Un responsable de l'administration américaine a été touché, dans le parc de la résidence présidentielle, par le mystérieux mal qui a frappé des dizaines de diplomates à La Havane entre 2016 et 2017.
Tout commence par un bourdonnement - furtif, strident, «anormal», qui semble poursuivre la victime. Quand ce sifflement disparaît, une ribambelle de symptômes s'installent : mal de tête, vertiges, acouphènes, troubles du sommeil... et surtout des ralentissements cognitifs. Plusieurs dizaines de diplomates américains avaient été touchés à La Havane et en Chine, entre 2016 et 2018. Cette fois, le mystérieux mal a frappé pour la première fois au cœur de la Maison-Blanche, rapporte CNN ce jeudi. «L'attaque acoustique» s'est produite en novembre dernier près de l'Ellipse, le grand parc au sud du bâtiment présidentiel, selon des responsables du Pentagone qui en ont informé des parlementaires. La victime est un responsable du Conseil de sécurité nationale. Interrogée, la directrice du renseignement, Avril Haines, a donné peu de détail, les informations étant classifiées.
Ce n'est pas la première fois que ce mystérieux événement se produit sur le sol américain. Un conseiller de la Maison-Blanche en aurait été victime en 2019, alors qu'il promenait son chien dans la banlieue de Washington, avait révélé le magazine GQ .
Il n'y a, à ce jour, aucune certitude sur l'identité
des auteurs de ces «attaques acoustiques», ni de consensus scientifique
sur le mode opératoire. D'après un rapport de l'Académie nationale des
Sciences, publié en décembre dernier, il pourrait s'agir de
l'utilisation malveillante d'énergie micro-ondes pulsée et dirigée.
L'étude, commandée par le Département d'État, concluait sur ses «graves inquiétudes concernant un monde avec des acteurs malveillants désinhibés, [armés] de nouveaux outils pour nuire».
En juillet 2019, un autre travail de recherche affirmait que les cerveaux des diplomates touchés avaient bien «subi quelque chose qui a causé ces changements». Ragini Verma, l'une des auteurs, professeur de radiologie à l'université de Pennsylvanie estimait que ce mal n'était «pas dû à un antécédent médical», et ni lié à l'«imaginaire» des victimes. Mais la «vérité reste à trouver», pointait cette spécialiste de l'imagerie médicale.
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