La France est-elle devenue le nouvel eldorado des banques privées internationales, qui ont décidé d’y élire domicile ? Difficile de répondre à cette question pour l’heure. Mais, une chose est sûre : leur arrivée en France, au moment où l’épargne des citoyens de la seconde puissance européenne est estimée à 200 milliards d’euros, est une coïncidence assez troublante.
En effet, plusieurs sources ont récemment annoncé que la banque d’affaires Goldman Sachs et Barclays ont ouvert des bureaux à Paris. Pour ce qui est de Goldman Sachs, l’information concernant l’ouverture de son bureau parisien avait déjà été annoncée par l’agence de presse Reuters en juin dernier.
D’après cette source, la banque privée américaine a déjà signé un contrat de bail pour s’offrir un terrain de 6.500 mètres carrés à Marceau, à quelques encablures de l’Arc de Triomphe, en plein cœur de Paris. Selon le média Les Echos, le bureau de Goldman Sachs Paris est déjà opérationnel. Il emploie 15 personnes, dont 6 banquiers.
En ce qui concerne Barclays, Lecourrier-du-soir.com détient de nouvelles informations sur sa présence à Paris. En effet, d’après une information révélée par le média Wealth Adviser, la banque privée britannique a déjà ouvert son bureau à Paris et a recruté Bernard Corneau, ex directeur de Deutsche Bank Management France pour diriger le Département Private Bank de la banque pour la France. Cette information a été confirmée par Agefiactif.com.
Ces deux banques privées, citées dans des graves scandales financiers, ont-elles choisi de s’installer en France avec l’objectif final de mettre la main sur la colossale épargne des Français et les grosses fortunes de ce pays ? En tout cas, dans son article consacré à l’arrivée des deux banques privées en France, le média Les Echos a clairement souligné :
“Les fortunes françaises font saliver les banquiers bien au-delà des frontières de l’Hexagone. Plusieurs banques privées internationales veulent en effet renforcer leur activité en France, notamment en y ouvrant des bureaux. C’est le cas de Goldman Sachs qui a déjà sauté le pas en début d’année en implantant à Paris une équipe de 15 personnes, dont 6 banquiers.”
L’arrivée de ces deux banques privées marque-t-elle l’aboutissement du projet néolibéral de Macron en France ? En tout cas, les Grecs qui ont été les dernières victimes de Goldman Sachs ne diront pas le contraire. En effet, Goldman Sachs est connu pour avoir conseillé à la Grèce, dès 1997, de maquiller ses comptes publics afin de pouvoir rejoindre l’Union Européenne.
Si Athènes a complètement pataugé, la banque américaine s’en est bien tirée d’affaires en empochant 600 millions d’euros dans une opération totalement frauduleuse. Et les fraudes de la banque privée ne s’arrêteront pas là car en octobre 2020, Goldman Sachs a été condamné à payer une amende de 2,9 milliards de dollars dans une grave affaire de détournement de fonds d’investissement malaisien.
Concernant Barclays, là également il y a des choses à dire. Et elles risquent de ne pas plaire à tous. En effet, en mai 2014, la banque a écopé d’une amende de 32 millions d’euros pour avoir essayé d’influencer le processus de fixation du prix de l’or. En 2013, Barclays a été condamné à 453 millions d’euros pour avoir manipulé le prix de l’énergie. Et tout récemment, en décembre 2020, elle a écopé d’une amende de 34 millions de dollars pour avoir volontairement induit des clients à l’endettement massif.
L’arrivée des banques privées n’augure rien de bon et semble d’ailleurs annoncer un avenir sombre pour la France dont l’épargne fait saliver tous les banquiers d’affaires. Qui a encouragé ces deux banques à s’installer dans ce pays en pleine pandémie? Telle est la question à laquelle il faudra un jour trouver une réponse. Et il est fort possible que la réponse se trouve du côté de l’Elysée.
Lecourrier-du-soir.com tient à rappeler à ses lectrices et lecteurs que la banque Goldman Sachs a commencé à proposer des livrets épargne pour les particuliers. Et en 2011, alors que l’Espagne venait de subir les affres d’une violente crise financière qui a plongé le pays dans la récession, la presse espagnole avait révélé l’intérêt tout particulier de Barclays pour les caisses d’épargne espagnoles.
Là, tout est dit. Les Français ont intérêt à faire très attention.
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