vent, éviter le compétitif “au plus près” du plus près pour avoir le maximum de compétitivité mais sur le terme risquer l’empannage brutal qui arrête net le navire au risque de la déséquilibrer et de le mettre en difficulté s’il y a gros temps. Le jugement doit suivre cette règle du un poco de prudence dans l’absolument-nécessaire exercice, dans ces temps, de l’audace extrême de la pensée.)
C’est dans cette disposition que se sont inscrites dans mon esprit
ces deux réflexions, toutes les deux péremptoires, toutes les deux
justifiées, toutes les deux absolument contraires :
• Comment peut-on débattre avec une telle fureur pour une mesure de
vaccination qui, en d’autres temps, n’était même pas proclamée, mais
simplement pratiquée sans le moindre débat ? Comment peut-on dramatiser
ce débat à un tel niveau d’artificialité qu’on impose et qu’on s’impose à
soi-même de s’interroger pour savoir si la France est en passe de se
transformer en dictature ?
• Comment peut-on concevoir de telles sanctions et de telles pressions
apparentant, certainement dans l’esprit de la chose, la France à une
dictature ? Comment peut-on imposer la contrainte d’un tel acte, jusqu’à
former un véritable apartheid mettant dans une catégorie bafouée et contrainte des citoyens disposant de tous leurs pouvoirs démocratiques ?
J’ai les deux questionnements à l’esprit et aucun ne l’emporte décisivement sur l’autre. Entre les deux, mon esprit balance et mon jugement s’abstient. J’en viens alors, tout naturellement, à embrasser toutes cette crise covidienne, par une seule question qui tranche tout : mais comment en est-on arrivé là ? Bien entendu, dans mon chef d’hypocrite simulateur que je joue comme un rôle dans le simulacre qu’on nous impose, “poser la question c’est y répondre”. Je veux dire par là qu’il m’arrive bien souvent d’écrire la réponse à cette question avant qu’elle soit posée, selon mon entendement, comme j’ai fait encore avant-hier (avec quelques rajouts du jour, de l’emploi d’une police en gras) :
« ... Que cette anti-civilisation ait laissé prospérer une totale inversion de la perception par sa propre autocensure éhontée de la vérité du monde, par le développement de mouvements sociétaux d’une puissance aussi étonnante de dynamisme que la bêtise monstrueuse qui les structure (wokenisme et le reste), on ne le comprend qu’à la lumière de l’incroyable débâcle de la science et de ses fabulations de connaissance opérationnalisées face à une pandémie comme celle du Covid 19... Covid aurait dû normalement passer-muscade sans publicité, comme au temps des grippes asiatiques et de Hong-Kong ; au lieu de quoi l’on en a fait bien pire que la peste noir en termes de bouleversements civilisationnels par la grâce étrange de la bouffonnerie des élitesSystème et vaccinées... Si ce n’est, cela, une accélération fatale de l’effondrement et la plus terrible vacherie que les dieux réservaient à la modernité-tardive ! »
D’autre part, on est fondé de considérer qu’il existe aujourd’hui des éléments nouveaux qui font du Covid-2020 quelque chose de différent de la grippe asiatique-1957 et de Hong-Kong-1969. Au milieu de quelques-uns assez divers et sans nécessité de complots, il y en a deux qui, dans leur fondamentalité, nous enchaînent à une crise covidienne en principe théorique sans fin mais qui, à mon sens, sera interrompue par un événement de bien plus grande ampleur, que je désignerais comme à l’habitue par l’expression d’“Effondrement du Système” pour une raison ou l’autre.
• Le “défi du technologisme”, c’est-à-dire notre hybris, accentué par la perception des menaces terribles contre le Système, qui fait qu’on a dû relever le défi ultime de la pandémie, démontrer que “le maître des horloges”, pauvre hère, est aussi “le maître des seringues”, pauvre “sachant”... On en a déjà beaucoup parlé, de cet aspect des choses, de la science hypermoderne qui veut mettre au pas, et le virus, et la nature du monde. Ceci, du 13 février 2021 :
« ...Il y a cette phrase déjà reproduite, d’une sommité sanitaire, qui n’indique nullement un désir de dictature sanitaire mais exprime la force d’un hybris sanitaire nourri au système du technologisme, – Hippocrate bien loin dans la poussière... “Nous avons été pris lors de la grippe de Hong-Kong alors que nous pouvions riposter avec notre technologie déjà disponible ; cela ne se reproduira plus.”
