30 juin 2021

Ce n’est pas le variant Delta qui m’inquiète !

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Chers amis,

Si vous avez une impression de déjà-vu, c’est normal : la musique médiatique recommence à se jouer autour du variant Delta (ex « variant indien »), ressemblant à s’y méprendre à celle de décembre dernier autour du variant anglais.

L’histoire se répète si fort que c’est la Grande-Bretagne qui, à nouveau, joue en Europe le rôle de réservoir du variant. L’Espagne, le Portugal et l’Allemagne ont d’ores et déjà annoncé des restrictions concernant l’entrée des ressortissants britanniques[1].

Mais un nouvel élément dans ce cas m’inquiète plus particulièrement. 

Le Covid toujours plus contagieux… c’est normal

Le variant Delta serait 40 à 60% plus contagieux que le variant anglais, désormais nommé « variant alpha »[2]… qui était lui-même 40 à 70% plus contagieux que le SARS-CoV-2 « originel ».

Ce nouveau variant, comparé au virus d’il y a seize mois, serait donc une sorte de « super-contaminateur ».

La grande question est : est-il pour autant plus dangereux ?

Le risque est en réalité peu probable.

D’abord, parce que nous le saurions déjà (je vais revenir là-dessus).

Ensuite parce que nous avons appris de l’expérience du variant anglais.

L’annonce de la propagation du variant anglais en décembre avait d’abord déclenché la panique… jusqu’à ce que différentes recherches confirment que, bien que plus contagieux, il n’entraînait ni plus de cas graves, ni davantage de décès[3].

Comme je vous l’écrivais juste avant Noël dernier, c’est le destin normal d’un virus de muter de façon à devenir de plus en plus contagieux[4].

Mais cette mutation s’accompagne aussi d’un affaiblissement de son pouvoir pathogène.

J’y avais consacré une lettre ici

Rien ne vous frappe dans le « traitement » médiatique du variant Delta ?

La « star » ça n’est toutefois pas le variant Delta lui-même : c’est le vaccin.

Le variant Delta, j’en suis persuadé, ne sert que de « faire-valoir », tombant à pic pour promouvoir, au moment où elle ralentit, la vaccination anti-Covid.

Il y a quelques jours, le décès de deux patients atteints par le variant Delta, dans le Gers, a été annoncé par l’ensemble des grands médias.

Ces médias n’ont pas eu à se casser la tête : ils ont repris une dépêche AFP. 

Tous, absolument tous ces articles commençaient de la même manière : « Ces deux personnes âgées de 42 et 60 ans n'étaient pas vaccinées.[5] »

Voilà la manipulation grossière à l’œuvre. Le lecteur peu attentif raisonne ainsi :

  • Deux patients ont attrapé le variant Delta ;
  • Ces deux patients n’étaient pas vaccinés ;
  • Ces deux patients sont donc morts.

Hop, allez vite vous faire vacciner pour éviter de subir ce terrible sort !

C’est ce que n’a pas manqué de faire Alain Fischer, qui depuis quelques jours ne cesse de marteler : « il faudrait recourir à l'obligation vaccinale » pour faire face au terrible variant Delta[6].

Le scénario est cousu de fil blanc.

Nous avons, d’un côté, le méchant, présenté comme très féroce, très contagieux et très dangereux variant Delta. 

De l’autre côté, le bon, le sauveur universel : le vaccin anti-Covid.

Hélas pour les promoteurs de ce combat binaire, ce n’est pas si simple.

Asseyons-nous quelques instants et regardons ce qui se passe réellement.  

Le profil des malades a-t-il changé ? Non.

L’état de santé des deux patients décédés dans le Gers, précisait déjà l’AFP, « était marqué par des facteurs de risque ».

Rien de nouveau, depuis le tout début de la pandémie, ce sont les patients atteints de comorbidités qui sont les plus exposées à la maladie. Et qui en meurent.

« Oui, mais si elles avaient été vaccinées, elles ne seraient pas mortes ».

On n’en sait rien, pour une raison que je vais vous donner dans quelques lignes.

Mais d’abord un mot sur l’Angleterre, où le variant Delta est désormais la souche dominante.

On constate, oui, une reprise spectaculaire des contagions. Mais la hausse d’hospitalisations est minime. Le nombre de victimes du variant s’élève à 23, chiffre ridiculement bas au regard des 128 000 morts causées par le Covid britannique[7].

L’exemple britannique nous confirme déjà ce que nous disions plus haut : oui, ce variant est plus contagieux… mais pas du tout plus sévère ni plus mortel.

Venons-en à présent à la question qui fâche. 

Le vaccin protège-t-il du variant ?

On vous dit que les vaccins sont efficaces contre le variant Delta.

C’est le message des grands médias et des autorités.

Les vaccins à ARN messager (type Pfizer) seraient « efficaces à 80% » contre ce nouveau variant, et le vaccin AstraZeneca, à 60%[8].

Il y a trois entourloupes dans ces informations.

La première : de quelle « efficacité » parle-t-on ? En réalité cette « efficacité » porte non pas sur le fait d’être contaminé… mais sur le fait de développer une forme sévère de la maladie…

Ce variant étant plus contagieux mais beaucoup moins dangereux, il est quand même fort de café d’attribuer le fait de ne pas développer de forme grave du Covid-19 au vaccin… et pas à la mutation naturelle du virus !

Deuxième entourloupe : « Dans les hôpitaux britanniques, 65% des patients infectés par le variant Delta ne sont pas vaccinés[9] ».

Cela veut dire – mais ça n’est pas formulé ainsi – que 35% des patients infectés SONT vaccinés. Je trouve ce chiffre considérable. Et choquant !

Or quelle est la part de la population britannique vaccinée ?

45,8%[10].

Autrement dit, la répartition de la population vaccinée/non-vaccinée dans les hôpitaux est quasiment la même que dans la population générale

Troisième entourloupe : pour être protégé il faut deux doses.

Je veux bien le croire. Surtout pour les populations qui ne sont pas à risque. Mais pour les populations à risque ce n’est pas la même chanson.

Revenons à notre point de départ français, le département des Landes. 

23 résidents d’un Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour ont été contaminés par le Covid ces derniers jours, plus de la moitié l’ont été par le variant Delta. 

Sur ces 23 résidents, devinez combien étaient vaccinés ?

21 !

Et attention, pas 21 personnes ayant reçu une seule dose… !

Non non, 21 personnes vaccinées bien comme il faut, avec leurs deux doses[11] !

Cette information, pourriez-vous nous la transmettre aussi, Messieurs les journalistes ?

Ne cédez ni à la panique, ni à la propagande 

Le virus Delta va donc servir d’outil d’accélération à la vaccination anti-Covid.

Les éléments sont réunis pour que la manœuvre réussisse. Nous sommes au début de l’été. Un nouveau variant contagieux menace vos vacances, chers citoyens. Il n’y a qu’une seule solution, si vous ne voulez pas annuler votre séjour à la plage : vaccinez-vous ! Vaccinez vos enfants ! Vaccinez votre chien, votre chat !

Et ce :

  • Malgré la faible dangerosité de ce variant ;
  • Malgré l’absence d’efficacité pleinement convaincante que ces vaccins empêchent d’attraper le Covid. 

La menace du Delta plane ! 

C’est une plaisanterie. 

Qui dit bien ce que tout cela veut dire.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet

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