Rien n’aurait peut-être été découvert sans un contrôle de routine dans une clinique vétérinaire de Calama, une petite ville dans le nord du Chili. Les autorités de santé, intriguées par le non-port du masque par le personnel de la clinique, ont interrogé la gérante, Maria Muñoz.
Réponse de l’intéressée: elle n’aurait pas besoin de porter de masque puisqu’elle, ainsi que sa famille et ses employé·es, sont vaccinés. Problème, tout cela se passe en avril 2020, des mois avant que les vaccins soient disponibles. Et pour cause, le vaccin administré était Óctuple, un médicament pour chiens.
L’expérience aurait pu très mal tourner. «Óctuple est fait pour immuniser les chiens contre différents virus, explique Victor Neira, un professeur en virologie animale à l’Université du Chili, il contient plusieurs souches actives».
Pas d'effets secondaires
Heureusement, aucune des personnes à qui le vaccin a été inoculé n’a visiblement souffert d’effets secondaires. Car, alors que la vétérinaire avait au départ assuré n’avoir vacciné personne d’autre, les enquêteurs ont découvert que près de cent personnes ont en réalité reçu une dose d’Óctuple.
Muñoz a été écopé d’une amende, tout comme Carlos Prado, un autre vétérinaire de Calama. Ce dernier est allé jusqu’à écrire un rapport pour vanter le mérite de l’«immunité croisée» permise par les vaccins pour chiens. Un rapport rempli de fausses informations et de succès inventés, d’après les autorités de santé chiliennes.
Les vaccins pour chiens seraient-ils moins dangereux ?
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