Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune a affirmé ce 24 mai sur BFMTV que le pass sanitaire sera «complètement opérationnel le 1er juillet dans les 27 pays de l'Union européenne». «Je veux être très clair, parce qu'il y a eu de la confusion : ce sera vaccin ou test [...] L'idée c'est de faire en même temps ensemble cette harmonisation pour que ce soit vaccin ou test, et pas les deux», a-t-il précisé, alors que les personnes vaccinées doivent actuellement toujours présenter un test négatif pour voyager au sein de l'UE.
Clément Beaune a également avancé la possibilité que la France mette en place ce système un peu avant l'ensemble des pays de l'UE. Le 16 mai, il avait déjà évoqué «autour du 20 juin» comme perspective pour que le pass sanitaire soit valable en France. La décision doit être entérinée au cours de la première semaine du mois de juin, a-t-il assuré ce 24 mai. Le pass sanitaire s'appliquerait alors avant le 1er juillet «pour les pays dont la situation sanitaire est sûre», a développé le secrétaire d’Etat, précisant qu'une liste de «pays verts» devrait être dressée prochainement.
Pas de reconnaissance du Spoutnik V
Le représentant du gouvernement a par ailleurs fait savoir que le pass sanitaire ne reconnaitra que les vaccins «autorisés par l’Agence européenne du médicament» (EMA), excluant de fait le vaccin chinois Sinovac ou le russe Spoutnik V. Ce dernier est pourtant utilisé dans certains pays de l'UE comme la Hongrie. «Il n’est pas question qu’on arrive en France avec un vaccin dont on n’est pas sûrs de la protection [...] Le vaccin dans ce cas précis ne suffira pas, qu’on vienne de Chine, du Chili ou de Hongrie… Parce que nous voulons être sûrs que les gens qui viennent en France soient bien protégés», a déclaré Clément Beaune.
Selon le directeur du service russe des renseignements extérieurs Sergueï Narychkine, l'UE retarderait volontairement l'enregistrement du vaccin russe Spoutnik V. «Je ne veux pas blâmer les experts et spécialistes de l'Agence européenne des médicaments mais nous savons avec certitude que ce retard est dû à des signaux que [leur] donnent des personnes haut placées de l'Union européenne», a-t-il ainsi expliqué le 19 mai sur la chaîne de télévision russe Pervy Kanal. Dans l'UE, seuls des vaccins occidentaux sont pour l'instant autorisés : ceux de Pfizer, AstraZeneca, Moderna et Johnson & Johnson.
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