Le gouvernement est encore indécis sur la situation des assistantes maternelles. Alors qu'il avait choisi qu'elles cesseraient leur activité, il a ensuite changé d'avis et devrait prendre une décision définitive ce vendredi.
Le gouvernement a-t-il décidé de jouer avec les nerfs des parents et des professionnelles ? Alors que vers 21 heures ce jeudi, il annonçait que les assistantes maternelles ne pourraient plus garder d'enfants, revirement deux heures plus tard. Une dépêche AFP annonce en effet que l'exécutif n'a pas encore pris sa décision. Le sujet est loin d’être marginal, sur le territoire on compte près de 280.000 assistantes maternelles et près d’un million de familles qui font appel à leurs services. Lors du premier confinement, le plus strict, ces professionnelles avaient continué d’exercer leur métier. Dans la foire aux questions mises en ligne en mars 2020 par le ministère, il était en effet précisé que “le conseil scientifique estime que le risque de contagion est suffisamment réduit lorsque les groupes d’enfants ne dépassent pas 10”.
Mais en une année, la donne a changé. Ainsi, une étude publiée par l’institut Pasteur le 1er mars dernier montrait le risque de contamination des assistantes maternelles. “Au sein du foyer, avoir un enfant scolarisé représente un sur-risque d’infection pour les adultes, notamment ceux gardés par une assistante maternelle (+39%), et ceux qui vont au collège (+27%) et au lycée (+29%)”, pointe l’étude, qui a été réalisée avant l’arrivée massive du variant anglais sur notre territoire. “Il y a donc un vrai risque pour la santé de ces professionnels”, insiste Nathalie Dioré, secrétaire confédérale de la Confédération des syndicats d’assistants familiaux et assistants maternels (CSAFAM). Dans un communiqué, l’intersyndicale représentant les assistantes maternelles demande l’arrêt de leur travail avec une mise en activité partielle et un maintien de la rémunération à 100%. Elle sollicite aussi la prise en charge des frais fixes pour les relais d’assistantes maternelles, structures qui réunissent plusieurs assistantes maternelles. Une analyse sanitaire que conteste la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem). “Les professionnelles prennent déjà des précautions et nous pouvons les renforcer. Si elles arrêtent leur activité, la conséquence serait un recours au travail au noir sans respect du protocole sanitaire", craint sa présidente, Marie-Béatrice Levaux.
En ce qui concerne la garde à domicile d'enfants, l'activité devrait être maintenue. “Pour le moment, nous n’avons pas d’indication contraire nous disant que l’on ne peut pas maintenir nos activités de garde à domicile ni tous les services à domicile comme le ménage et le jardinage ”, affirme-t-on du côté d’O2, spécialiste des services à la personne. Reste encore une interrogation pour l'activité des micro-crèches qui accueillent un petit nombre d’enfants. “Nous avons demandé leur ouverture ”, informe la Fédération du service aux particuliers (Fesp).
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