Ce qui est pénible avec la presse, c’est que beaucoup d’affaires sont montées en épingle, font le buzz, et après avoir fait monter le suspens, plus rien, on n’a jamais le dénouement. Il en est de même avec la Covid en Inde : ils s’y sont tous mis, ils ont fait monter la pression annonçant “une situation de chaos, une épidémie hors de contrôle, une Inde mise à genou par la Covid,..”, puis maintenant que le problème est résolu, plus rien. On n’en parle pas, on ne dit pas ce qui s’est passé, on ne veut pas dire ce qui s’est passé.
Un journal s’est lancé, pas pour dire ce qui s’est passé, pour nier ce qui s’est passé, dans la droite ligne du discours officiel : “l’ivermectine ne marche pas”, il faut anticiper pour que certains ne puissent pas le dire, et si cela marche sous ivermectine, c’est qu’il y a autre chose dessous. Le 10 juin 2021, c’est Le Figaro qui a ouvert le bal de la désinformation, pour ne pas dire du révisionnisme.
Le titre : « L’ivermectine a-t-elle permis à l’Inde de casser la vague épidémique ? » Le sous-titre annonce la couleur : « La vérification. Certains attribuent à ce médicament l’amélioration de la situation sanitaire en Inde. Celui-ci n’est pourtant pas recommandé par les autorités sanitaires internationales. Qu’en est-il ?” Personne dans la presse n’en a parlé en faisant un journalisme d’investigation, que déjà des journalistes commencent par contredire ce qui pourrait se dire ici ou là. Quels sont leurs arguments pour nier l’évidence, ou au minimum, un soupçon de présomption d’efficacité de l’ivermectine ?
Pourtant l’article du Figaro commence bien : « Mi-mars le rythme s’accélère, fin avril, au milieu de la tempête, le Ministère, les autorités sanitaires intègrent l’ivermectine dans le traitement, et début mai, le nombre de cas quotidiens commence à diminuer ». Nous sommes d’accord.
Puis ils poursuivent : « cette corrélation temporaire ne constitue pas la preuve que l’ivermectine est efficace ». La preuve ? » Même rhétorique l’an passé pour l’hydroxychloroquine, que l’Inde n’a jamais cessé de recommander » puis ils citent le Pérou. Et puis « l’ivermectine n’est pas recommandée pour prévenir l’infection, et même si elle fonctionnait, elle ne ferait pas baisser le nombre de nouveaux cas. En toute logique, la régression du nombre de cas en Inde ne peut donc pas être attribuée à l’efficacité présumée de ce médicament ». Quelle logique ? Une logique inversée ? Quel raisonnement erroné, quelle ignorance épidémiologique ! Si vous distribuez à tous les malades, à tous les cas contact, à toute la population (comme l’Etat de Goa), il n’y a plus de virus actif à transmettre et donc fin de l’épidémie.
« Notons que le taux de reproduction de l’épidémie avait commencé à diminuer avant même que l’ivermectine soit reconnue comme traitement par le gouvernement indien ». Mais pourquoi ne l’ont-ils pas dit au départ, puisqu’ils savaient que l’épidémie allait décroître ? Pourquoi avoir affolé le monde, pourquoi avoir écrit qu’il faudrait de nombreux mois, alors que la vague avait fini avant de commencer ? C’est FAUX, archi faux. D’une part c’est occulter que nombre d’Etats indiens n’avaient que faire des décisions gouvernementales, ils ont anticipé, et c’est le gouvernement qui a suivi, et pas l’inverse. Ensuite : 379 000 cas le 28 avril, date citée par le Figaro, pic 10 jours plus tard atteignant 410 000 cas. Ce n’est que le 9 mai que la baisse a vraiment commencé. Enfin les journalistes doutent des chiffres donnés par l’Inde, mais quand cela les arrange, ils ne doutent pas de leur R0 (taux de reproduction) !
Et ensuite, faute d’arguments, pour ne pas parler de l’Inde, ils repartent sur les « études mal faites », sur l’étude in vitro chère à la Castafiore et à l’Inserm, et la Société Française de Pharmacologie, ils ont juste oublié de citer la revue Prescrire, pour démontrer que cela ne marche pas en Inde ! Cela n’a pas marché, parce que nos « savants » ont dit que cela ne pouvait pas marcher.
Alors pourquoi les résultats en Inde ont été bien meilleurs que chez nous ? Le Figaro a bien évidemment des explications indiscutables. « Deux éléments principaux peuvent l’expliquer. Depuis avril plusieurs Etats ont confiné, et l’Inde a considérablement augmenté le rythme de la vaccination. » On nous prend, on vous prend vraiment pour des imbéciles, en avançant la vaccination comme cause à la chute épidémique en Inde, pays ou 3% des habitants avaient reçu 2 doses. Avec nos chiffres de vaccinations, 6 fois plus importants (par habitants, car Le Figaro ignore que l’Inde est 20 fois plus peuplée), je ne comprends pas que nous ayons autant de nouveaux cas, et que nous ne soyons pas passés en négatif ! Quant au confinement dans un pays pauvre et surpeuplé tel que l’Inde, j’ai quelques doutes quant à sa rigueur et son efficacité. La France a associé ces deux causes avancées par le Figaro (confinement et vaccination), sans utiliser l’ivermectine. Je vous remets le résultat en images, c’est sans appel, sauf pour ceux qui ne veulent pas voir.
Courbe : Cas/jour/million d’habitants, avec point de départ identique à 195 cas par jour. Position défavorable à l’Inde car épidémie en pleine croissance, France pseudo stable. Inde confinement + ivermectine, vaccins 3%, France confinement + vaccins 17% (vaccins 2 doses, 1 juin)
Cerise sur le gâteau, summum de la bêtise journalistique qui pense s’adresser à d’autres imbéciles (nous) : « ultime preuve s’il en fallait que l’ivermectine n’a rien à voir avec l’amélioration de la situation sanitaire en Inde : le ministre indien de la santé a publié le 7 juin de nouvelles recommandations… sans ivermectine ». Non, messieurs du Figaro (une dame en l’occurrence), l’efficacité ou l’inefficacité de l’ivermectine ne se décrètent pas. La preuve ? Chez nous on recommande le Doliprane, pourtant cela ne veut pas dire que cela marche ! C’est exactement la démonstration du Figaro. Aucun argument crédible dans cet article, mais ils affirment, et celui qui argumente en face est traité de complotiste.
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