Si, du temps de la Guerre Froide, l’Union soviétique avait cultivé des relations étroites avec plusieurs pays africains, comme le Mali par exemple. Ce qui n’a pas été le cas de la Russie. Du moins jusqu’à très récemment, comme en témoigne son implication en République centrafricaine, en Libye, au Soudan ou encore au Mozambique.
Ce regain d’intérêt russe pour l’Afrique s’est notamment matérialisé par un sommet « Russie/Afrique » qui, avait réuni une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains à Sotchi, en octobre 2019. La Russie poursuit ainsi plusieurs objectifs. Politique d’abord, les pays africains constituant le plus grand bloc de vote aux Nations unies. Économique ensuite, avec l’accès aux matières premières et aux ressources naturelles. Enfin militaire, avec des accords de coopération militaire et les ventes d’armes.
Parmi les pays africains suscitant l’intérêt de la Russie, et outre ceux déjà cités, la République du Congo est en bonne place, d’autant plus que ce pays est régulièrement impliqué dans la recherche des solutions aux crises qui secouent le continent.
En mai 2019, Brazzaville avait ainsi signé un accord avec Moscou afin d’autoriser la venue d’experts militaires russes sur son territoire. Ces spécialistes devaient dispenser des formations concernant « l’exploitation, l’entretien et la réparation » des équipements militaires que l’armée congolaise avait acquis auprès de l’Union soviétique, notamment des blindés et des avions de transport.
Puis, lors du sommet de Sotchi, un second accord de coopération militaire entre les deux pays fut signé. Et il vient d’entrer en vigueur, selon l’agence russe Interfax. Il peut être consulté sur le portail officiel d’informations juridiques du gouvernement russe, qui l’a publié le 10 juin.
« Selon le document, la Russie et la Répulique du Congo échangeront des informations sur les questions de défense, développeront des relations dans le domaine de la formation des troupes, échangeront leurs expériences dans le domaine du maintien de la paix et interagiront en matière de lutte contre le terrorisme et la piraterie », précise Interfax.
En outre, cet accord donne également la possibilité aux forces russes d’envoyer des navires ainsi que de avions au Congo, qui partage, par ailleurs, une frontière avec la Centrafrique. Le texte parle plus précisément de « visites ».
Les navires russes pourraient donc disposer de facilités à Pointe-Noire, Brazzaville et Mossaka, qui accueillent les trois bases de la marine congolaise, principalement équipée patrouilleurs livrés par la Chine. Quant aux bases aériennes, le Congo n’en comptent que deux : l’une à Brazzaville, l’autre à Pointe-Noire.
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