Les habitants de Saint-Brévin-les-Pins ont à peu près tout vu arriver sur les 9 km de plages de la commune. Arrivages massifs ou épars, de containers, de cocaïne, de seringues, d'étoiles de mer, et chaque début d'été, de méduses.
Mais des couteaux, "jamais depuis 25 ans" pdit un riverain ! Qui ajoute "c'est sans doute en centaines de millions, on marche dessus, ça tapisse le sol". Un tapis de sol de coquillages appelés solen, mollusques bivalves de la famille des Solenidæ.
Il y en a à perte de vue, vides de toute chair. Ce qui pour la mairie apparait comme un soulagement. Pour Jean-François Golhen, conseiller municipal, "il n'y a pas de risque de mauvaises odeurs ou de risque sanitaire sur la plage". D'ailleurs la commune prévoit de laisser ces coquillages fragiles repartir à la mer ou disparaître dans le sable. "C'est le cycle de la vie".
Les naturalistes s'interrogent sur cet échouage massif de couteaux. Anormal bien évidemment, et commencé il y a déjà quelques jours, à l'occasion d'un coefficient de marée de 113. Une variété plus grosse que celle habituellement observée sur les côtes de la Manche ou de l'Atlantique. Sans doute d'origine américaine, "un débarquement en quelque sorte" sourit Jean-François Golhen.
Vincent Leroux est guide nature, il a fait quelques recherches, et des échouages de cette ampleur ont déjà été constatés en Manche. "Il est plus grand que le couteau français, entre guillemets, au niveau de sa concentration dans le sable de l'estran, on peut parfois trouver 500 ou 600 individus au mètre carré, quand les couteaux européens s'ensablent à raison d'une dizaine au mètres carré".
En attendant de pouvoir déterminer l'origine de ces coquillages et le chemin qu'ils ont parcouru pour arriver jusqu'à l'estuaire de la Loire, la commune recommande ne pas se promener pieds nus, car les couteaux sont... tranchants comme des rasoirs !
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