Crise économique. 1.6 million de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation !

C’est un chiffre terrible qui montre la profondeur des impacts liés à la crise du Covid.

Plus de 1,6 million de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation en 2020.

On les appelait autrefois les décrocheurs.

Dans mon petit coin on les appelle les « invisibles » et certains sont à leur recherche pour les aider et leur proposer des parcours d’insertion.

« Après avoir baissé continûment depuis 2015, le nombre de 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation a recommencé à progresser en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire.

Certains ont continué leurs études pour ne pas subir la malédiction d’une entrée sur le marché du travail en plein marasme. D’autres ont trouvé un emploi malgré tout. C’est d’ailleurs tout l’objet de l’aide à l’embauche instaurée par le gouvernement.

Mais tous les jeunes n’ont pas eu cette chance, tant s’en faut. Une étude publiée vendredi par l’Insee montre que la crise a provoqué une augmentation de la part des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) ».

Le gouvernement a lancé une aide pour les apprentis, et c’est une excellente aide, même si elle met beaucoup de temps à être versée elle est conséquente et c’est un programme réussi qui a permis l’embauche malgré la crise de très nombreux jeunes. C’est rare que ce gouvernement réussisse quelque chose, mais là c’est le cas et l’honnêteté intellectuelle me conduit à le dire.

Pour autant ce n’est évidemment pas suffisant.

D’autres programmes suivront, et le gouvernement y travaille, tout en sachant qu’il est opposé à un RSA jeune. C’est assez logique. Ce n’est pas de l’assistanat qu’il faut proposer à nos enfants, mais de l’ambition, de la dignité et de l’autonomie. Cela passe par le fait de proposer du travail quitte à le subventionner ou à en inventer (je pense à tout ce dont on a besoin mais qui n’est pas rentable comme tenir la cuillère d’un ancien lors d’un repas dans une maison de retraite) et par un effort sans précédent en formation.

Charles SANNAT

Source Les Echos.fr ici