23 mai 2021

Tests sérologiques sans ordonnance : ces analyses que le gouvernement désapprouve... sans pouvoir les interdire

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A quel test se vouer ? Au laboratoire de biologie médicale Turbigo du groupe Biogroup-LCD, à Paris, il y a le choix. On peut se faire dépister au Covid-19 via un test PCR, par prélèvement nasal, sur ordonnance. Mais il est également possible, et ce sans ordonnance, de se faire tester par prise de sang. Emilie (le prénom a été changé), jeune sexagénaire, en a fait l’expérience au début du mois de mai : "Ce n’est pas proposé systématiquement. A l’occasion d’autres analyses, j’ai posé la question et on me l’a proposé pour 30 euros non remboursables sans ordonnance et résultat l’après-midi".

Si cette analyse dite sérologique, également pratiquée par plusieurs groupes comme Eurofins (25 euros), Cerballiance, Synlab (35 euros) ou Biopath (35 euros), n’est pas remboursée par la sécurité sociale, c’est pour une raison simple : ce type de tests n’est pas considéré comme suffisamment fiable par le gouvernement. "L’usage des tests sérologiques n’est ni recommandé, ni conseillé pour un dépistage individuel, car les résultats donnés ne sont pas fiables. Ils sont donc déconseillés et évidemment non remboursés", nous indique-t-on au ministère de la Santé. Déconseillés… mais pas interdits, précisent les services d’Olivier Véran, en raison de la législation européenne : "Ces tests ne sont néanmoins pas interdits, car ils disposent d’une autorisation de mise sur le marché via le marquage CE". Ce qui signifie que la firme qui commercialise les tests a effectué des essais cliniques conformes aux normes  européennes.

Réserves de la HAS

Le 2 mai, la Haute autorité de Santé a rendu un avis réservé sur l’efficacité de ces analyses. "Le recours à un dépistage systématique de toute la population est pour l’instant non pertinent", estime l'autorité administrative chargée d'évaluer la fiabilité des dispositifs médicaux. La HAS rappelle que "le caractère protecteur des anticorps", recherchés dans ce type d'analyses sanguines, n'est pas démontré, et, plus important encore, que "même en utilisant un test qui satisfait aux exigences du cahier des charges, si le virus a peu circulé au sein d’une population, le résultat du test a un risque augmenté d’être erroné". Dans son cahier des charges, l'instance livre un exemple parlant. Si la prévalence du virus est de 5% en France, hypothèse évoquée par le Conseil scientifique le 20 avril, et que tout le monde est dépisté, un test positif n'a que 70% de chances d'être exact. De quoi relativiser, en effet, l'intérêt de telles analyses.

En découle une situation ubuesque : la mise en vente libre de tests que le gouvernement n'approuve pas. Dans ces conditions, Lionel Barrand, président du syndicat des jeunes biologistes médicaux, conseille d'opter pour la prudence : "Il faut éviter de réaliser ces tests sans ordonnance tant qu'ils ne sont pas validés, et s'ils sont faits, il faut être très prudent sur l'interprétation et ne rien changer concernant les mesures barrière et le port du masque, quel que soit le résultat".

"ça ne vaut pas plus de quinze euros"

Contactés pour livrer leur positionnement sur cet étrange entre-deux, la plupart des laboratoires n'avaient pas encore répondu au moment de la publication de cet article. Seul Georges Ruiz, président du groupe Inovie, leader dans la région Occitanie et très implanté dans le sud de la France, a réagi immédiatement. Le médecin biologiste est partagé. "Plusieurs de ces tests sont fiables, ils répondent aux critères de sensibilité et de spécificité indiqués par la HAS", estime-t-il. Il est vrai que plusieurs entreprises assurent avoir effectué des essais cliniques conformes aux normes conseillées par la HAS. Ces essais sont actuellement en cours de certification par le centre national de référence des virus.Preuve de sa confiance, le groupe Inovie propose d'ailleurs depuis ce lundi 11 mai de tels tests sans ordonnance, à quinze euros. Pour autant, quand on lui demande s'il conseille ces analyses sérologiques à tout un chacun, la réponse de Georges Ruiz fuse, spontanée : "Non. Le seul intérêt est pour les gens angoissés, pour savoir s'ils ont été en contact avec le virus ou pas. Mais ce n'est pas un passeport immunitaire".

Lorsqu'on l'interroge sur un éventuel remboursement du test, sa réaction se fait toute aussi franche : "Si c'est remboursé, j'espère que ça sera remboursé quinze euros maximum. Ça ne vaut pas plus. Au dessus, c'est du business". Selon plusieurs sources, la production d'une analyse sérologique coûterait entre 8 et 10 euros aux laboratoires.

Source 

Parce-que les tests PCR seraient fiables ? 

Hormis le manque a gagner important pour les laboratoires d'analyse par rapport aux tests PCR, ces analyses indiquent si vous avez développé une immunité au covid. Si oui, plus de nécessité de se faire vacciner. Beaucoup de personnes ont croisé le virus et ont développé une immunité naturelle. De plus, après vaccination ces analyses permettent de vérifier votre immunité, et c'est là que le bas blesse, beaucoup de personnes ne constatent aucune immunité apportée par les vaccins, d'où les recontaminations post-vaccinales !

Le bon sens voudrait que l'on fasse une analyse sérologique avant vaccination, si pas d'immunité, les plus téméraires pourront se faire vacciner. Ensuite, après plusieurs semaines, refaire un test sérologique pour constater ou non la différence...

Faites cette analyse, par curiosité !

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