01 avril 2021

Ces communes de France en quasi-faillite !

http://

C’est un article de la Nouvelle-République envoyé par l’un de nos camarades sur ma messagerie qui titre « Saint-Pierre-des-Corps surendettée ? Le maire demande l’aide de la chambre des comptes ».

« Ce lundi à 11 h 30, Emmanuel François, le maire de Saint-Pierre-des-Corps, a tenu une conférence de presse pour expliquer son incapacité à présenter un budget à l’équilibre. Il alerte sur l’état des finances de la ville.

L’heure est grave, ce lundi matin, à la mairie de Saint-Pierre-des-Corps. En cette veille de vote du budget par le conseil municipal, le maire Emmanuel François a convoqué la presse, pour annoncer qu’il présentera un budget en déséquilibre, avec un déficit de 92 000 € en fonctionnement, ce mardi à 9 h. Ce qui est illégal. Ce fait rare déclencherait une procédure pouvant conduire à une mise sous tutelle financière de la ville par la chambre régionale des comptes.

Une dette de 19,3 M€.

« La ville est aujourd’hui endettée à hauteur de 19,3 M€, annonce le maire. Mais l’important, c’est la capacité à rembourser. On ne l’a plus car on ne dégage plus de bénéfices suffisants. D’une capacité de remboursement de 6,6 ans en 2017, nous sommes passés à plus de 15 ans.  » Le déficit de fonctionnement s’élève à près de 743 000 € selon le compte administratif de 2020. Le maire évoque « une opacité budgétaire qui cachait la vérité sur les difficultés financières réelles de la ville. »

Cette situation n’est pas propre à cette commune, en effet, de très nombreuses communes sont peu ou mal gérées, pour de multiples raisons pas toujours imputables aux élus locaux, mais ces derniers ne sont pas non plus toujours irréprochables, au contraire.

Totems symboliques, « grands travaux » locaux, égo démesuré, parfois conflit d’intérêt ou prise illégale d’intérêt, il y a de nombreux abus pas toujours facilement traitables en justice.

Et puis, il y a les difficultés économiques générales, les baisses des dotations, les transferts plus ou moins obligés vers les interco de nouveaux machins qui n’ont jamais fait baisser les coûts de fonctionnement de nos structures locales.

Tout ceci est masqué par une relative hypocrisie de l’ensemble des acteurs.

Les mairies font semblant d’équilibrer des budgets puisque ne pas le faire est illégal et déclenche l’intervention de la chambre régionale des comptes, et les vérificateurs font semblant de croire à la sincérité des budgets présentés.

La créativité comptable est une réalité, pour certains c’est même devenu un art. Demandez à Goldman Sachs qui avait permis à la Grèce de maquiller ses comptes.

« Dans un rapport de 2018, la chambre régionale des comptes avait déjà noté que la ville était en retard au niveau des investissements, par rapport aux autres communes de la strate. Elle mentionnait « des charges structurelles élevées », avec des « dépenses de personnel élevées, en partie du fait des services proposés à la population ». Elle proposait alors d’agir sur différents leviers dont « les intérêts de la dette ou les dépenses de personnel. »

Notre fonds de roulement est de 4 jours, quand il est de 4 mois pour les autres communes« .

Y’a plus d’sous nulle part !

Ce qui est impressionnant dans l’effondrement en cours de notre pays, c’est que tout est en train de se déliter.

Les communes n’ont plus sous, les hôpitaux n’ont plus de sous, les armées sont indigentes, je ne vous parle même pas de l’état de nos commissariats, ou de l’école en général. Partout, tout tombe en pièces et pourtant jamais les prélèvements fiscaux n’ont été aussi importants rapportés au PIB.

La ponction est majeure. Le service rendu inexistant.

Terrible.

La crise économique liée au Covid va laisser des traces durables notamment sur les finances des structures les plus petites que sont les communes.

L’Etat devra finir par intervenir et par aider aussi… les villes de France, que vous allez découvrir un jour dans de grandes difficultés financières. Ce jour approche.

Seule une gestion au cordeau des villes peut inverser la tendance, comme cela a été fait en Allemagne il y a 10 ans. Les piscines étaient fermées, les fontaines à l’arrêt etc.

En Allemagne quand il n’y a plus de sous, il n’y en a plus.

En France, quand il n’y en a plus, il y en a encore, même si on ne les a pas…

On les invente.

On les emprunte.

Jusqu’à la catastrophe finale.

Restez à l’écoute.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source La Nouvelle République ici

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.