» Puis, dans le même texte :
» “Effectivement, cette épidémie de 1969 fut considérée plus tard (en 2003 comme on voit ci-dessous) comme un grave échec qui demandait réparation. Les petites plumes laborieuses du ‘Service CheckNews’ de ‘Libération’ ont fait un beau dossier là-dessus, d’où j’extrais ce paragraphe qui justifie cette impression du ‘Nous ne nous ferons plus avoir’, entraînant la réaction colossale face à Covid19 :
» “Il faudra attendre 2003, et les recherches de l’épidémiologiste Antoine Flahault dans les fichiers de l’Inserm pour obtenir un bilan de la grippe de Hong Kong. 31 226 morts au total, en deux mois. Aujourd’hui, les données concernant cette grippe, sont encore difficiles à trouver loin d’être mises en évidence. ‘Il y a une volonté d’oublier un grand raté collectif : les politiques, les médias, les médecins. Et un bilan catastrophique : 31 000 morts en deux mois. Personne n’est bien fier de tout cela’, conclut Patrice Bourdelais.” »
• Le deuxième suspect avec lequel il n’y a nul besoin de preuves pour proclamer la culpabilité, c’est la globalisation. Jacques Sapir, dans sa dernière intervention de la chronique qu’il tient avec Clément Olivier sur Spoutnik-France, le 3 août avec son invité le professeur Yves Perez (auteur de Vertus du protectionnisme, éditions de L’Artilleur, 2020), prenait comme thème “la démondialisation” (je dirais “la déglobalisation”, mais bon...). Ainsi tout le monde s’entend-il pour désigner la crise Covid comme « le dernier clou dans le cercueil de la globalisation » (selon Carmen Reinhardt, Cheffe Économiste au FMI et amie de Sapir, dès janvier 2020 : « Cette crise sanitaire, c’est le dernier clou dans le cercueil de la globalisation »).
Sapir rappelle évidemment que l’invasion-Covid a commencé en Europe dans les zones industrielles (Italie du Nord, Ruhr, etc.) très actives dans les échanges commerciaux, économiques et technologiques avec la Chine. Ainsi nous vinrent par cargaison entière de Boeing et d’Airbus des régiments de Coronavirus, matricule Covid19. La chose était détaillée, tant elle apparaît à tous les esprits intéressés par la réalité et ses vérités-de-situation, dans « Le quatrième temps crisique » du 3 mars 2020 :
« Ainsi en vient-on à la quatrième période, notre quatrième Temps Crisique, du tournant précis des deux décennies et notre entrée dans nos Roaring Twenties du XXIème siècle. Avec le recul de quelques semaines, cette nouvelle décennie apparaît comme une rupture formidable et absolument naturelle, comme une tension trop forte qui se rompt avec quelle brutalité ! Et s’ouvrent effectivement nos “Vingtièmes rugissantes”, comme les marins des légendes d’antan baptisèrent les mers furieuses entre les “Quarantièmes rugissants” et les “Cinquantièmes hurlants” des latitudes correspondantes vers le Sud extrême des étendues glacées où jamais le vent ne s’arrête de souffler et la mer de déferler, où les marins disent qu’au-delà vers l’au-delà du Sud Dieu n’est plus.
» J’ai tenté de dire tous les événements formidables caractérisant ce passage à 2020 mais, après tout, on pourrait me dire qu’il ne s’agit que de quelques crises monstrueuses de plus, et là rien de vraiment nouveau, je veux dire ontologiquement, dans un temps qui est crisique par définition. Pourtant non, un événement colossal sans nul doute, ontologique lui, bien que dans le domaine de la perception, – c’est la fin du rêve de la globalisation, – la fin de la globalisation comme rêve de notre avenir.
