Les vétérinaires et les dentistes vont pouvoir vacciner contre le Covid-19, après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) publié ce vendredi qui doit encore être entériné formellement par le gouvernement.
D’autres catégories de professionnels de santé sont concernées par cet élargissement, comme les pharmaciens de laboratoires d’analyses. Au total, cela permettra à 252.000 professionnels supplémentaires de pouvoir injecter le vaccin contre le Covid-19, a calculé la HAS. Les vétérinaires pourront vacciner le public uniquement dans les centres de vaccination et pas dans leur cabinet. Les dentistes, eux, pourront le faire aux deux endroits.
Plusieurs professions concernées
La publication imminente de cet avis avait été annoncée jeudi soir par le ministre de la Santé Olivier Véran lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Dans l’immédiat, « l’élément limitatif de notre campagne » de vaccination n’est pas le nombre de vaccinateurs potentiels mais « les livraisons de vaccins qui nous sont faites », avait-il toutefois reconnu, en assurant que « cette limite est en train d’évoluer dans le bon sens ».
Outre les vétérinaires et les dentistes, la HAS recommande d’offrir la possibilité d’injecter les vaccins aux pharmaciens de laboratoires d’analyses, aux « pharmaciens relevant des services d’incendie et de secours », aux « manipulateurs d’électroradiologie médicale », aux « techniciens de laboratoire » ou encore à certains étudiants en médecine. Enfin, la HAS préconise que cet élargissement concerne aussi les « professionnels retraités volontaires (pharmaciens, infirmiers, médecins, sages-femmes, vétérinaires, dentistes, manipulateurs d’électroradiologie et techniciens de laboratoire) ».
Les infirmiers pourront prescrire
Par ailleurs, en plus d’être déjà autorisés à injecter les vaccins anti-Covid, les infirmiers vont progressivement pouvoir les prescrire. Dans un premier temps, cette possibilité va être offerte « aux infirmiers intervenant dans le cadre d’équipes mobiles de vaccination ». Cela permettra de « répondre à des besoins non couverts actuellement (personnes âgées isolées, personnes en situation de handicap, personnes détenues, personnes vivant dans des zones à faible densité de population et des personnes isolées socialement ou en situation de précarité…) ».
Dans un deuxième temps, « la HAS recommande d’élargir la prescription des vaccins contre le SARS-CoV-2 à l’ensemble des infirmiers (en centres de vaccination et en ville), dès lors que la vaccination s’étendra à la population générale et que la couverture des personnes les plus âgées et les plus vulnérables sera suffisamment avancée ».
Le but de tous ces élargissements est « l’augmentation rapide de la couverture vaccinale », jugée nécessaire à cause de la « circulation du virus SARS-CoV-2 à un niveau élevé » et de la « diffusion rapide de nouveaux variants », souligne la HAS dans son avis. En outre, elle prévoit des « approvisionnements conséquents en vaccins à partir du mois d’avril », ce qui justifie selon elle d’augmenter le nombre de vaccinateurs.
Il manque un élément important à cette équation vaccinale : suffisamment de volontaires pour se faire inoculer la thérapie génique ! A un moment, quand tous les "volontaires" seront vaccinés, la vaccination s'arrêtera d’elle-même, faute de cobayes...
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