» Ce poison s’est instillé partout et partout vous le sentez progresser, ce doute terrible face à cette globalisation, laquelle est l’évidente coupable de la crise-Covid-19 qui nous dévaste psychologiquement en faisant entrevoir les mécanismes de l’effondrement, d’une économie-monde qui se défait comme un Meccano mal vissé, qui bascule comme une portée de dominos en rang d’oignons, inarrêtable, inéluctable. Il se dit que le virus envahit notre monde-globalisé par ce qu’il y a de plus globalisant, de plus post-postmoderne, la très-pollueuse et très-luxueuse aviation de transport civil qui relie les capitales, les continents et les régions les plus lointaines, dans le vrombissement élégant des Airbus faisant la courte échelle au virus d’un aéroport l’autre (les Boeing, c’est moins sûr, on sait pourquoi, et Covid-19 s’en méfie comme de la peste si j’ose dire). »
Ainsi finit l’histoire, parce qu’en vérité Covid19 c’est bien plus que Covid19 mais tout un système de civilisation touché à mort, – et d’ores et déjà sa globalisation enterrée, elle qui tenait l’essentiel de notre horizon. Ils auront beau ajouter une dose après l’autre, comme on en rajoute une couche, et une couche, – moins ça marche plus il faut insister, et je parle ici d’une “couche de Système” ; parallèlement à cette activité de la seringue-folle, il faut commencer à concevoir que, décidément, nous approchons du fond de l’abîme, tout au fond de notre Trou-Noir, en même temps que les derniers restes de ce Système qui croyait changer le monde nous y accompagneront.
J’ignore si beaucoup d’entre nous, alors qu’il est si tentant de se laisser attacher par la pression de la crise du jour qui n’a que la valeur d’un vaccin (certes à plusieurs doses, comme un barillet), réalisent que se dresse l’inconnu de l’au-delà de “l’horizon de l’événement”, – le temps de devoir supporter l’attente de l’inattendu ? Le temps de s’aventurer dans les labyrinthe de la prévision de l’imprévisible ? Le temps des “unknown unknowns” du philosophe Rumsfeld ?...
On parlait en ces termes peut-être pas nécessairement accommodants de l’au-delà de “l’Horizon de l’Événement”, en droite ligne de ‘La Grâce de l’Histoire’ (Tome III/2) en préparation, le 14 octobre 2020 :
« Nous entrons par conséquent, dirais-je, dans le domaine phénoménologique de “l’horizon des événements”, traduit éventuellement en un concept théorique qui serait désigné avec une pompe toute majusculée : ‘l’Horizon de l’Évènement’. Ce phénomène est scientifiquement défini, depuis assez récemment où notre pensée astrophysicienne est entrée, peu avant la fin du siècle dernier, dans la logique ondoyante et abyssale, et absolument extra-or-di-nai-re selon Dali, du “trou noir”. Une définition succincte de la chose, – qui nous suffira amplement, nous autres scientifiques de l’‘âme poétique’, – se lit comme ceci, avec quelques accentuations de mon fait (les caractères gras sont arbitrairement posés) :
» “En relativité restreinte et en relativité générale, l'horizon des évènements est constitué par la limite éventuelle de la région qui peut être influencée dans le futur par un observateur situé en un endroit donné à une époque donnée.
» ”Dans le cas d’un trou noir, en particulier, on peut définir son horizon des évènements comme une surface qui l’entoure, d’où aucun objet, ni même un rayon de lumière ne peut jamais échapper du champ gravitationnel du trou noir. Cet horizon se trouve au niveau où la vitesse de libération à l’attraction gravitationnelle du trou noir devrait être supérieure à la vitesse de la lumière. Il s'agit d'une surface géométrique définie par la physique théorique (en relativité générale), et donc sans consistance matérielle, au contraire du cas des surfaces des planètes et des étoiles, gazeuses ou solides. ” »
» Le cas qui nous importe, poussé à son extrême dans nos propositions de transmutation des sujets, étant celui-ci : et si nous remplacions, pour notre facilité et notre confort, “vitesse de la lumière” par l’‘éternité de l’âme poétique’ évoluant pour l’occasion en une dynamique de l’infini ? Tout cela nous avancerait-il, nous ferait-il progresser dans le sens de la Tradition, qui se fiche bien du sens physique ? N’atteindrions-nous pas l’‘horizon des événements de l’éternité’ ? »
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